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09/02/2011



L'invité du mois

Joël-Claude MEFFRE



Joël-Claude MEFFRE
Joël-Claude Meffre est né en 1951 dans le Vaucluse (France) ; issu d’une famille de viticulteurs comtadins, il a passé son enfance en milieu rural auquel il reste attaché. Il réside près de Vaison-la-Romaine. Il est archéologue ; il a effectué également des études littéraires et de philologie. L’autre versant de son activité est consacré à l’écriture.
Après avoir milité de nombreuses années pour la reconnaissance de la langue et de la littérature occitanes, ce qui l’amené de rencontrer écrivains, chercheurs, locuteurs de cette langue, il a rencontré en 1978 le poète Bernard Vargaftig, qui l’a incité poursuivre la voie du travail poétique. Plus tard, la rencontre avec l’œuvre et la personne de Philippe Jaccottet ont également été déterminantes pour lui.
Dans les années 2000, il a commencé à publier se premiers livres grâce à l’éditeur Bruno Roy, (éditions Fata Morgana). Il a noué d’autres liens étroits avec des poètes et écrivains, tels que Claude Louis-Combet, Antoine Emaz, James Sacré, Emmanuel Laugier, Hubert Haddad, Joël Vernet, Pascal Quignard, Jean-Baptiste Para.
Il écrit des notes de lecture pour la revue littéraire Europe.
Au début des années 1990, il a rencontré le soufisme et son enseignement spirituel. Il approfondit ses connaissances du monde arabo-musulman. Il publie des essais sur le soufisme aujoud’hui.
Les complicités qu’il a avec certains peintres (Albert Woda, Michel Steiner, Jean-Gilles Badaire, Anne Slacik, Jacques Clauzel, Youl Criner, Alberto Zamboni, Catherine Bolle, Bénédicte Plumey, le calligraphe irakien Ghani Alani) lui ont donné l’occasion de réaliser nombre de livres d’artistes.

Bibliographie

- Insondables / je ne sais plus / et j’écrirai, Æncrages & Co, 1982
- Clapière /Eboulée, Sud Profond, Détours d’écriture 10, 1987

Essais, poésie

- Avec Faouzi Skali, Le face à face des cœurs (Une approche du soufisme aujourd’hui), Le Relié, Gordes, 2000.
- Dénouant, poèmes, Editions de l’eau, Céret, 2002, manières noires d’Albert Woda
- Une geste des signes, avec Ghani Alani, calligraphe irakien, (essai sur la calligraphie arabe et la spiritualité) préface de Salah Stétié, Fata Morgana, 2002
- L’abord, (poèmes), Fata Morgana, 2003
- L’aboi sans fin, (récits), Paris, Circa 1924 (avec quatre pointes sèches d’A. Woda), 2008.
- Respirer par les yeux, éd. Wigwam, 2008
- Mont Ventoux, entre vents, racines et rocs, poèmes accompagnés de 24 photographies de Léonard Sussman, La part des Anges Editions, 2009 (édition bilingue français/anglais)
- Trois figures d’oubli, Tarabuste, 2009.
- Tique, Propos de Campagne, 2010.

Livres d’artiste

- De la chaux sur les ombres, Fata Morgana, 2003, peintures de Michel Causse
- Délivrée Ateliers des Grames, Gigondas, 2003, conception et réalisation de Bernard Souchière
- Atteinte au visage (poèmes), dessins de Michel Steiner, Fata Morgana, 2004.
- Les derniers papillons ont soif aussi…, 10 proses avec des peintures de Youl, Youl éd., 2008.
- Dans les souffles, poèmes avec 3 peintures de Jean-Gilles Badaire, Fata Morgana, 2009
- Ventoux, montagne en mémoire, poèmes, avec des peintures d’Anne Slacik, éd. Rivière, 2009.
- Nue, la tombe, 14 poèmes avec une peinture et une conception de Béatrice Lacombe, éd. B. Lacombe, 2009.

