Le blog de Pierre PASCALLON
LE BLOG de Pierre PASCALLON
05/01/2014 - 12:50

IV- Réflexions et activités récentes

 Pierre PASCALLON
 
 
La fusion des deux universités de Clermont :
 
Hommage à Patrick AKERMAN

 
 
 
Les notices de l’APDA
N° 3
Décembre 2013

 
« Le disparu, si l’on vénère sa mémoire, est plus présent et plus puissant que le vivant »
 
Antoine de St EXUPERY
 
            ● La bonne nouvelle est là : les deux universités clermontoises vont fusionner en 2017 après quelque 40 années ou presque de séparation (1976).
 
            On ne peut que se réjouir en effet de cette avancée – parce que c’en est une -, et saluer et remercier toutes celles et tous ceux qui ont contribué à la rendre possible. Dans cette perspective nul doute qu’il ne faille d’abord et surtout marquer l’étape décisive du PRES (pôle de recherche et d’enseignement supérieur) mis en place en 2008 autour de 5 établissements : Clermont Université, Université Blaise Pascal, ENITAC, ENSCCF et IFMA. En effet, les deux universités concurrentes devenaient dès cette époque des sœurs presque siamoises grâce à la création de ce pôle baptisé de façon sans doute prémonitoire « Clermont Universités », d’autant que les cinq établissements s’engageaient fin 2012 vers un établissement unique en 2017, ce qui rendait quasiment irréversible la fusion des deux universités. Entretemps, en 2007, les deux nouveaux Présidente et Président des deux universités, Nadine LAVIGNOTTE et Philippe DULBECCO, affichaient leur volonté commune d’un rapprochement. Enfin, plus récemment la loi sur les universités – entrée en application en Juillet 2013 – incitait fortement à la création d’entités capables de se faire une place aussi bien sur le plan national que sur le plan international. Nul doute que ce texte a sans doute accéléré la perspective de fusion des deux universités rappelée plus haut.
 
            ● Mais, à se retourner un instant vers le passé, quelle erreur et quel gâchis ont donc été la scission de l’Université en 1976. Les petits intérêts particuliers de petits Universitaires à la flamboyante médiocrité ont à cette époque réussi – avec l’appui des Pouvoirs Publics – à obtenir cette partition qui s’est faite, on s’en souvient, dans la douleur, amenant un enseignement et une recherche balkanisés. Il ne fallait pas pourtant être grand clerc pour voir que la coupure en deux universités de taille moyenne d’une université déjà limitée ne pouvait pas, ne pourrait pas renforcer l’attractivité et le rayonnement de Clermont-Fd, une capitale régionale … limitée.
 
            Nous avons lutté de toutes nos forces à l’époque – Patrick AKERMAN comme Président et moi-même comme Vice-Président de l’Université d’alors – pour tenter d’empêcher cette mauvaise partition.  Nous comprenions mieux peut être que d’autres – parce que nous étions là où nous étions, dans les filières où nous étions : CUST, Faculté Sciences Economiques – que cette scission allait nous faire perdre beaucoup de temps, beaucoup d’énergie alors que la grande mondialisation qui s’annonçait exigerait dimension, poids, taille critique, renforcement et non pas émiettement.
 
            On s’est battu ; on s’est battu en vain. Que d’années pour réparer les dégâts.
 
            A l’heure où tant ici et là bombent le torse et se rehaussent sur leurs ergots, il ne nous aurait pas été indifférent que les actuels responsables – dans les Universités, dans les médias - … rendent hommage à Patrick AKERMAN dont c’est la victoire posthume : ● Patrick AKERMAN homme de cœur et de conviction, homme de talent et de passion, qui voyait loin, sur le XXI siècle.
 
            Voila qui est fait avec ces lignes.
 
 
 
                                                                                                          Pierre PASCALLON
 
 
 
 
 
 
 
 
 


Pierre PASCALLON

IV- Réflexions et activités récentes