Darno MAFFINI, ancien président des Garibaldiens



Le local des Garibaldiens
Le local des Garibaldiens
Baudouin Eschapasse Copyright 1997-2002 - Chroniques Nomades Cercle National des Garibaldiens - 20, rue des Vinaigriers Lorsque je suis entré dans la petite salle, Darno Maffini, 94 ans, débouchait sa quatrième bouteille de vin rouge et contait fleurette à sa voisine… qui ne devait pas avoir moins de soixante-dix printemps. L’ancien colonel des Forces Françaises Libres semblait infatigable. Après avoir chanté en italien une balade amoureuse, il me demanda de m’approcher. Nous passâmes l’après-midi à parler. Il me raconta sa vie. Comment il quitta l’Italie en 1922 après avoir été inquiété par les milices fascistes pour s’être physiquement opposé aux séides de Mussolini, comment il vécut son exil, la guerre… Ses opérations de résistance (pillage de dépôts à munition allemands, libération de la caserne de la République à la tête de 72 hommes, etc, etc). Le tout ponctué de digressions paillardes, de blagues potaches et de coups de chianti. Le vieil homme avait été maître nageur dans l’entre-deux guerre. Et même champion olympique ! C’est qu’il rencontra d’ailleurs Johnny Wessmuller (le Tarzan des années 30) avec qui il s’entraîna de longues années. Lorsque je lui demandai ce qu’était le cercle dont il était président, il reprit son sérieux. « Nous sommes l’Internationale des admirateurs de Giuseppe Garibaldi et de ses hommes qui furent des combattants généreux, accourant au secours des peuples en lutte pour la liberté, en tout lieu et en tout temps. Nous essayons d’être dignes de son héritage », scanda-t-il en se levant. Aux murs, des affiches rappellaient ainsi les hauts-faits de plusieurs membres du groupe : participation à la guerre d’Espagne, actes d’héroïsme contre l’installation des fascistes en Italie, résistance armée contre l’occupant allemand (le célèbre Manouchian de l’Affiche Rouge comptait plusieurs Garibaldiens dans ses rangs). Mais ce qui me marqua le plus était un étrange portrait du général Garibaldi, encadré au fond de la salle. Le héros était dessiné de curieuse manière. La barbe du bonhomme résultait en effet de l’accumulation de centaines de signatures… « L’une des premières pétition du cercle », plaisanta Darno !

Mardi 4 Juillet 2006
PG

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