Eviter surtout ! (2)


Le 15 février 2017, Marie-Hélène Amiable, a adressé une lettre ouverte à tous les habitants de la ville, dans laquelle elle privilégie le trajet de bus passant par le parc Richelieu. Vous pouvez la lire en pièce jointe en bas cette note.

Nous n'avons pas changé d'avis !
Mais nous n'imaginons pas pour autant, et pas une seule seconde que la maire de Bagneux souhaite sciemment abîmer le cadre de vie de Bagneux, en supprimant des espaces verts.
Mais oui, nous avons une différence d'appréciation ! Un vrai débat politique s'instaure !

Tout est question d'équilibre !
Pour un certains nombre de citoyens et d’associations, et pour les élu-e-s écologistes du conseil municipal, il apparaît que le cadre patrimonial du parc Richelieu, serait dénaturé par le passage du bus. Et que les 3 mn de moins invoquées pour créer ce trajet ne nous nous semblent pas une justification suffisante. Surtout dans un temps où nous allons construire deux écoles dans des parcs existants. (ce qui n'est pas la même chose que de créer des parcs autour de nouvelles écoles...)
Voir les notes suivantes ici

Et regardez cette vue du parc, on l'on comprend parfaitement la qualité de son calme due à la présence d'une seule avenue circulée sur l'une de ses lisières. Il ne s'agit pas seulement de 795 m2 soustraits, mais de la qualité d'un paysage qui serait bouleversé, en particulier pour la perspective depuis le parvis de la Maison de la Musique et de la Danse, bâtiment classé en partie, et pour la Maison des Arts avec son délicieux jardin, qui verra le bus passer au ras de ses murs et de sa grille d'entrée. Le fait que la médiathèque, et ses abords qui sont déjà pour partie un espace vert (2 460m2 dont 430m2 véritablement créés "en compensation" sur son parvis ) entrent dans le parc - ce qui est une très bonne idée effectivement - ne compensera pas ces désagréments. ...

Il semble également que la qualité du parc de 2,5 ha (taille équivalente au parc Richelieu + le jardin de la Maison des Arts) prévu dans le nouveau quartier des Mathurins qui sera très dense, serait très altérée par le passage d'une voie de bus au milieu : nous aurions au final deux petits parcs...

Nous ne pouvons partager cette vison future de Bagneux, ou trois minutes sur un trajet de bus comptent à ce point là ? D'ailleurs, ces trois minutes de moins seront-elles vraiment au rendez-vous ? Rien n'est moins sûr ! Pourquoi ce passage étroit où les bus ne pourront se croiser, ne verrait-il pas plusieurs fois par jours, les bus s'attendre pour que l'un, puis, l'autre passe...On peut voir cela actuellement plusieurs fois par jour rue de Fontenay à la sortie du rond-point situé à l'entrée de Bagneux, dans une voirie beaucoup moins contrainte ! Qui peut assurer aujourd'hui que ce passage suffira a absorber les ralentissements éventuels accumulés depuis la gare de Robinson en direction du terminus de la ligne 4 et de la ligne 15 ?
Ces trois minutes seront-elles bien réelles !

Sans compter comme dit tant de fois déjà, que l'usage des transports en commun en 2025 aura évolué au vu de l'accroissement des habitants, et qu'il faudra bien que les trajets domicile/travail nous permettent d'absorber trois minutes d'écart, en plus ou en moins, sur des temps de trajets plus ou moins longs selon l'heure de la journée ! Sinon, la vie déjà très stressante en petite couronne aujourd'hui, deviendrait encore plus impossible ! Pourquoi construire l'avenir sur une telle projection, sur une telle spirale ?

Au contraire, essayons de penser et de créer une proposition pour un avenir plus durable ! Y compris dans l'aménagement de la ville ! Et lorsque nous serons 50 000 habitants, les quelques mètres carrés de calme et de verdure sauvegardés, dans la ville dense et intense, représenteront une qualité de vie importante, indispensable, bien plus, que 3mn de moins sur un trajet de bus...

Vous retrouverez tous nos arguments dans la note qui suit.
Et d'autre viendront certainement :
- comment empêcher les voitures d'emprunter cette voie, réservée normalement exclusivement aux bus ?
- La limitation à 20km/h ? serait-elle suffisante pour préserver la sécurité des enfants ? (il s'agit d'un bus articulé )
- Ne pourrait-il pas rouler au GNV plutôt qu'à l'électricité ? (La solution hybride diesel/électricité n'est pas pérenne et a peu de chance de subsister en 2025...) ; mais une propulsion non polluante n'empêchera nullement les bruits de roulement et de freinage, même avec un revêtement très soigné.

Pascale Méker
Secrétaire du groupe local EELV de Bagneux.

Eviter surtout ! Pour 3 minutes de plus ! (1)


Le 14 janvier 2017, un groupe de citoyens de Bagneux et des associations *, lançaient une pétition et formait un premier rassemblement devant la médiathèque, pour dire NON au passage d'un bus qui rognerait sur l'une de ses lisières le Parc Richelieu. Le tout pour un trajet de 3 mn plus court, en ligne droite, de la gare des 2 futurs métros au nouveau quartier des Mathurins.

Mais qu'en est-il ?

J'ai déjà tellement écrit sur ce sujet, tellement bataillé dans la sphère qui est la mienne, celle du conseil municipal et du bureau municipal qui réunit le maire et ses adjoint-e-s... j'ai respecté mon devoir de réserve, tant que les choses n'ont pas été tranchées. Si cela vous intéresse vous trouverez tout ICI, en ce qui concerne mes déclarations en conseil municipal, et , et encore ici ou ici, en ce qui concerne diverses notes

Le parc Richelieu fait 2,1 ha soit 21000 m2 et on en prend 800 m. Certes ! c'est peu, mais surtout cela change l'ambiance paysagère du site. Je n'ai rien contre les bus même articulés - comme ce sera le cas certainement - mais il se trouve que ce parc urbain n'est actuellement bordé que par une seule avenue à circulation importante. (voir la tribune du groupe EELV de janvier 2017) ICI

Malgré une taille relativement modeste, il est de ce fait comme un havre de calme (dans lequel les enfants crient beaucoup à la sortie des écoles et c'est bien !), inespéré à 3,5 km de Paris, et surtout pour les années à venir, situé comme il l'est au cœur d'une ville dense comme le sera Bagneux dans les années 2020-2025.
Le parc Richelieu, accueille de plus 3 services publiques importants : La Médiathèque, La Maison de la musique et de la danse, La Maison des arts. cf toujours la même tribune du mois de janvier 2017). Tous les balnéolais sont amenés un jour ou l'autre à s'y rendre... Et ils apprécient.

Les 800 mètres séparés du parc par la création de la voie réservée aux bus, seront "compensés" à l'intérieur de la nouvelle enceinte du parc qui inclura le parvis - minéral aujourd'hui - de la médiathèque et ses abords, qui en plus des 800 m "compensés", seront eux améliorés, retravaillés.
Oui, les choses sont prévues de bonne manière ! (Même si les surfaces compensées ou "améliorées" ne sont pas encore définies avec assez de précisions cf article du Bagneux infos de février 2017 Il faut le dire aussi ! Et ne pas empoisonner le débat avec des propos quelquefois venimeux !
Ce n'est pas ma conception de la politique ! La réalité est souvent suffisamment triste, pas la peine d'en rajouter !

Mais le jeu en vaut-il la chandelle
L'équilibre y est-il ?

Entre une partie du financement de ces nouveaux espaces - certes pris en compte dans l'équilibre financier du promoteur du nouveau quartier des Mathurins qui y participe, et la perte d'un calme qui fait partie d''un paysage patrimonial, biens communs de la ville ?

La perte d'une partie de l' ADN de Bagneux ?
Car Bagneux est apprécié et connu pour ses espaces verts, et pour ce parc particulièrement ! Pour 3 mn de temps de trajet de bus en moins ?
Que vaudront ces 3 minutes dans 10 ans, dans 20 ans, tandis que nos habitudes de mobilités seront transformées par la "mobilité numérique" et surtout par la nécessité de ne pas commencer le travail le matin, tous à la même heure. Même augmentés, les transports en commun ne supporteront pas, avec la densité accrue de la population en Île de France, de transporter tout le monde à la même heure... et les habitudes des temps de trajet vont s'en trouver modifiées. Une certaine souplesse va s'instaurer. regardons aussi la réalité : nous souffrons tellement ici, de vivre à la seconde, à la minute près !

Cette nouvelle mobilité est déjà pensée par les spécialistes des transports en commun !
Pardon, mais pour moi le promoteur a courte vue (voir ce que j'ai déjà écrit ici...) Pourquoi toujours souscrire à un modèle économique qui nous mine sans nous rendre plus riches ! Nous ne sommes pas sûrs du tout que ces trois minutes de moins feront venir "un grand compte", en clair un siège social qui doit participer fortement au 4000 emplois espérés sur le site des Mathurins, tandis qu'au pied des métros, les bureaux seront déjà très nombreux ! Non, sur le site des Mathurins, il faudrait se tourner vers des sociétés innovantes, qui ne craindraient pas 3 mn de plus ou de moins, en bus, qui ne craindraient pas les vélos, les trottinettes et tout autre engin de mobilité active qu'on imagine pas encore, pour se rendre sur d'un site d'une qualité paysagère exceptionnelle ! Pour y travailler - et pourquoi pas y vivre puisque des logements s'y construisent dans le même temps...

Alors , on me dit, que le sud de la ville situé loin des métros a besoin d'être désenclavé. Mais bien sûr ! D'ailleurs, et pour le nouveau quartier des Mathurins et son lycée, et pour les quartiers situés plus au sud, l'arrivée des métros va offrir de nouveaux trajets de bus, des passages plus fréquents, qui devront mailler plus encore la ville qu'aujourd'hui.
Ainsi le bus pourrait passer avenue Albert Petit (qui sera de toutes façons être desservie ), par l'avenue Pasteur et Paul Vaillant-Couturier, ou bien par l'avenue Henri Barbusse, pour desservir le nouveau quartier des Mathurins, qui ouvert, va enfin désenclaver le sud de la ville. Une nouvelle ligne devrait relier les métros à la gare de Robinson, en passant par le sud de Bagneux. il est évident que plusieurs bus devront passer par le quartiers des Mathurins et de fait mieux relier le nord au sud de la ville.

On me dit que La Maison des arts et la RPA ont besoin d'être mieux desservies. Mais bien sûr ! Mais un arrêt, avenue Albert Petit, juste en face, à deux pas de la résidence pour personnes âgées a le même impact !

Non, toute la différence, est de savoir si l'on préserve cet espace vert et patrimonial de la ville (La Maison de la musique et de la danse est en partie classée monument historique, où si l'on privilégie un trajet de bus en ligne direct vers les Mathurins, pour un gain de 3mn.