Textes sur les peintres, la peinture et les écrivains

- Vers l’ennuagement du monde, texte sur le peintre Woda, Catalogue Galerie Visconti, Paris, 2004.
- En posant pour Michel Steiner, (Remarques sur le regard), Hommage au peintre, revue Nue, 2007, (B. Bonhomme, dir.)
- Sept poèmes offerts, autour des œuvres peintes d’A. Woda, Catalogue de la galerie Arthus, Bruxelles, 2008.
- Offertes à l’homme du texte in Visions, Visitations, Passions, Hommage à Claude Louis-Combet, De Coulevour, 2008.

Ouvrages manuscrits

Croisée /Déroute, avec deux peintures de Youl, 2005, H.C.
Tache de vin, avec deux miniatures de Youl, 2006, H.C.
Voile d’ombre, avec trois peintures de Youl, 2006, H.C.
Regards, avec une peinture de Youl, 2006, HC
L’abord, version en un livre unique, couverture et vignette de Youl, 2006, H.C.
La livrée des signes, avec une peinture de Youl, développée sur trois volets, 2007, H.C.
Cils perdus, poème avec une peinture de Youl, 2007, H.C.
Sous la huée des vents, deux poèmes avec deux peintures de Youl, 2007, H.C.
Mots en chaîne, poème avec une peinture de Youl, 2007, H.C.
Notations sur l’ombre, poèmes avec une peinture de Youl, 2008, H.C.
La ronde des filtres, comptine avec une peinture de Youl, 2008, H.C.
Les mots errants, poème, avec une peinture de Youl, 2008, H.C.
Signe d’encre, poème, avec deux peintures de Youl, 2008,H.C.
Vers les puits, poème, avec trois peintures de Youl, 2008, H.C.
Trois poèmes heurtés, avec des peintures de B. Vivin, L’attentive, 2007.
Apostrophes (3 poèmes), avec des peintures de Alix de Massy, L’attentive, 2007
Devers, poème manuscrit de la collection « Livres pauvres » avec une peinture de Jean-Gilles Badaire, éd. D. Lewers, 2008, H.C.
Lumière crue, poème manuscrit de la collection « Livres pauvres » (Daniel Leuwers), avec une peinture d’Albert Woda, éd. D. Leuwers, 2008, H.C.
Terreau du ciel, poème manuscrit de la collection « Livres pauvres » (Daniel Leuwers), avec une peinture de Sylvie Deparis, éd. D. Leuwers, 2009. H.C.
A-ornos, poème manuscrit de la collection « Livres pauvres » (Daniel Leuwers), avec trois peintures d’Alberto Zamboni, éd. D. Leuwers, 2009, H.C.
Triade, poème avec une peinture de Youl, 2009, H.C.

A paraître
- Ce jour / empreinte, L’arbre à Paroles, Maison de la poésie d’Amay (Belgique), 2009,
- Témoignage de la poussière (autour de la figure du saint soufi Mansour Hallâj), préface de Pierre Lori, postface de Claude Louis-Combet), éd. Courlevour, 2010.

En préparation
- L’homme de pluie, textes, Tarabuste.
- un cahier consacré au poète Max-Philippe Delavouet, pour la revue Europe (à paraître 2012).
- un cahier d’hommage à Bernard Vargaftig, revue Europe (2010)
- Là où est l’arbre, poèmes, avec des bois gravés de Ian Tyson, (Encres et Lumière 2010).

Textes parus régulièrement en revue depuis 2000
Détours d’écriture, Europe, Revue de littérature alsacienne, Revue N4728, Revue de Belles Lettres suisses, Propos de campagne, Sorgue, Passage d’encre (en ligne), Mouvances.ca (en ligne),Moriturus, Autre Sud, Conférence, Nunc, L’étrangère, Revue Nue, Triage, L’Animal,Le Frisson esthétique, Lieux d’être.

EXTRAITS DE TEXTES

● Extrait n° 1 : Lui, montagne, in Trois figures d’oubli, Tarabuste Editeur, 2009.

