Jean-Pierre GIUDICI, Président des Garibaldiens du centre.



mercredi 22 avril 2009

Crépand
Garibaldi : une page d'Histoire du village

La visite programmée de la petite-fille de Riciotti Garibaldi au mois d'octobre, fera revivre une grande page d'histoire à la commune.
BRuno Diano, maire et son adjoint Abel Bonnard ont reçu samedi dernier Jean-Pierre Giudici, président des Garibaldiens du Centre, Bourgogne et Franche-Comté, accompagné de Bernard Michaud, président local du Souvenir français.
Prélude à la visite de la petite-fille de Riciotti Garibaldi, à l'occasion de son passage en Côte-d'Or en octobre prochain, cette rencontre a mené les élus et leurs invités sur le site de la bataille du 8 janvier 1871, au lieudit la Potelle et jusqu'à la colonne des Garibaldiens.
Un schéma prévisionnel de la réception en l'honneur d'Annita Garibalidi-Jallet et des cérémonies patriotiques à la colonne et au monument aux morts de la commune a ensuite été établi ; un tel événement donnera bien entendu l'occasion d'évoquer les combats de Crépand et l'engagement des fils et petits-fils de Giuseppe Garibaldi, morts pour la France, tels que relatés d'ailleurs ans deux très beaux livres (en italien) offerts par Monsieur Giudici.
L'armée de volontaires internationaux
« Je viens donner à la France ce qui reste de moi. La France est une patrie que j'aime… ». Le 7 octobre 1870, Giuseppe Garibaldi, 63 ans, débarque à Marseille : « J'étais trop malheureux quand je pensais que les républicains luttaient sans moi ».
Ses fils, Menotti et Ricciotti le rejoignent. Et le 13 du même mois, Garibaldi prend la tête d'une « armée des Vosges », composée de volontaires internationaux, et dont le nom resta. À la tête de sept mille hommes, il marche sur Dijon dans la nuit du 24 novembre suivant…
Alors que Guiseppe sauve Dijon, Riciotti, à la tête de la 4e brigade, s'avance par Avallon… jusqu'à Semur, pour surveiller les troupes prussiennes concentrées à Châtillon et à Montbard.
Le 8 janvier, la brigade entre en contact avec une colonne ennemie à la hauteur de Fatin et Riciotti réussit à investir Crépand. Le combat a duré trois heures, infligeant de lourdes pertes du côté ennemi, mais aussi chez les Garibaldiens, qui comptent vingt blessés, trois prisonniers et trois morts.
L'immortalité pour les braves
En juillet 1872, la municipalité de Crépand fit ériger un monument perpétuant le courage et la volonté des Garibaldiens dans leur rude combat contre les Prussiens ; et sur les trois dalles qui reposent à son pied, sont gravés les noms des trois victimes de la bataille de Crépand.
En 1893, la colonne pyramidale a été restaurée et réaménagée par le Souvenir français et l'association a de nouveau participé à sa rénovation, avec le concours de la municipalité de Crépand, à l'occasion de la commémoration du centenaire de la bataille de Crépand.
En 2003, la commune a aussi donné le nom de Garibaldi à la portion de rue qui part de la mairie jusqu'en haut du village. Deux panneaux signalétiques ont également été installés et en 2007, la municipalité a fait réaliser un escalier de 142 marches dans le sentier qui permet d'accéder au piton rocheux sur lequel repose la colonne des Garibaldiens.
Une valorisation du site à laquelle le Souvenir français veut apporter son obole, avec la remise officielle d'un chèque de mille euros prévue lors de la commémoration du 8 mai prochain à Crépand.
« À nous le souvenir à eux l'immortalité » : tombes et monuments des « Morts pour la France », entretenus et fleuris par le Souvenir français sont reconnaissables par la cocarde tricolore qui y est apposée. La colonne de Crépand est donc de celles-là.
Anne-Marie CASTEJON

Mercredi 29 Avril 2009
philippe guistinati

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