Il faut dire aussi très simplement que les oiseaux sont moins gênés par le passage d'un bus (qui même électrique ou au biogaz produira toujours des bruits de roulement), que les riverains (mais quid des personnes âgées de la résidence qui est frôlée par le bus au point qu'ils ne pourront se croiser à l’aplomb du bâtiment ?)
Cependant les avenues sont faites pour être circulées - et améliorées, équipées de revêtement limitant le bruit et les vibrations, entretenues - et les parcs sont un bien commun précieux, le jardin de ceux qui n'en n'ont pas ! Une respiration indispensable à la ville durable de demain matin...

Marie-Hélène Amiable a lancé une idée qui permettrait de sortir par le haut de cette question épineuse : prolonger la ligne 4 jusqu'à la gare de Robinson à Sceaux ! Et cette idée prend forme, intéresse la RATP.
Ce serait la solution ! Y compris pour aider à résoudre le nœud du problème des transports autour du quartier des Mathurins, celui du RER B, complètement saturé ! La prolongation de la ligne 4 jusqu'au nord de Bagneux, ni suffira pas ! Tandis que la colline des Mathurins, très pentue au sud, serait durablement "désenclavée" par le tunnel d'un métro qui la relierait à Robinson, au delà de la ville.


Raison de plus pour donner du temps au temps, ne pas se précipiter ! La construction de la totalité du quartier des Mathurins est à horizon de 10-15 ans environ.
Raison de plus pour préserver ce havre de calme, car avec le métro nombreux seront les nouveaux habitants à vouloir venir en profiter à Bagneux.

Ce parc est comme un cœur, qu'il faut irriguer avec de nouveaux transports en commun, mais dont il ne faut pas écorner une pointe qui risquerait de l'amoindrir au delà de ce que l'on prend en mètres carrés. Il sera vite trop petit d'ailleurs !

Et que dire de la Maison des arts dont un mur - pas un mur de clôture - non le mur de la maison serait longé de très prés par un bus articulé...
Baisse qualitative du paysage et du confort du public.

Alors au delà de mon droit de réserve que j'applique toujours - mais mon avis est connu de mes collègues et du maire, je me suis exprimée clairement et plusieurs fois, y compris lors du conseil municipal du 31 janvier 2017 (abstention des deux élu-e-s EELV, sur l'approbation de l'enquête publique concernant le schéma de voirie du futur quartier des Mathurins) je vous dis :

"Participez au débat : signez la pétition

Pour ma part, pas d'erreur, je suis toujours à côté de cette majorité municipale, et pas "contre".

Mais je suis convaincue, que la ville de demain plus dense plus peuplée a besoin du calme et de la verdure de son parc Richelieu, amélioré, valorisé, et sans autobus !

Les enfants doivent toujours pouvoir en sortir en passant les grilles sans risquer de voir un bus arriver trop vite. C'est un luxe, c'est celui de ce parc, aujourd'hui et DEMAIN ! Ici à bagneux, dans une ville populaire ! Le luxe du calme et des rues piétonnes ou au larges trottoirs ne doit pas seulement être réservé aux villes riches !
Et d'ailleurs, quelles sont les communes qui osent sacrifier des mètres carrés de parc - même peu - pour faire passer un bus ? Alors que dans le même temps, nous construisons deux écoles chacune dans un parc de la ville !

Mais la démocratie c'est la confrontation d’idées, et je respecte celles et ceux qui ne pensent pas comme moi ! Cependant que mon engament écologiste me donne la conviction et me pousse à prendre fortement parti sur cette question ! Même si ma position est aujourd'hui minoritaire au sein de la municipalité, je continuerai de dire que je ne partage pas les orientations concernant le passage de ce bus !

Et puis, je tombe de Charybde et Scylla, car dans le nouveau quartier des Mathurins il est prévu de couper en deux le nouveau parc... par une voie de bus.... Sauf si le métro peut-être ?
Pas d'accord non plus !

Nous devons protéger la nature en ville. Nous devons la protéger, pour les services écologiques qu'elle rend, dépollution, rafraîchissement, mais aussi pour la qualité de vie de ses habitants, calme et beauté des lieux. C'est vital !
C'est mon engagement pour cette ville, tandis que je partage fortement l'engagement solidaire et social du maire et de son équipe.

Pascale Méker
Secrétaire du groupe EELV et citoyens de Bagneux.

*Collectif d'associations locales, culturelles et environnementales



Prologue que le passant pressé peut sauter...

Je forme de toutes mes forces le vœu d' appartenir au Peuple qui offrira toujours l'humanisme comme ultime rempart à la haine. Un humanisme qui est aussi pour soi-même un rempart qui protège du recroquevillement de la haine et de la peur instillées par les atrocités de la barbarie humaine, qui peut survenir partout et empoisonner toutes les religions, toutes les cultures, toutes les origines ethniques.

Extrait d'un entretien de Pierre Rabhi réalisé par Denis Lafay , publié dans la Tribune du 26/07/2012
La véritable crise est humaniste. Cette crise, nous la devons à notre capacité à exploiter sans retenue, sans morale, sans conscience et aux seules fins de pouvoir et de mercantilisme, tout ce que la planète offre de générosité, de prodigalité, de beauté. Nous transformons cette offrande en gisements, en ressources, en moyens de manifester notre "puissance" et de "produire". De produire toujours plus. Cette planète qui pourrait nous envahir de joie, nous faisons le choix de la maltraiter. Nous subissons les répercussions de notre propre vision du monde et de la société ; nous sommes donc les seuls responsables des crises que nous déplorons. Cette crise de "vision" résulte d'une déconnexion totale d'avec les lois éternelles de la pérennité de la vie. Notre agitation créative, prolifique, n'est malheureusement pas éclairée par l'intelligence. On pourrait dire de notre humanité qu'elle est surdouée mais crétine, qu'elle invente contre elle-même, qu'elle crée en détruisant ce qu'elle a de plus beau, qu'elle progresse sans générer de bonheur partagé. Cette crise humaniste est celle de la non intelligence humaine.

Fin du prologue

En cette rentrée 2016, ce qui m'agite est bien de m'employer à générer – plus qu'avant - du bonheur partagé, à modeler la complexité et la joie des relations humaines, pas à pas, instants après instants ; a mesurer ma responsabilité d'élue dans ce conseil municipal de Bagneux, qui est loin d'être le pire de cette petite couronne parisienne. Avec une maire à la belle personnalité, aux belles qualités de tempérance., avec une pratique politique ouverte et assez peu dogmatique. Une maire qui souhaite sincèrement faire participer la population de la ville aux décisions qui engagent son avenir....

Et je ne regrette nullement le fait d'avoir négocié un accord de liste pour l'élection municipale de 2014...
Si ce n'est sur certains points fondamentaux pour la sensibilité écologique que je représente !
Dans l'exécutif, c'est à dire, c'est à dire parmi les 11 maire-adjoint-e-s, je suis seule de ma couleur ! J'ai la chance d'avoir avec moi deux excellents collègues conseillers municipaux Ludovic Fresse et Jean-Louis Pinard, avec lesquels quelquefois lorsque nous sommes ensemble dans une réunion de la majorité municipale nous parlons naturellement d'une même voix ! Mais la plupart du temps je suis seule à batailler devant des « intérêts supérieurs », le plus souvent financiers ou technocratiques, pour protéger, ici l'importance des arbres, là l'importance des pistes cyclables ou du tri sélectif sur l'espace public ; ou en encore les principes de prudence qui conduisent à utiliser des connexions principalement filaires pour toutes les utilisations des outils multimédias dans les école, afin de limiter dans le temps et l'espace la pollution électromagnétique auprès des enfants.

Je parais la plupart du temps originale, ou pire jusqu’au-boutiste, sur des questions basiques de confort, et de respect de l'environnement..
Et je ne parle pas de ma vision de l'aménagement du territoire, au nom de laquelle un parc ne doit pas être trop facilement sacrifié au passage des bus...

Alors je dois en cette rentrée m'armer de courage et de lucidité pour repartir en avant !

Je suis toujours écologiste, membre du mouvement Europe Ecologie-Les Verts, cependant que ce parti politique, comme tous les autres va mal ! Cependant que certains de mes collègues ne me paraissent pas à la hauteur en s'éloignant énormément des convictions que je porte...
Tout va se remodeler à court terme dans cet automne de notre vie politique - je ne parle pas de la saison qui s'annonce - mais de cet automne des idées qui annonce leur hiver - leur mort - pour renaître dans un printemps que bien des expériences citoyennes sèment déjà sur le chemin, dans les creux de liberté qui s'offrent à nous, dans ce monde qui va vite vers des bouleversements qu'il n'arrive toujours pas à envisager!

Réenchanter le monde !
Comme l'annonce Bernard Stiegler dans le titre de l'un de ses ouvrages ! (Réenchanter le monde : La valeur esprit contre le populisme industriel, 2008)

C'est bien ce que font tous les citoyen-ne-s de Bagneux qui se mobilisent autour des projets de transition sociale et écologique : jardins partagés, projet de ressourcerie, La Recyclade autour de l'Atelier d'Architecture Autogérée et de son réseau R'Urban !Trouver l'espace et le temps ! Cesser de perdre un temps précieux à lutter contre, pour faire ensemble du nouveau !

Vivre ensemble ! Et surtout faire ensemble ! Se rencontrer se parler..



Mais il faut la force, à l'élue que je suis, de faire la part des choses !
“Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l'être mais aussi la sagesse de distinguer l'un de l'autre.” selon le fameux adage de Marc-Aurèle .

On me dit que je suis utile ! Que ma présence dans les institutions de la ville est une cheville ouvrière cruciale !
Soit !

Mais alors, il faut qu' à partir de maintenant, cela permette à toutes les bonnes volontés de se regrouper plus encore autour de projets innovants ; de trouver ensemble la force de s'opposer quand il le faut ; mais aussi la force et la sagesse - la lucidité - de savoir composer, de savoir ne pas s'opposer - comme une posture, comme un refrain ! Mais à l'inverse de ne pas marquer un profond désintérêt pour ces actions « Politiques » au sens noble du terme, indispensables pour donner une direction à l'action publique d'une cité !
Non le Politique n'est pas mort, il est ce que nous en ferons ensemble, nous les citoyens et citoyennes de bonne volonté ; avec le sourire !


En cette rentrée, c'est l'heure aussi des bilans d'étapes.

