Remonter la filière n'a pas été chose facile. Les enquêteurs ont littéralement « traqué » les antipaludéens contrefaits à travers toute l'Asie du Sud-Est. Quelque 391 échantillons d'artésunate ont ainsi pu être collectés et analysés en laboratoire.
Il en ressort que « la majorité des faux médicaments ne contenait pas d'artésunate » précise Dr Paul Newton (Wellcome Trust-University, Oxford), le principal auteur de ce travail. En d'autres termes, ces produits ne renfermaient pas de principe actif… et n'avaient donc aucun effet thérapeutique ! Contrepartie de cette pratique scandaleuse, le risque de voir se développer des souches résistantes est nul puisque le principe actif est absent du produit. Mais l'utiliser revient à administrer un placebo à des malades dont la vie est menacée ! Plusieurs échantillons enfin, contenaient « des résidus potentiellement toxiques comme la metamizole », une substance bannie des pharmacies pour ses effets hautement indésirables…
Mais c'est surtout la découverte d'infimes quantités d'artésunate qui inquiète les chercheurs. « Plusieurs tablettes (en) renfermaient de très petites doses. Juste assez pour développer des résistances au traitement » précise Paul Newton. Or l'artésunate, c'est aujourd'hui le meilleur médicament disponible contre le paludisme chimiorésistant... La dernière cartouche en somme. Laquelle si elle prenait l'eau, priverait la médecine du seul traitement encore efficace contre la forme la plus sévère du paludisme !
Rappelons que le protocole thérapeutique retenu par l'OMS repose sur l'artémisinine en association avec d'autres substances (ACT pour Artemisinin Combination Therapies n.d.l.r.). Ces associations en effet, sont seules capables d'agir efficacement contre le paludisme à p. falciparum.
Il en ressort que « la majorité des faux médicaments ne contenait pas d'artésunate » précise Dr Paul Newton (Wellcome Trust-University, Oxford), le principal auteur de ce travail. En d'autres termes, ces produits ne renfermaient pas de principe actif… et n'avaient donc aucun effet thérapeutique ! Contrepartie de cette pratique scandaleuse, le risque de voir se développer des souches résistantes est nul puisque le principe actif est absent du produit. Mais l'utiliser revient à administrer un placebo à des malades dont la vie est menacée ! Plusieurs échantillons enfin, contenaient « des résidus potentiellement toxiques comme la metamizole », une substance bannie des pharmacies pour ses effets hautement indésirables…
Mais c'est surtout la découverte d'infimes quantités d'artésunate qui inquiète les chercheurs. « Plusieurs tablettes (en) renfermaient de très petites doses. Juste assez pour développer des résistances au traitement » précise Paul Newton. Or l'artésunate, c'est aujourd'hui le meilleur médicament disponible contre le paludisme chimiorésistant... La dernière cartouche en somme. Laquelle si elle prenait l'eau, priverait la médecine du seul traitement encore efficace contre la forme la plus sévère du paludisme !
Rappelons que le protocole thérapeutique retenu par l'OMS repose sur l'artémisinine en association avec d'autres substances (ACT pour Artemisinin Combination Therapies n.d.l.r.). Ces associations en effet, sont seules capables d'agir efficacement contre le paludisme à p. falciparum.
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