« Il est mort devant la source au bas de la maison, là où le bassin en ciment qui réceptionnait l’eau est maintenant fendu.



Mes regards n’avaient jamais pu soutenir trop longtemps ses regards. S’ensablaient dans le vide, tout autour. Et puis je mêle toujours à l’image de ses yeux mi-clos celle de plusieurs grands pins aux cimes agitées dans le vent, dont les ombres venaient caresser le bord du toit de sa maison.

Ses yeux se sont fermés depuis.

Comment savoir qu’au moment ultime, au dernier regarde du dernier regard, il aura vu le plus intensément qui soit ? Que ç’aura été l’ultime moment du regard ? Le plus intense moment ?

Le sachant, je me dirais qu’avec nos yeux, même clos, on peut percer ce qu’on n’avait jamais pu voir jusqu’à ce moment final, et que tout, avant, n’avait jamais été qu’une vue émoussée. »

(…)

● Extrait n° 2 : Terre en suspens, (Tombeau pour André du Bouchet), in Trois figures d’oubli, Tarabuste Editeur, 2009.

« Porte assignée.

1.
Ce qui vient : la porte assignée. Lieu par où je ne passerai jamais qu’une fois. C’est la passe d’une fois,

La porte, dessinée sans montants ni linteau, ouverte telle que je la vois. Porte au bout de la vallée, pour les allées et les venues des vivants.

Tu es passé par la porte, sans savoir, là où s’engouffre le vent.

C’est sans porte pour disparaître.

2.
Derrière l’église, la porte de l’enclos a un seuil, qui est une pierre unique. Au-dessus d’elle on fait passer les corps. Leur ombre, sous eux, qui la regarde ? Personne ne regarde l’ombre portée des dépouilles. Nul ne se détourne. Reste sans voir.

3.
L’ombre de la dépouille, sur le sol,
sur les pieds mêmes,
n’arrête rien ;

elle n’a que son poids, la dépouille, déplacée vers son là,
jusqu’aux replis de l’empreinte.

4.
Tout est ciel. Tout est sol.

De ce côté de l’enclos où se restreint, rognure d’un nom,
ton seul nom,

au-dessous du ciel, encore. »


● Extrait n° 3 : Entre vents, racines et rocs, par les traverses du Mont Ventoux, éditions La part des Anges, mars 2009 (version bilingue francçais/anglais) avec des photographies de Leonard Sussman ; repris partiellement in Dans les souffles, Fata Morgana, 2009, avec des peintures de Jean-Gilles Badaire.

« Lauzes.

1.
Maison de pierres, près des chênes. On y entre pour s’y garder de la luière.

Chaque pierre y a son poids qui s’appuie sur le poids de l’autre.
La porte est étroite ; on passe sous un linteau de roc qui avait été enlevé à côté, au tas d’éboulis.

Au centre du sombre, sur notre tête, au plus creux du tholos, pend une grappe de chauve-souris. Il y a un jour dans le trou carré du mur ; dehors on entend le bruit que fait la lumière.

L’intimité du volume permet de respirer l’ombre qui macère entre les murs enfumés.

2.
J’ai franchi un seuil rocheux qui appartient à la maison voisine ; un peu de vent d’est rase la paroi du mur maître et fait tomber de temps en temps des croûtes de suie… Me tient debout dans le cône de silence bardé de lauzes.

Près de la porte il y a un trou sur le sol rocheux ; l’eau s’y préserve ; c’est à peine si elle paraît mouillée. C’est rien d’autre qu’un piège pour la lumière. Des musaraignes y ont baigné leur museau, autrefois.

Ci gît solitude et l’éreintement des leviers délaissés.

3.
(…)
Trop de pierres pèsent sur ce linteau, là-bas ; il n’en peut plus. Il y a un nœud en lui ; il tient encore un peu, le temps de trois vies humaines ; son poids se déporte sur les montants, de chaque côté de la porte. Ils fléchissent.

Tout va céder.

[…]

Mercredi 31 Mars 2010
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Anthologie du Printemps
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La beauté, éphéméride
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