PLU
Personnellement, depuis 2014, ce qui a suscité pour moi un engagement prenant et sur de longs mois, avec des moments difficiles, c'est le travail sur le Plan Local d'Urbanisme.
Pour lequel l'équipe municipale a fait un effort de concertation important ; pour lequel des associations environnementales, mais pas seulement – Les Amis de Bagneux pour le Patrimoine, l'association Léon Blum, pour le centre ville – et de très nombreuses personnes, ont participé à l'enquête publique et contribué au travail de concertation...

Vous trouverez en bas de cette note les liens qui vous conduiront à la fois sur la déclaration du groupe écologiste lors du vote de l'arrêt du PLU en décembre 2015, puis également vers des notes qui expriment mes positions au mois de mai et juin à la fois sur l'avancée du PLU – avec le rapport du commissaire enquêteur au cours du mois de juillet et la préparation du PLU après enquête publique pour son approbation - et sur le projet des Mathurins. Notre conseil municipal ne rendra qu'un avis, demain mardi 20 septembre, et c'est en conseil territorial le 27 septembre qu'aura lieu le vote « officiel », puisque le PLU relève désormais de l'Etablissement public du territoire « Vallée Sud Grand Paris ».

Les positions du groupe concernant le futur quartier des Mathurins ont été rendues publiques lors de la réunion du 16 juin 2016, concernant la concertation sur « Le devenir de la voirie, la desserte bus et le parc ». (où j'ai pris longuement la parole, librement exprimant mes doutes et mes différences de vue par rapport au projet proposé - j'ai totalement disparue du compte-rendu :-( - mais mes propos sont repris par les participants...)
Des négociations menées par notre groupe avant la réunion, et de la concertation pendant la réunion sont ressortis :
  • un agrandissement du Parc du Bélvédère de 1,8 ha à 2,5 ha (mais attention surface comportant la Place du Belvédère...). Mais demeure toujours l'idée de couper en deux ce parc par une voirie recevant le trafic des bus – avec possibilité de fermeture le soir et le WE au trafic des voitures ??? Comment ? À quelle heure ? Dès la sortie des classes ?
En tant qu'élue à la voirie, je ne pourrais pas cautionner ce passage au milieu du parc - même agrandi - sans prendre en compte qu'il ne s’agirait plus d'un parc mais de deux grands squares..

  • Une meilleure connexion du « parc » avec le parc François Mitterrand.

  • Et également, l'étude par le STIF d'au moins deux itinérairesde bus pour relier les terminus de la ligne 4 et de la ligne 15 aux Mathurins, dont un qui ne passerait pas par le parc Richelieu... Cette option a reculé.

En ce qui concerne les modifications « positives" réalisées sur le PLU après enquête publique en vue de son approbation définitive :

  • Pour la construction de deux écoles dans deux parcs de la ville, des compensations semblent mieux « mesurées » et envisagées pour le parc Robespierre, y compris pendant les travaux des métros.L'enquête publique a permis de renforcer ces points. Et pour l'école Rosenberg , il est acté que l'on protège au maximum les arbres...

  • Une quarantiane d' arbres sont désormais protégés par notre PLU, en plus des quelques sujets classés « Remarquables » par le département, qui seuls étaient retenus en décembre, alors que nous avions créé un article spécifique sur cette thématique dans notre règlement …
Il y a également des arbres "remarquables" signalés dans l'OAP quartier nord, avec recommandation de compensation en cas de nécessité d'abattage.
On aurait pu sans conteste faire plus !

En ce qui concerne le coefficient de biotope (voir petit encart ici), la question de son interprétation en contresens total de la fonction compensatrice de la pleine terre qu'il doit mettre en œuvre - que notre groupe avait relevé dès le 15 décembre 2015, lors de l'arrêt du PLU - s'est enfin réglée en cette fin d'été..]l
Erreur du bureau d'études qui a conseillé la ville ?? Choix délibéré de l'administration ? La question reste ouverte, avec un penchant « diplomatiques » ? pour une erreur commise parle bureau d'études...Cependant que l'on verra lors du prochain conseil municipal, que les espaces verts « complémentaires ont fortement diminué sur le futur quartier des Mathurins, du fait du changement des calculs du coefficient de biotope ! Qui permettaient donc un affichage plus « large » tout en « réduisant » les espaces verts.

Aujourd'hui, le PLU est sincère, certes, nous avons obtenu cela, et le quartier des Mathurins montre sa véritable densité ! Je ne parle pas de l'écoquartier Victor Hugo – très dense – mais au pied des 2 métros, on le comprend mieux, (là aussi, les espaces verts complémentaires ont été revus - mais de façon plus minime - à la baisse).
Pour le reste de la ville, on fera mieux avec un coefficient de biotope « normal ».Et c'est bien

Dans ces conditions la positon de notre groupe au sein du conseil est fortement engagée et penche vers un désaveu de certaines des orientations portées par le PLU pour l'avenir de la ville.

Mais il y a aussi des bonnes choses...
  • Une protection du patrimoine, obtenue de haute lutte - grâce à ma délégation Patrimoine -  ; même si la philosophie reste comme pour les arbres – une protection sous couvert de ne pas trop gêner de futurs projets...Comme pour les arbres, il s'agit de pouvoir quand même prendre en compte une disparition -si disparition il y a - et la compenser, au lieu d'avoir juste un rond dans l'eau qui s'efface rapidement dès la pelleteuse passée... Une compensation c'est déjà ça....

  • L'utilisation d'un outil pour protéger dans la ville une trame verte en pas japonais., avec la création de cœurs d’îlots ou de linéaires nécessaires au maintien des continuités écologiques, inconstructibles.
C'est une avancée et une mesure innovante que permet la loi ALLUR. J'y reviendrai lors de mon intervention demain en conseil municipal.

Une concertation citoyenne de grande qualité tout au long du processus de révision, là où beaucoup de ville font le minimum, voire même semblant..Un effort réel de pédagogie sur ces question complexes d'aménagement - qui sont si loin de nos préoccupations quotidiennes, et pourtant si concrètes quand il s'agit de la maison d'en face ou de sa rue...

A noter également la qualité des contributions des associations et des citoyens pendant la concertation, mais aussi pendant l'enquête publique. Le rapport du commissaire enquêteur est de grande qualité et rend bien compte de ces débats. Il pose de bonnes questions sur la construction de ce Plan local d'urbanisme et sur le sens donné à l'aménagement futur de la ville.
Tous ces document sont accessibles sur le site de la ville, consultables à tout moment.

Liens
vers la déclaration du groupe lors de l'arrêt du PLU - conseil municipal du 15 décembre 2015.

vers une note de travail du 4 mai 2016 sur le futur quartier des Mathurins et sa desserte en bus.

vers une note du 26 mai 2016 : état des lieux sur le projet des Mathurins, l'équilibre entre dynamisme économique et espaces verts et leurs places dans les projets d'aménagement (2 écoles dans les parcs) etc.

Quelle est donc la question ?


Le référendum du PS ce week-end, du 16, 17 et 18 octobre 2015 est une opération tactique dépassée et néfaste.
"Face à la droite et l’extrême droite, souhaitez-vous vous l'unité de la gauche et des écologistes, aux élections régionales ?"

Outre le fait que le bulletin ne porte nullement le logo du PS, ce qui laisse à penser qu'EELV est aussi à l'origine de la démarche - ce qui n'est pas le cas -. outre le fait qu'à l'origine il s'agissait pour le PS de peser sur EELV pour que nous présentions des listes communes avec le PS - dès le 1er tour des élections régionales, ce qui ne sera pas le cas, il s'agit maintenant de répondre à cette question qui n'en est pas une ! Ni pour les écologistes, ni pour les électeurs de gauche !
Ni même pour les électeurs de droite, qui sont d'emblée rejetés dans le camp de l’extrême droite, ce qui d'un point de vue démocratique est un scandale !

Alors le PS dit aujourd'hui que c'est pour éviter les négociations de couloir entre les deux tours ! Vraiment tiré par les cheveux...Et au passage, le PS est le roi de ces pratiques dépassées qui tuent la démocratie.

Aujourd'hui, il faut de la clarté ! des programmes qui engagent signés en bonne et due forme...Non, ce qui compte ce sont les contrats de programmes ; ce qui compte c'est de se présenter au 1er tour d'un scrutin de liste, à deux tours, avec de la proportionnelle, puis de se retrouver au second tour* sur un programme, négocié - au prorata du nombre de suffrages - et de faire alors une union réelle, tangible et non uniquement tactique...
La réalité est que EELV et le Front de Gauche doivent faire au moins 5 % pour participer au second tour... Et donc, ce référendum du PS risque d'assécher les votes du 1er tour en leur faveur...Voilà la réalité ! Que le PS le dise clairement. Qu'il exprime clairement sa démarche hégémonique sur toutes les tendances de la gauche au nom de la peur de l’extrême droite, mais pas seulement, au nom - et c'est le pire - de très mauvaises habitudes de gouvernance qui ne partagent pas le pouvoir démocratique, c'est à dire le pouvoir de mettre en marche les idées portées par les citoyens dans leur pluralité !
Oui, vraiment la démarche du PS est complètement dépassée et néfaste à l'expression démocratique !

Enfin, en 2010, lors des dernières régionales, EELV s'est présenté seul au 1er tour - avec un score de 16,58 %, et a fusionné au second tour avec le PS... c'est ainsi que des mesures "écologiques" ont été poussées fortement par le groupe EELV, au sein de l'assemblée régionale...
Juste la vie démocratique !!

Et que le PS n'ait pas d'inquiétude, les écologistes, entre le Front national fasciste, et même la droite convaincue que seul le capitalisme financier apporte le salut, seront bien obligés de voter à gauche, pour un réformisme mou, qui ne remet rien en cause et flatte les puissants..
Et nous n'aurons plus qu'à compter sur les innovations sociales et environnementales portées par la révolution douce, qui dépasse largement le clivage droite -gauche, des citoyennes et des citoyens...

Osons donc, avec Nicolas Hulot !


* Au premier tour, Si aucune liste n’obtient la majorité absolue, il est procédé à un second tour. Seules sont autorisées à se présenter les listes ayant obtenu plus de 10% des suffrages exprimés au premier tour. Par ailleurs, entre les deux tours, les listes peuvent être modifiées, notamment pour fusionner avec des listes ayant obtenu au moins 5% des suffrages exprimés.


www.eelv-bagneux.fr


Evénement

Mes ami - e- s, prenez le temps de regarder cette vidéo. Et vous signerez l'appel Osons ! avec toutes vos convictions ! Quelles qu'elles soient, au centre, désormais se tient l'urgence écologique !

Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l'Homme. Osons ! Nous, citoyennes et citoyens du monde....

Visite de l'école Stéphane Hessel-Les Zéfirottes à Montreuil, organisée le 3 octobre 2015, par la Maison des projets de Bagneux pour informer les balneolais sur le choix d'une école dans le parc Robespierre de Bagneux.
Face aux jardins partagés et aux jardins pédagogiques des enfants, l'école s'inscrit dans un "passage" très végétalisé, rendu au public (3000 m2).
L'inverse de notre situation ou l'école viendrait occuper la moitié d'un parc existant (1ha maximum sur les 2,1 ha du parc)....il faut absolument compenser la perte de ces m2 d'espace vert dans un quartier qui se densifie. Mais oui, une école dans un parc, c'est top !
Une école zéro émission de CO2, zéro déchet et zéro déchet nucléaire..sacrée Dominique Voynet !! Ambiance acoustique  douce dans les salles,..très belle école et très belle visite organisée par les services de la mairie de Bagneux.. Merci !

Devant l'école, un grand parvis, loin des voitures. Les parents y conversent en attendant les enfants ; la convialité du lieu a vite fait oublier l'absence d'arrêts minutes pour les voitures...

Une école zéro émission de CO2, zéro déchet et zéro déchet nucléaire..sacrée Dominique Voynet !! Ambiance acoustique douce dans les salles,..très belle école et très belle visite organisée par les services de la mairie de Bagneux.. Merci !
Projet d'école dans le parc Robespierre.

Projet d'école dans le parc Robespierre.
Jardins partagés et jardins pédagogiques de l'école, tous les deux accessibles depuis l'espace public, qui est donc un jardin passage -raccourci, entre des rues.
Le travail sur la biodiversité est important : 25 écosystèmes, avec des végétaux endémiques. L'idée étant de travailler la diversité des essences, qui outre la préservation des espèces végétales et animales ( petite faune et oiseaux), fait diminuer les potentiels allergènes des végétaux.... Ils ne fleurissent pas tous en même temps, et ce ne sont pas les mêmes pollens...
Un cahier de gestion a été conçu par les paysagistes, avec le service espaces verts de la ville. Très bonne pratique !
A noter on a gardé les tags (ces bâtiments ne font pas partie de l'école)

Urgence ! L'urbanisation doit être contrôlée et prendre en compte les risques naturels qui vont s'accentuer avec le réchauffement climatique. Notre climat sera moins tempéré...la puissance publique doit faire respecter notre bien commun : la Terre. Qui est aussi sous nos pieds sous l'asphalte de nos villes. Investissons pour l'avenir ! La puissance publique, les collectivités territoriales doivent être les remparts à l'appétit des promoteurs !! Face à l'urgence écologique ,nous devons protéger l'humain !

lemonde.fr : inondations, à l'avenir ces phénomènes seront plus intenses et fréquents.


Edito de Thomas Legrand, dans le 7/9 de Patrick Cohen sur France Inter, le 27 août 2015 au sujet de la démission de François de Rugy d'EELV.


Aujourd'hui 28 août, c'est au tour de Jean-Vincent Placé de quitter le mouvement, pour cause de "dérive gauchiste"....
Leurs propos outranciers n'ont pas fait que décrier une position politique qu'ils sont en droit de ne pas approuver : pour eux l'action et la sagesse passent par une alliance quasi sans condition avec le PS..
Depuis des mois en effet EELV balance dans son analyse : essayer de peser à l'intérieur de l'alliance politique avec le PS - alors que l'accord programmatique n'est pas repecté - ou bien rester à l'extérieur pour tenter de peser d'une autre façon sur la gouvernance du PS....
La réalité du parti - tout de même, il faut le dire - et ce au fil de tous les conseils fédéraux - est que la majorité des militants ne sont pas pour une alliance et un soutien quasi inconditionnel à François Hollande. mais la majorité des militants n'est pas non plus dans un suivisme de JL Mélanchon, et les rapprochements avec le Front de gauche se font au cas par cas.
Les écologistes sont régionalistes et décentralisateurs, et pour un autre mode de développement économique qui clairement rejette la recherche du profit libéral et le productivisme..

Ce matin, 28 août sur Europe 1, JV Placé a fait le plus beau lapsus de l'été.. il apprécie disait-il Emmanuel Macron, comme un excellent ministre de "L'Ecologie"...
Inutile de dire que la dérive libérale du PS m'inquiète et que je ne regrette ni le départ de F de Rugy, ni celui de JVP...

La crise de civilisation que nous vivons est le résultat de deux phénomènes qui vont absolument conjointement : la destruction des ressources de la planète et les écarts de fortune et de privilèges entre les individus et les peuples, insupportables ! Destructeurs et meurtiriers !
Ces deux maux et mots vont de pair..
A suivre..
Pour ma part, je réfléchis toujours à caler mon action sur le plus d'efficacité, même s'il s'agit d'avancer d'un pas... mais dans le bon sens, et sans cautionner ou flatter inutilement des décisions qui vont à l'encontre de l'écologie politique. Au niveau local c'est plus simple qu'au niveau national ; même si sans cesse la question du compromis et celle de la compromission se présentent....Mais l'urgence absolue dans laquelle nous sommes demande cet effort. Car comme le disait Nicolas Hulot par la voix de Chirac en ouverture du discours qu'il fit devant l'assemblée plénière du IVe Sommet de la Terre, le 2 septembre 2002 à Johannesburg, en Afrique du Sud : « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs »

Peser sur la COP 21 de ce mois de décembre à Paris, voilà l'actualité importante...

Lisez cet édito de Thomas Legrand, c'est vraiment une très bonne analyse.

Patrick Cohen : "Dernier symptôme de la crise à EELV : le député de Loire-Atlantique, François de Rugy, quitte le parti en dénonçant la dérive gauchiste de celui-ci."

Thomas Legrand :
"Oui, et il y a tout juste deux ans, c’était Noël Mamère qui quittait EELV…pour cause de dérive droitière. C’est dire l’état de maturité de ce parti. Son drame, c’est que l’avenir ministériel de Jean-Vincent Placé ou Barbara Pompili n’intéresse personne. Moi-même, dont le métier est de vous y intéresser, je m’en contre-fous. C’est dire ! En revanche, il faut se pencher sur la question de savoir pourquoi ce parti donne l’impression de n’être jamais à la hauteur des enjeux primordiaux qu’il est pourtant le premier et le seul à mettre en avant. Les organisations politiques écologistes ne nous paraissent jamais tout à fait finies, autant faites pour le pouvoir que vous Patrick pour la matinale de Rire et Chansons. Les écologistes, du fait de la spécificité de leur sujet, ont bien du mal à proposer un projet global. Ils ont une priorité. Et ce devrait être la priorité de l’ensemble du monde politique : trouver les voies et moyens d’organiser la vie sur terre sans détruire la planète. C’est aussi essentiel que vaste. Mais ça ne dit rien de toute une série de questions, notamment régaliennes ou sociétales, que doit aussi traiter un parti politique. Les écologistes sont donc là pour faire en sorte qu’à l’instar de la république, l’écologie soit une matrice commune, une valeur de base de l’ensemble du monde politique.

Les écologistes ne seraient donc que des agents d’influence, pas des acteurs directs du pouvoir ?

En tout cas, ils n’arrivent pas à nous démontrer le contraire. Leur efficacité politique se mesure à l’évolution des autres partis, à la prise de conscience écologique générale, plutôt qu’au nombre de leurs députés ou ministres. Et ces derniers temps, ça patine. A droite, c’est un désastre. Après avoir fait le Grenelle de l’environnement, après avoir enfin admis la réalité du réchauffement climatique, la préoccupation écologique est absente des débats du parti Les Républicains. A gauche, les socialistes, accros à la croissance carbonée, ont avec l’écologie l’attitude d’un alcoolique qui jure de vouloir arrêter de boire. Ils font des promesses de long terme mais agissent à l’inverse à court terme. Oui à l’introduction de la taxe carbone pour les années à venir, mais non à l’écotaxe tout de suite. Oui à la croissance raisonnée mais oui aussi aux infrastructures qui disent le contraire comme Notre-Dame des Landes. Le dilemme pour les écolos est, au fond, toujours le même… Vaut-il mieux être au gouvernement pour peser sur les manettes ou en dehors pour être libre d’alerter et de protester ? Faut-il boire modérément avec l’alcoolique pour l’amener à arrêter progressivement ou faut-il lui hurler dessus ? En attendant, l’alcoolique, le shooté à la croissance carbonée, organise à Paris la plus grande réunion des alcooliques pas si anonymes qui vont tous promettre d’arrêter ! La COP 21. Cette réunion sera-t-elle le lieu, non plus d’une prise de conscience, mais d’un passage à l’acte ? C’est à l’aune des résultats concrets de la COP 21 que l’on mesurera, non pas le poids électoral d’EELV, mais, bien plus important, le poids politique de l’écologie sur ceux qui ont vraiment le pouvoir."


Une fois de plus, des élu-e-s, des citoyens et des citoyennes essaient de secouer la vieille sphère politique qui capte notre démocratie..


Chantiers d'espoir c'est ici
http://chantiersdespoir.fr

"Cet appel et le processus qu’il initie sont nés de l’urgence de reconstruire une perspective commune face aux inégalités qui explosent, à la stigmatisation, au déclassement et à l’abandon organisé de franges entières de la population…

Comment un Président élu avec la force de 17 millions de voix a-t-il pu mettre en œuvre une politique qu’il dénonçait hier ? Comment une partie de la gauche, qui affirmait pourtant un idéal de changement, de progrès social et de justice, a-t-elle pu à ce point tourner le dos aux exigences qui l’ont portée au pouvoir ?

Nous voulons dépasser la résignation et proposons d’échanger pour construire ensemble un autre chemin collectif. Un chemin dans lequel le progrès humain sera possible pour nous, pour les générations futures.
"

Sans être révolutionnaire ou violent, il est des moments où il faut prendre ses responsabilités, redonner de la couleur, comme le dit ce texte, aux engagements. On ne peut dire et faire le contraire à la fois, sans blesser profondément notre démocratie. Il est moins grave de se tromper, puis de dialoguer, d'ajuster ses positions, grâce à de vraies confrontations d'idées "libres et non faussées", de choisir dans la clarté issue du débat, plutôt que de rester caché derrière des mots vides.
Il faut agir.

"Le vent se lève ! . . . il faut tenter de vivre "!
Paul Valéry, Le Cimetière Marin.

J'ai signé.


Ce qu'on avait oublié de voir, c'est le côté sombre de Tsipras... Son soutien à Poutine. Son acquiescement devant l'annexion brutale de l'Ukraine par la Russie...
Et surtout son alliance de gouvernement (avec 149 siège, Syrisa est à deux sièges de la majorité absolue), immédiate mais logique avec ce parti souverainiste l'Anel (parti des Grecs indépendants) et son président Panos Kammenos, aux propos xénophobes et homophobes...
Qui devient ministre de la défense....
Tout est trouble à notre époque.

Attendons d'y voir plus clair.

Mais en ce qui concerne l'austérité et la volonté d'en sortir, aucun doute...


Depuis le 7 janvier et le 9 janvier, massacres de la liberté et d'hommes et de femmes parce qu'ils sont juifs..., depuis le 11 janvier 2015, la tristesse immense, puis l'émotion devant l'ampleur si belle de la vague citoyenne ; puis la réflexion devant les enjeux à venir, m'avaient empêchée de formuler des vœux pour 2015...

Le mal profond, c'est la cruauté, l'obscurité qui noie les esprits en se travestissant dans on ne sait quelle croyance qu'elle vient envahir comme un poison puissant.
Lucidité perdue de l'Humanité qui se détruit elle-même, au nom même des principes qu'elle avait mis en place pour le respect de cette vie même...
Devant ces vagues ancestrales de cruauté, notre seul point de repère, c'est le respect de la vie d'autrui. La tolérance.
La dignité de la vie est notre bien commun. Celui qui unit nos sourires et nos cœurs.
La cruauté nous fait, nous, frères et sœurs humains, ensemble toujours et partout, verser des larmes sur la douleur incommensurable du malheur et du sang qui jaillit.
Comment oublier la douceur de vivre à ce point là ? Quelle perversion nous envahit-elle ?

Et puis, en ce 26 janvier, avec l'espoir d'une nouvelle politique en Grèce, né de la victoire démocratique de SYRIZA et d 'Alexis Tsipras, hier soir 25 janvier 2015, je me sens plus a l'aise, plus libre.
Espoir de la fin d'une austérité contre-nature en Grèce, et puis par effet « démocratique... » dans toute l'Europe.

Et puis, cachés toujours au fond du cœur, il m'importait de formuler ces voeux :

L'absolue nécessité ! La Santé !

Et puis le nécessaire minimum ! La Paix
Ce qui veut forcément dire : un partage équitable des ressources de cette planète, notre Maison.

Vive la Tolérance !

" Il est donc de l’intérêt du Genre-humain d’examiner si la Religion doit être charitable ou barbare. "
Voltaire, Traité sur la tolérance , 1763

Fraternellement
Pascale


Ce conseil consacré au débat d'orientation budgétaire était organisé salle Léo Ferré. Les séances du conseil municipal sont toujours publiques, Mais son lieu habituel, la salle des mariages, ne permet pas l'accès d'un large public...qui ce soir là était nombreux.. (200 personnes environ)


Texte de l'intervention, en attendant le texte officiel du PV de ce conseil

Madame le maire,
Monsieur le conseiller général,
Cher-e-s collègues,
Mesdames et Messieurs.


Les temps changent,
le climat se réchauffe,
les glaces de l'arctique fondent, et elles ne mettent pas en danger uniquement les beaux ours blancs qui voient le sol glacé se dérober sous eux, mais également notre climat, notre vie quotidienne, et nos modèles de sociétés, si nous ne sommes pas capables de penser notre avenir autrement ,que dans la recherche d'une croissance qui ne reviendra plus.
Du moins sous la forme que nous lui connaissions.

Mais au contraire, augmenter le flux des échanges positifs, tournés vers l'innovation industrielle qui sache prendre en compte les besoins de protection de la planète, qui sache inverser la tendances de nos coupes sombres sur la nature , oui bien sûr !
Augmenter les échanges positifs tournés vers l’innovation sociale - ce sont souvent les mêmes, qui nous permettent de réduire les inégalités qui se creusent bien au-delà du supportable, oui bien sûr !

C'est une nécessité impérieuse qui nous obligent, nous, élu e s à prendre nos responsabilités.

Notre modèle de richesse, national et mondial, est basée à la fois sur la dette, elle même mesurée à l’aune d'une richesse basée sur une croissance qui dans sa conception actuelle est destructrice pour notre avenir.
Cette croissance est d'ailleurs surtout une croissance financière des dividendes des actionnaires qui est un frein énorme à l'investissement industriel.
Trouver des capitaux en France pour innover est très compliqué, car il ne faut surtout pas écorner les revenus financiers. Seul le profit immédiat est plébiscite...

Non, il ne s'agit que de produire plus d'argent pour quelques 'uns.
Aussi simpliste que cela puisse paraître, c'est bien la réalité d'aujourd'hui.

Pour toutes ces raisons, je ne suis pas convaincue que de tenter de réduire la dette tout en continuant à subir la course à la financiarisation de l'économie ne soit pas une folie...

Mais il y a de l'espoir...
La société en ce moment, se réforme vite, de proche en proche, en inventant de nouveaux modes de consommation.
Une économie d'usage par exemple qui change le rapport de propriété en un droit d'usage partagé...qui touche beaucoup de domaine, depuis la voiture, jusqu'aux outils, aux appartements, etc..
Les jeunes générations sont déjà dans ce modèle pendant que comme l'ours blanc, le monde politique reste coincé sur un bout de banquise...

Donc dans le droit fil de ces erreurs, L'Etat fait peser la réduction de sa dette trop fortement sur le bloc communal – l'AMF en est d'accord, et avec elle tous les maires de droite comme de gauche...

Un pays dont les collectivités territoriales ne peuvent plus investir est un pays qui s'appauvrit, pour les raisons invoquées à l'instant, mais aussi car le local est un périmètre idéal pour l'innovation.

Dans ces conditions de grande contrainte, notre ville se doit de réfléchir à son modèle de service public, au périmètre de son service public, en particulier dans les domaines de l'enfance et de la jeunesse et de la transition écologique, domaines d'avenir.

Bagneux se doit d'innover.
Nous devons réduire nos crédits d'activité des services de 5 %, nous devons baisser drastiquement nos dépenses d'investissement, et nous tenons à continuer à offrir aux habitants de cette ville de vrais services publics.
Nous tenons à notre ville populaire et solidaire mais responsable.

De la contrainte naît l'art ; qui souvent est un art combattant.
Si nous ne pouvons plus financer en solo tous nos services public, plutôt que de livrer certaines de nos missions au secteur « tout marchant », essayons de mettre en place autre chose.
Organisons-nous pour susciter sur notre territoire des emplois locaux, rémunérés à un juste prix.
Créons des Sociétés coopératives d’intérêt collectif, dans lesquelles nous, personne publique, serions un actionnaire coopératif, impulsant, donnant un sens à l'action, sans en porter tout le poids pécuniaire, mais au contraire en créant de nouveaux emplois locaux
Une façon de refonder du collectif, autour de notre bien commun le travail et le service à autrui.

Pensons au soins à domicile, aux travaux d'entretien et de ménage, et à bien d'autre chose encore.

Ensuite il faut choisir.
Notre ville se transforme, avec l'arrivée des deux métros, et nous avons le désir de la voir se développer, de la voir s'enrichir de nouveaux emplois, de nouvelles entreprises, mais surtout.. nous voulons limiter la spéculation foncière et immobilière.

Et nous partageons toutes et tous cela ici, de droite comme de gauche : tout le monde à le droit de se loger.

LA SEMABA aménageur et bailleur social adossé à la ville est en danger
Il nous faut prendre les bonnes décisions.
Nous y reviendrons plus tard.
Mais elle ne peut peser financièrement sur la ville sans risque..
Surtout en cette période.
Il faut être lucide et mesurer réellement les efforts que la ville peut consentir pour la SEMABA., dans son budget.

Le plus important pour notre municipalité est de continuer au plus près, à mener sa politique, en terme de régulation du coût du foncier et de maîtrise des aménagements urbains de son territoire, mais aussi en termes de qualité de logement social. C'est le rôle de notre SEM.

Le temps est venu, c'est la réalité, de réfléchir à la pertinence du périmètre de la SEMABA.

Dans ce domaine également du logement social, la possibilité de créer du logement coopératif – qui est depuis la loi ALUR enfin rendu plus facile d'un point de vue juridique, est une innovation qu'il faut tenter.
Le co_propriétaire coopératif, est en fait propriétaire de l'usage de son appartement.
Ce n'est pas un locataire : il possède bien une part de l'ensemble des logements, au sein de la coopérative
La frontière entre le locataire et propriétaire change.
La responsabilité est revisitée, vécue autrement : un plus pour les respect des espaces communs.

Si la plus-value faite sur le logement à la revente est limitée, chaque coopérateur propriétaire est plus investi dans le bien commun, et la cause commune, est bien de se loger ensemble au juste prix.

Nous sommes bien dans une démarche sociale. Qui échappe aussi au grands regroupements capitalistiques que représentent les grand bailleurs sociaux...

Des expériences de ce type, doivent se tenter au niveau local.
C'est aussi une question d'innovation sociale ; c'est aussi ainsi que l'on crée à nouveau du lien humain.
C'est peut-être le rôle de la ville du 21eme siècle d’offrir à ses habitants des espaces où l'on peut apprendre à vivre autrement.

Enfin, la question de l'augmentation des taxes locales..
En cette période de crise, il est difficile de demander plus aux habitants. Mais au delà, la question est pour quoi ? Pour quelles réalisations ? Nous devons rester au plus près du programme municipal, du sens de ce programme.

Enfin les écologistes sont fiers de participer à ce conseil municipal, ici en présence d'un publicnombreux.. Ces questions budgétaires ont besoin d'être mieux partagées avec les citoyens, de plus de pédagogie.

Pascale Méker, au nom du groupe EELV,
Présidente du groupe EELV,




Baisse drastique des dotations, dette : le service public de l'enlèvement des ordures ménagères et de l'environnement financé par la Taxe d'enlèvement des ordures ménagères, est mis à contribution pour sauver le budget de l'agglo.
Les piscines se sont remplies et les caisses se sont vidées....


Texte de l'intervention prononcée au nom du groupe EELV (en attendant, le PV officiel de ce conseil)

Madame la présidente
Madame la vice-présidente,
Messieurs les vice-présidents, cher -e -s collègues,
Mesdames et messieurs,


Nous sommes toutes et tous réunis ici ce soir, pour débattre, en responsabilité, de notre orientation budgétaire pour l'année 2015.

En réalité, ce débat ne peut quasiment pas se tenir...

Notre budget est si contraint, que nous n'avons presque plus de marge de décisions...
L'Etat fait peser la réduction de sa dette trop fortement sur le bloc communal et intercommunal – l'AMF en est d'accord, et avec elle tous les maires de droite comme de gauche...

Un pays dont les collectivités territoriales ne peuvent plus investir est un pays qui s'appauvrit.

Et personne ici ce soir n'a vraiment envie d'initier ce processus.
Nous le subissons plutôt, il faut le dire.

Mais nous dit-on, c'est pour la bonne cause...
c'est pour tenter de faire revenir la sacro-sainte « croissance , »

Pendant ce temps, le climat se réchauffe, les glaces de l'arctique fondent mettant en danger l'équilibre des océans, mais aussi, à très court terme maintenant, notre vie quotidienne, et nos modèles de sociétés, si nous ne sommes pas capables de penser notre avenir autrement, que dans la recherche d'une croissance qui ne reviendra plus.
Du moins sous la forme que nous lui connaissions.

Car nous pourrions soutenir un espace économique qui augmenterait le flux des échanges positifs, tournés vers une innovation industrielle, qui sache prendre en compte les besoins de protection de la planète, qui sache inverser la tendances de nos coupes sombres sur la nature .

Nous pourrions collectivement travailler pour multiplier les échanges positifs tournés vers l’innovation sociale - ce sont souvent les mêmes, qui nous permettraient de réduire les inégalités qui se creusent bien au-delà du supportable, oui bien sûr !
Il y a derrière les chiffres abstraits, qui nous servent aujourd'hui de références en permanence, des hommes, des femmes et des enfants qui souffrent de pauvreté dans la quatrième puissance économique du monde. C'est inadmissible.

Mais malheureusement notre modèle économique est basé à la fois sur la dette, elle même mesurée à l’aune d'une richesse ancrée sur une croissance, qui dans sa conception actuelle est destructrice pour notre avenir, pour la planète.

Car cette croissance est d'abord et surtout une croissance financière des dividendes des actionnaires ; cette croissance financière est un frein énorme – inique - à l'investissement industriel.
Trouver des capitaux en France pour innover, aujourd'hui est très compliqué, car il ne faut surtout pas écorner les revenus financiers.

Seul le profit immédiat est plébiscité..
il ne s'agit que de produire plus d'argent pour quelques 'uns, Pendant que la grande majorité des individus s'appauvrit. Jusqu'où, cela sera -t-il possible ?

Même le Fonds Monétaire international – qui n'est pas connu pour être véritablement une caisse de solidarité - s'inquiète du creusement colossal des inégalités, pour l'équilibre de l'économie mondiale..

C'est bien dans ce contexte que l'investissement public est étranglé.

Pour toutes ces raisons, nous ne sommes pas convaincus du tout, nous écologistes, que de tenter de réduire la dette tout en continuant à subir la course à la financiarisation de l'économie ne soit pas une folie...

Mais il y a de l'espoir...
La société en ce moment, se réforme vite, de proche en proche, en inventant de nouveaux modes de consommation.
Une économie d'usage, par exemple, qui change le rapport de propriété en un droit d'usage partagé...qui touche beaucoup de domaine, depuis la voiture, jusqu'aux outils, aux appartements, etc..

Les jeunes générations sont déjà dans ce modèle de développement économique, alors que la majorité du monde politique immobile, dérive sur l'ancien monde, coincée - à l'image du pauvre ours blanc sur un bout de banquise - déjà victime du réchauffement climatique, pendant que le nouveau monde s'éloigne.

Mais l'ours blanc subit son destin, et il a droit à notre compassion.

Alors que pour nous, élu-e-s politiques il s'agit de réagir et de lutter contre la vision rétrograde qui prédomine, incapable de participer lucidement et efficacement à la construction de l'avenir.
Il s'agit de reprendre contact avec cette société civile dont on voit qu'elle vote de moins en moins...

Au delà, des restrictions drastiques imposées par l'état, il y a aussi les décisions budgétaires importantes passées qui pèsent sur notre budget 2015..
En particulier les travaux concernant 3 piscines..
L'une, nouvelle -15 millions d'€ - qui a vu, la destruction d'une charmante piscine urbaine, et la naissance d'un véritable stade nautique, à quelques encablures d'un ensemble nautique déjà existant... je parle ici de la piscine de Clamart, pas si loin que ça du stade nautique de Malakoff Châtillon, auquel nous participons financièrement également.
Je pense aussi aux rénovations nécessaires des piscines de Bagneux et de Fontenay-aux-Roses, qui bien que de nature différentes auraient pu être pensées ensemble...
A quoi peut bien servir une intercommunalité si ce n'est dans cette capacité de penser mieux, pour dépenser moins en offrant un meilleur service ?
C'est ce chemin qu'il nous faut trouver absolument.

Sud de Seine subit aussi aujourd'hui, les affres des incertitudes institutionnelles..
Avec quelles nouvelles communes serons nous associées dans un an. Comment et quand cela se décidera -t-il ?
Nos maires le savent-ils ?
Nous posons la question.

Dans ces circonstances, une augmentation des impôts ne serait pas acceptable. Au niveau des intercommunalités, les taxes sont particulièrement socialement inéquitables puisque pas en rapport avec le revenu des personnes.

Quant à l'emprunt, nécessaire pour abonder la section d'investissement, sans recourir au traditionnel virement de la section de fonctionnement, impossible dans cette année de déficit structurel, nous ne l'approuvons pas. Nous vivons déjà à crédit au détriment des générations futures, dans le domaine environnemental, et la dette ne fait que renforcer la pression financière sur ces mêmes générations...
Et nous avons vu, qu'au delà des restrictions des dotations de l'état, il est aussi une conséquence de certains choix budgétaires, que nous n'avons jamais approuvés.
Cependant, nous ne saurions pas faire autrement apparemment ?
Au final, notre façon d'arbitrer ces économies, ville par ville au prorata des habitants n'est pas satisfaisant pour une réelle synergie budgétaire.


En ce qui concerne la compétences ordures ménagères qui joue un rôle majeur dans la protection de l'environnement , nous notons que le budget des OM serait susceptible de dégager un excédent de 2millions d'€ en 2015...Alors certes, des incertitudes pèsent sur d'éventuelles régularisations du syelom en fin d'année, régularisations qui jusqu'ici ont toujours été des sommes inscrites en plus... comme c'est encore le cas en cette fin d'année 2014, jusqu'à aujourd'hui, avec 340 K€ de recette supplémentaire.
Certes, nous n'avons pas d'autre choix solidairement avec les autres compétences de l'agglo, de mettre cet excédent au pot commun – au moins pour partie - afin qu'il participe à l'équilibre si difficile du budget principal...

Cependant, il faut indiquer clairement aux usagers quel est l'usage de cette taxe sur l'enlèvement des ordures ménagères. Indiquer clairement que le service public rendu n'absorbe pas toutes les recettes

Nous soulignons également que le service des OM a pris sa part dans les économies proposées : une grosse part 727 k€ ; en cherchant des économies qui ont du sens, qui tendent à améliorer notre service public, à sensibiliser sur le tri, à diminuer les déchets à la source. Nous y reviendrons au moment du vote du budget.

Pour cette année 2015, il sera donc important que ce service de l'enlèvement des OM – très emblématique de notre agglo, reste très dynamique et progresse.

Autrement, les efforts collectifs consentis par les usagers – et la TEOM n'est pas indolore – seraient totalement incompréhensibles. Ou bien alors, il faudrait baisser cette TEOM et augmenter une autre taxe.

En ce qui concerne notre projet de territoire durable, quelques économies sont en discussions, même s'il s'agit d'un tout petit budget ;
Supprimer l'enveloppe de 30 000 € pour les aides à l'achat de vélos électriques ? Ne faudrait-il pas mieux flécher l'obtention de la subvention vers les publics les plus fragiles économiquement ? Vers les jeunes par exemple, en recherche d'emploi, afin d'accroître leur potentiel de mobilité ?
Il y a aussi des retraités pour lesquels une dépense excédent 1000 € peut être encouragée par une aide de 150 €.

En 2014, nous n'avons pas dépensé l'enveloppe consacrée à notre appel à projet ESS. Nous avions demandé à ce que le reliquat soit reconduit et vienne s'ajouter à l'enveloppe 2015. Nous le rappelons ce soir. Et surtout, nous attendons avec impatience l'arrivée du chargé de mission développement durable qui remplacera Mathilde Renard partie vers d'autres aventures.
Nous pourrions aussi renforcer notre volonté de durabilité dans l'ensemble de nos politiques. Ce qui ne nous coûterait pas forcément plus cher dans certains domaines, au contraire. Et nous avons dans ce domaine du grain à moudre.
Un mot sur les dépenses d'investissement informatique, dans une agglo qui a développé une grande boucle de fibre Très haut débit, il serait bon pour le jeune public, comme pour les personnels des médiathèques et des conservatoires – peut-être – que le WiFi soit utilisé le moins possible. On peut flécher directement des économies sur ce type d'investissement WiFi. De simples prises à notre réseau de fibre offrirait plus de débit à moindre frais aux usagers.

Et puis il y a toutes les autres économies envisagées sur les compétences transversales, dont celles qui touchent le CLIC, où la compétence emploi et insertion.
Là encore, nous devons absolument veiller à ce que ces économies ne soient pas aveugles, mais porteuses de sens. Et qu'elles ne détruisent pas notre service public.
Nous sommes également extrêmement attentif au sort du personnel dans ce moment difficile. A leurs conditions de travail – souvent plus de travail face à des postes non remplacés. Cet exercice a ses limites.
Nous remercions d'ailleurs le personnel du siège de Sud de Seine qui maintiennent, dans des conditions tendues la qualité de leurs services.

Il n'y a que de petites marges de manœuvre qu'il est de notre devoir de travailler en bonne intelligence collective.

Bref, même dans les circonstances incertaines qui sont les nôtres quant à l'avenir de Sud de Seine, il faut tout faire pour rester dynamique...
Nous ne pouvons aborder le nouveau périmètre d'intercommunalité à horizon 2015, quel qu’il soit, en étant atone, sans aucune perspective.
Nous avons des valeurs à affirmer, avec ou sans le sous, tenons-bon.

Je vous remercie.
PM pour le groupe EELV


Ci-dessous le lien pour réécouter l'interview de Ludovic Fresse, conseiller municipal délégué EELV, nouvellement élu, dans l'émission Carnet de Campagne sur France Inter. Ludovic est en charge de l'environnement et de la nature en ville.



Dans la précédente mandature avec mes préoccupations Patrimoine, pour faire vivre les vielles pierres et les formes anciennes des rues de Bagneux, qui vibrent encore aujourd'hui sous nos pas et dans notre regard, j'avais essayé de faire enregistrer des entretiens avec des anciens de Bagneux qui en connaissent un rayon et dans tous les quartiers.

j'avais espéré pouvoir créer du lien intergénérationnel entre les anciens - ceux qui vont au banquet des retraités du Centre communale d'action sociale (CCAS) par exemple - et les jeunes.
Une Mamie ou un Papi raconte à un enfant le Bagneux de sa jeunesse...(ancien et enfant peuvent être de cultures différentes, bien sûr !)
Ouverture magique de l'esprit par l'histoire qu'on raconte

...Et j'ai défendu aussi souvent le fait que le respect des anciens et du patrimoine d'une ville était un sentiment universel, partagé par toutes les cultures

L' échange autour des pratiques agricoles "multiculturelles", enrichi aussi des souvenirs d'ici et de la-bas, que vous avez évoquez ensemble Jean-Louis et Ludovic, lors de notre dernière réunion de travail, ... est un formidable outil de faire ensemble, de rencontre et de sensibilisation, autour de pratiques de transition écologique et de consommation différentes.

Quelques services civiques pourraient-ils nous y aider..?


Victoire de la liste "Pour vous, avec vous, Bagneux D'abord !" emmenée par Marie-Hélène Amiable !


61,45 % ! En direct de la salle Léo Ferré, le  23 mars 2014 à 23h
Les résultats bureau par bureau en pièce jointe.

l'intervention de Marie-Hélène Amiable ici http://mhamiable2014.fr/

Plus de 700 personnes réunies ce soir là, pour la liste "Pour vous, avec vous, Bagneux d'abord", emmenée par Marie-Hélène Amiable (PC, PS, EELV ). En tant que première des éluEs EELV, je parle...


Bonsoir à toutes et a tous,

Nous sommes ici ce soir pour construire ensemble l'avenir de notre ville. Faire ensemble, une ville populaire et d'avenir.

Dans cette équipe, nous, nous savons ensemble ce que nous voulons et nous l'avons écrit dans un programme que nous respecterons.

Avec l'arrivée du métro est venu le temps pour Bagneux des grands enjeux.
A qui appartient la ville ? Qui décide des constructions, des aménagements urbains ? Vous, nous, ou bien le marché ? La volonté politique, c'est à dire celle des citoyens relayée par des élus, ou bien le laisser faire du marché qui enflamme la spéculation immobilière ?
Cette spéculation immobilière est un drame.
Vous savez que notre équipe se rassemble sur un grand désir de solidarité, mais aussi de responsabilité.
Que notre maire s'engagera à porter notre voix pour réclamer que dans la métropole de Paris, les autres villes respectent leurs obligations vis a vis de la construction de logements sociaux.
Vous savez aussi que sous la direction de Marie-Hélène Amiable, cette équipe fera tout pour que notre ville ne fabrique pas des ghettos ; pour que notre ville devienne un modèle. Une ville populaire, mélangée, avec des riches et des moins riches, des fragiles et des plus fragiles.
Aujourd'hui on devient très vite fragile et la question de la capacité à se loger dans cette région dépasse de loin finalement la question du logement social, pour rejoindre plus largement celle du droit fondamental de se loger, selon ses moyens.

Ensuite, il y a la question de l'espace de la ville. Avec cette importance de pouvoir respirer et c'est vraiment d'actualité avec cette pollution atmosphérique dangereuse qui dure depuis une semaine. A tel point que le parisien d'hier a titré "respirer tue !" ce n'est plus affaire d'écolo !

Il faut faire en sorte de pouvoir diminuer l'usage de la voiture en ville pour les courtes distances.il faut y travailler, pour trouver un nouveau confort pour les usagers, tous, même celles et ceux qui aujourd'hui ne peuvent se passer de leur voiture.
Cela veut dire plus de transport en communs et propres ! (nos bus diesels sont déjà interdits dans de nombreuses villes européennes),du covoiturage, des usages différents de la voiture, des rues douces pour les piétons, de la sécurité pour le vélos, et des lieux pour respirer.

Vous savez que nous voulons le faire ensemble.

Nous avons besoin d'espaces verts, proches de nous. Mais quels types d'espaces verts ?
Et bien .... Quelques un suffisamment grands pour que leurs effets soit visibles sur la santé. Il est reconnu qu'un espace ouvert et végétalisé influe de façon bénéfique sur la santé...agit sur le prolongement de la vie même.

Et puis il y a les usages de nos espaces verts de proximité, pour jouer et s'ébrouer quand on est jeune, pour se promener, marcher, se reposer.
Une ville c'est un espace hétérogène qu'il faut embellir en valorisant des usages différents sans en rejeter.


Activités commerciales et habitations...penser les différents quartiers pour qu'ils soient accessibles à pieds ou en transport en commun plutôt qu'en voiture.


La ville du 21ème siècle n'est pas encore née.
C'est en innovant que nous saurons la créer ensemble.

Et pour l'heure, il faut dire aux personnes qui sont tentées par le vote pour Olivier Sueur, qu'il ne saura rien inventer, lui, et que son programme n'en est pas un !
Juste une successions de remarques basées sur le mécontentement, ou bien alors de vielles lunes dépassées, ou bien encore des mesures déjà réalisées qu'il reprend a son compte comme : je cite : "soutenir les associations"...
cet homme ne vit pas ici, et cela se voit... De plus il est très mal conseillé !

Et puis il y a celles et ceux qui n'y croient plus et qui ne veulent plus voter. Il faut leur redonner espoir. Dites leur qu'ils ne seront pas déçus !
Qu'ils trouverons toujours des raisons d’être mécontents, bien sûr, mais que dans les années à venir, c'est en dialoguant avec eux, que nous serons plus intelligents! Que nous voulons travailler et co-construire notre avenir avec eux.
La ville est un lieu important pour apprendre a vivre et a faire ensemble.
Nous comptons sur vous pour aller leur dire.
merci .!

PM, le 13 mars 2014

Le samedi 22 février 2014 a eu lieu à Nantes la plus grande manifestation, à ce jour contre NDDL. J'y étais, Si j'ai tout vu, je n'ai pas tout compris, tout de suite...Décryptage.


13h15.Un cortège de plus de 30 000 personnes, des gardes mobiles ultra présents avec des barrages anti-émeute pour baliser le parcours.



24 % des français-e-s seulement sont encore favorables à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes

24 % des français-e-s seulement sont encore favorables à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes
Moi qui était venue, comme je vais à Paris, marcher dans la rue pour manifester pacifiquement, d'emblée je suis inquiète.

On suit les quelques tracteurs autorisés à ouvrir la marche, on regarde la pancartes, les clowns. On se parle : d'où viens-tu, toi ? On vient de partout... Même de Genève.


24 % des français-e-s seulement sont encore favorables à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes

Il y a bien quelques silhouettes noires et cagoulées qu'on finit par remarquer en observant longuement la foule familliale et bigarrées. Alors, on s'éloigne, on repart à un autre point du cortège bon enfant.
La seule troupe un peu "Noire" est la CNT (Confédération Nationale du Travail).. Pas du tout inquiétant finalement...


24 % des français-e-s seulement sont encore favorables à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes

24 % des français-e-s seulement sont encore favorables à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes
De 30 à 40 000 personnes, peut-être plus encore ; ce qui est sûr, des cityenNEs venus de toute la France en toute tranquillité !

24 % des français-e-s seulement sont encore favorables à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes

24 % des français-e-s seulement sont encore favorables à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes

24 % des français-e-s seulement sont encore favorables à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes

Puis vers 15h, on entend les premiers tirs, les premières explosions, les premières fumées obscurcissent un coin de ciel, vers le cours des 50 otages alors que le cortège est sur l'île de Nantes...Et rejoint lentement en méandres la place de la Petite Hollande. On s'arrête en chemin, sandwich, cafés...


24 % des français-e-s seulement sont encore favorables à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes
Sur la place la foule rassemblée attend les interventions.. On nous dit que le cortège est coupé et que les intervenants n'arrivent pas. Un appel est lancé pour que les tracteurs garés à Commerce se déplacent, car il y a des risques d'incendie. La préfecture a demandé aux 520 tracteurs qui ont rejoint Nantes de se garer cours Franklin Roosevelt , entre autres marges du circuit de la manifestation. On entend toujours des tirs, mais rien n'y fait, la foule est tranquille et souriante, sous le soleil après l'averse. Je me demande quand même, vers 16h45, après une heure de rassemblement sur la place, si je vais pouvoir repartir avec la vague crainte d'être encerclée par une partie de la manife qui a l'air de toute évidence de dégénérer.




24 % des français-e-s seulement sont encore favorables à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes
Je me dirige pour m'en aller vers le cours des 50 otages et j'aperçois de loin les échauffourées, les lances à eau, l'incendie. je tourne à gauche pour passer par la place du Commerce. Au fond de la place, un rang de CRS qui nous laisse passer. Et juste derrière nous retentit une grenade assourdissante.


Deux secondes de peur forte et nous sommes dans le centre-ville, empli de badauds qui ignorent tout de ce qui se passe à 100 mètres, qui vaquent à leurs courses passage de la Pommeraye, ou marchent à la découverte du vieux Nantes, comme si de rien n'était...

Avec quelques CRS tout de même !
Il y a bien quelques CRS !


24 % des français-e-s seulement sont encore favorables à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes
Ce que j'ai vu de loin. Des personnes cagoulées qui attaquaient sans cesse un barrage de CRS. Quelques dizaines qui apparemment se sont relayées pendant plusieurs heures de 15h à 20h.
Ce que j'ai appris comme vous : une dizaine de vitrines saccagées : des destructions ciblées et circonscrites. Pas le déferlement de hordes de gauchistes évoqué par le gouvernement. Aucune image d'ailleurs ne montre cela.
Ce que j'ai vu aussi, c'est ce mélange de la foule pacifiste, celle à laquelle j'ai participé pendant plus de 3 heures, tout près des heurts. Et d'ailleurs, ce ne sera pas sans dommage : il y aura des blessés parmi les manifestants. Un jeune homme a perdu un oeil. On n'a guère parlé des blessés, que ce soit du côté de la police ou bien du côté des manifestants.
La vidéo ci-dessous est pertinente (AgenceInfolibre)
http://youtu.be/sDZ56h-wUfQ
et une enquête parlementaire serait certainement la bienvenue, comme le réclame ce blog du club de Médiapart ?
http://blogs.mediapart.fr/blog/anne-nymette/280214/notre-dame-des-landes-nantes-une-enquete-parlementaire-simpose-qui-sont-reellement-les-casseurs

Ce que j'ai compris.
C'est qu'effectivement, la manifestation était sous tension. Que le gouvernement, tout en faisant son travail de police de façon responsable, n'a pas pu s'empêcher d'utiliser les événements pour discréditer la manifestation, y compris en changeant au dernier moment le parcours du cortège, et en installant une présence policière provocante. Et que les organisateurs n'avaient pas les moyens ? ou n'ont pas souhaité prendre totalement la main sur les éléments violents, car ne nous leurrons pas, c'est aussi un message : si vous envahissez la ZAD, celle-ci est toujours capable de réagir par la guérilla urbaine. N'oublions pas que les expulsions sont violentes, même si elles ont la loi pour elles !

Et tout ceci était prévisible.
Et au final, cela s'est plutôt bien passé. Les CRS auraient sans doute peu être moins présents, moins pressants. Les heurts auraient été peut-être moins violents. Quoique leur métier soit très difficile. Et les forces de déstabilisation très déterminées à bordéliser la situation, mais de façon raisonnée. Encore une fois les hordes de l'ultra-gauche n'ont existé que dans les propos de Manuel Valls

La prochaine manifestation ne pourra désormais avoir lieu que sur le site de Notre Dame des Landes.

Et le plus important, c'est bien que 56 % des français aujourd'hui soient contre cet aéroport, tandis que 20% ne se prononcent pas...

Nous sommes dans un étiage dangereux où la désobéissance civile pacifique de la ZAD, qui attend les expulsions violentes, peut avoir des éruptions...
Mais au delà, de tout, ce samedi 22 février 2014, l'opinion a parlé.
Sondage IFOP

Ce projet n'est plus adapté à notre époque et à notre avenir.
La France le sait.
PM, 27 février 2014[
Rassemblement EELV en début de manifestation


Et comme il se doit, en tant que représentante d'Europe Ecologie les Verts, j'ai prononcé une petite intervention, dont voici le texte..


Bonsoir à toutes et à tous,

Je suis très fière d'être ici devant vous ce soir, et un peu intimidée.
Cependant, comme je suis ici au service d'une cause, et pas seule, engagée pour Bagneux et pour vous, c'est a dire pour nous, toutes et tous, au sein de la gauche réunie autour de Marie-Hélène Amiable, la force que nous avons envie d'insuffler ensemble dans la campagne qui se lance ce soir, m'encouragent a vous dire quelques mots.

C'est une campagne contre la droite qui est mensongère et démagogique, mais c'est aussi et surtout une campagne POUR.

Pour un projet social et environnemental qui concerne, notre ville Bagneux.

Cette ville qui entre dans une période cruciale, avec l'arrivée du métro, et de la ligne 15 du Grand Paris. Cette ville qui a la chance d'avoir une première magistrate qui cherche toujours à convaincre, au delà de tous les cadres rigides, de tous les prêts à penser, qui cherche toujours à obtenir le meilleur pour sa ville, sans jamais bien sur renoncer a ses valeurs.

C'est ainsi que dans les 6 ans a venir nous ferons tout, sous la houlette de Marie-Hélène Amiable, pour que l'éco quartier Victor Hugo, autour du terminus de la ligne 4, soit à la fois exemplaire de point de vue de sa conception, l'engageant à devenir un quartier à la pointe du progrès en terme d'économie d'énergies, des besoins d'espaces verts de proximité et de nature en ville, de respect de l'environnement, avec toujours l'humain au centre. A tel point que le quartier de la Pierre plate sera totalement impliqué dans ce projet, grâce nous l'espérons a son éligibilité pour une opération de renouvellement urbain.
Rénovation thermique donc des bâtiments anciens, remodelage de cette cité des années soixante, mais aussi souci de créer au sein de ce qui deviendra un seul et même quartier, une mixité sociale réelle, sans chasser personne.

Une mixité que j'aime appeler verticale, car idéalement, c'est bien au sein même des immeubles qu'il faut voir des voisins différents, plus ou moins installés dans la société, plus ou moins fragiles, plus ou moins ancrés dans notre territoire.
Car c'est bien cela une ville !
Et sur notre vieux continent européen, la tradition de la ville dans la forme que nous connaissons aujourd'hui remonte au Moyen-Age, et on nous l'envie dans le monde entier !
On nous envie notre ville mélangée !

Le modèle de la ville de demain sera plus que jamais mélangé. Car les distances devront être plus courtes, les commerces de proximités plus nombreux, car oui, et je sais que cela inquiète beaucoup d'entre vous, la voiture y sera moins présente.... Si elle n'est plus autant nécessaire, c'est que des transports en commun, dignes de ce nom, sauront prendre le relais.
Et nous nous battons pour cela. Et nous nous sommes déjà battus pour cela.
La voiture est ce qu'il y a de moins convivial au monde !
Elle a griffé nos territoires avec de grandes saignées creusant des fossés dangereux entre deux trottoirs d'une même avenue !
Je vous fait sans doute sourire, mais tout cela pour vous dire, que puisqu'il faudra bien diminuer le nombre des voitures sur cette planète, et donc dans notre ville, pour cause d'asphyxie généralisée, et d'espérance de vie diminuée, autant que cela ne nous apporte pas que des inconvénients, et que nous retrouvions aussi le plaisir de respirer en ville, et de se parler et de marcher quand nous le souhaitons, dans une atmosphère qui ne pue pas le gasoil et qui ne pétarde pas à nos oreilles.

Une ville c'est donc un endroit où l'on respire, où l'on travaille, où l'on fait des choses ensemble.

On parle souvent du "vivre ensemble", moi j'aurais envie de vous parler du "faire" ensemble ».
Des jardins partagés par exemple.
Rien de tel, pour se parler, entre quasi inconnus, rapprochés par le brun de carotte qui pousse, pour oublier ses soucis. C'est un besoin vital -reconnu par la médecine- que d'être en contact avec la nature, même en ville -surtout en ville - quand on n'a pas tant que cela l'occasion de la quitter pour s'évader.

Travailler ensemble, c'est compliquer en ce moment de travailler !

Alors, là aussi il faut ouvrir de nouveaux espaces, comme ceux que peut offrir l'économie sociale et solidaire, Les scops par exemple, qui remettent de la démocratie dans l'entreprise -une voix un salarié/ actionnaire de son entreprise, ca change tout en terme de projet d'entreprise ! L'expérience d'une monnaie locale aussi, qui favorise les échanges sur le territoire de la ville. Qui remet les services que l'on se rend entre humains, au centre des échanges monétaires. Je donne mon temps à la collectivité pour faire le pain, les habitants me rémunèrent pour cela... Et à mon tour je vais payer mon journal, je vais faire mes courses, je vais peut-être même payer mes cours de sports, avec cette monnaie qui circule sur la ville. Cette monnaie est indexée sur l'euro. Ce n'est pas un rêve dont je vous parle mais d'expériences réelles qui s'engagent dans de nombreuses villes. Ces monnaies locales sont un des moyens de protéger les territoires de la pauvreté, en multipliant les capacités d'échanges sur le territoire.

Les échanges dans le monde de demain sont totalement a réinventer. La croissance basée sur un productivisme qui demanderait 5 planètes qu'on n'a pas ! ne reviendra pas, telle qu'on l'imagine. Elle n'est pas non plus la panacée qui crée l'emploi, puisqu'aujourd'hui les profits sont directement injectés dans le casino financier et virtuel qu'est devenue l'économie, sans jamais passer par la case humain, par la case rémunération équitable du travail ! Il semble que nos élites politiques, et la société dans sa globalité, aient du mal à s'en rendre compte, tandis que beaucoup d'hommes et de femmes, simples citoyens OUI !
Ils s'organisent, deviennent des consom'acteurs, créent des circuits économiques plus courts, en gros se passent des intermédiaires devenus une véritable plaie, ou en inventent d'autres plus vertueux, s'échangent du temps et des services, consomment différemment - moins - sans être pour autant plus pauvres. Les jeunes savent cela.

A notre époque les collectivités territoriales - les villes - sont des territoires pertinents pour changer les modèles dominants usés. De loin en loin les expériences se répondent, grâce aux réseaux numériques qui sont en train de transformer profondément notre civilisation. Les expériences vertueuses et heureuses et sources de liberté et de nouvelles richesses, se mettent tranquillement en place, de loin en loin ; Les interstices de liberté, que notre monde dur nous laissent, sont pris d'assaut par de nouveaux modes de consommations...
Ce n'est pas abandonner la lutte contre les inégalités et les injustices sociales, que de ne pas toujours lutter de front ! Il faut innover, chercher ensemble, comme vous avez commencé à le faire dans les ateliers.

Mais maintenant, c'est le moment de dire aux représentants de la droite dans cette ville que nous voulons rester une ville populaire , que nous voulons devenir une ville innovante qui réussisse à quelques km de Paris, à sortir de la banlieue, quand le terme est évoqué de façon péjorative, pour devenir demain une ville modèle où la diversité sociale ne sera pas un vain mot, où les pauvres ne seront pas chassés pour laisser la place aux plus riches.

Mais une ville aussi qui ne risquera pas de voir certains de ses quartiers devenir des ghettos, car tout le monde a droit de grandir en ville, et pas « en quartier ! »

PM, 30 janvier 2014, salle Paul-Vaillant-Couturier, Bagneux.

Ces voeux arrivent tard... et je vous prie de m'en excuser... Ils n'en auront que plus de place entre deux cartes... Prenez soin de vous ; la santé est unique. Comme la joie, qui sait se multiplier en des centaines d'étoiles de sourires et de rires, à PARTAGER... Apprenons à la cultiver.


Commencez tout de suite !
Billet du vendredi 17 janvier à 8h55, sur France Inter

Une minute de silence, à se réchauffer dans le halo de lumière chaude et étincelante dégagée par sa vie.

Laissons-lui la parole. Écoutons profondément !

"J'ai appris que le courage n'est pas l'absence de peur, mais la capacité de la vaincre. "
Nelson Mandela

"Ne me jugez pas sur mes succès, jugez-moi sur le nombre de fois où je suis tombé et où je me suis relevé à nouveau."
Nelson Mandela


"L'éducation est l'arme la plus puissante pour changer le monde"
Nelson Mandela


"Seuls les hommes politiques qui gardent les bras croisés sont à l'abri des erreurs. Les erreurs sont inhérentes à l'action politique. Celui qui est au centre d'une lutte politique, qui doit répondre à des problèmes pratiques pressants sans avoir le temps de la réflexion et alors qu'aucun précédent ne peut le guider, celui-là est amené à faire de nombreuses erreurs. Mais avec le temps et pour peu qu'il soit disposé à examiner son travail avec un oeil critique, il finit par acquérir l'expérience nécessaire, par devenir assez prévoyant pour éviter les embûches ordinaires et maintenir le cap dans le tumulte des événements."
Conversations avec moi-même, Nelson Mandela,


"Etre libre, ce n'est pas seulement se débarrasser de ses chaînes ; c'est vivre d'une façon qui respecte et renforce la liberté des autres."
Un long chemin vers la liberté, Nelson Mandela



PM, 6 décembre 2013


Pascale Méker
Pascale Méker
Pascale Méker
Maire-Adjointe de Bagneux,
en charge de la Transition écologique, et du développement durable. Patrimoine historique
Europe Ecologie - Les verts.

Conseillère communautaire déléguée de Sud de Seine, en charge de l'Environnement/développement durable/agenda 21, jusqu'en 2015.
Conseillère territoriale de Vallée Sud Grand Paris depuis 2016


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