II faut choisir : ça dure ou ça brûle ; le drame, c'est que ça ne puisse pas à la fois durer et brûler. Albert Camus

PHILI-FLASH back

Samedi 3 Mars 2007

En 1996, Jean-Christophe Grellety ("voir son blog") m'a donné l'opportunité d'écrire un article sur Schopenhauer dans le magazine qu'il avait créé "Socrate&co", qui était pour l'époque un pari exceptionnel pour insuffler un nouveau souffle dans l'ère de la pensée unique… Malheureusement, faute d'avoir voulu rester indépendant, le magazine a disparu.
La rediffusion de cet article est donc un petit clin d'œil à ce magazine… Il avait été rédigé suite à la lecture du livre "les femmes ? De leur émancipation" (Marc Sautet, 1998, Editions JC Lattès, pour en savoir plus sur Marc Sautet "http://www.philos.org/marc.html", que je vous recommande.


Schopenhauer, la haine des femmes ou de sa mère ?
"Connaître, c'est s'éclater vers, par là soi, vers ce qui n'est pas soi…"… Certes, mais notre for intérieur est parfois bien plus rusé que notre raison…

Schopenhauer, dans "les femmes ? De leur émancipation", est loin de s'arracher de son intimité pour connaître ce singe bizarre, qu'est la femme. Ecrire en toute impunité est une suprême liberté… Mais, cette liberté devrait-elle s'arrêter au moment où la pensée est capable de justifier le mal comme le mâle ?

On ne sait pas si Schopenhauer s'engage à démontrer l'infériorité de la femme ou s'il subit simplement la haine qu'il éprouve envers l'humanité. Il est obnubilé par une vision maligne de la femme. Dénigrant le culte de la beauté, il cherche à réduire la femme à un vulgaire animal dont le charme serait l'outil parfait de la torture.
En bref, sa finalité est de briser l'image du deuxième sexe. Cependant, la fin peut-elle justifier les moyens ?

La haine ne devrait pas en principe tuer la raison. Et pourtant, cher Arthur, votre philosophie ressemble parfois à de la subjectivité rationalisée.
Mettre du soi dans ses écrits, c'est se trahir. Et Schopenhauer excelle dans ce domaine, à sa grande perte peut-être… En fait, les défauts qu'il reproche aux femmes sont en fait les siens : manque de logique, compassion avec son propre malheur. Paradoxalement, ses arguments se retournent contre lui. Le mal semble être un éternel retour… Nous avons donc un effet boomerang, Schopenhauer est dévoilé.

Tout d'abord, Monsieur Schopenhauer, de quelle femme parlez-vous ? Avez-vous considéré la femmes in concreto ou in abstracto ?

Schopenhauer a une cible : sa mère, cette femme qui l'exaspère. La philosophie devient alors le siège de la rancune. La "dame en Europe" n'est en fait qu'inspirée du portrait hypocrite et égoïste de sa mère. Ainsi lorsqu'il oppose "l'homme intelligent et prudent" à la femme "arrogante", il ne fait que reproduire le couple disparate qu'étaient son père, un commerçant dépressif et sa mère, une femme frivole, dépensière, voleuse d'héritage. Cette irruption de détails autobiographiques vient troubler l'objectivité. S'agit-il alors d'œuvres philosophiques ou autobiographiques ?

Mais, vous n'avez pas encore vu à quel point Schopenhauer peut être acerbe. Continuons donc à parcourir ses pensées. Il prive la femme de sa liberté en soutenant qu'elle est déterminée par sa nature. Selon lui, tous les défauts des femmes sont innés et toutes ses qualités inventées par la société. Mais n'aurait-il pas lui-même été déterminé par la nature ? Par ses gênes ? Atteint d'une sorte de symptômes dépressifs ? Ses oncles furent internés dans un hôpital psychiatrique et son père, rappelons-le, s'est suicidé. La mélancolie, le pessimisme, la dépression, seraient-ils héréditaires ?

Il se permet de juger aussi du QI des femmes, comme si d'ailleurs l'intellect pouvait servir de rempart à la bêtise humaine… Mais, amusons-nous nous-aussi à juger son sens de la logique, car ses arguments sont parfois de véritables calembredaines…

Voici l'énoncé posé par Schopenhauer… A vos stylos !

"l'homme peut sans peine engendrer en une années plus de 100 enfants, s'il a sa disposition un nombre égal de femmes, tandis qu'une femme, même avec un pareil nombre d'hommes ne pourrait toujours mettre au monde qu'un enfant dans l'année".

Cela pourrait ressembler de loin à un problème d'algèbre… Mais, c'est plutôt un argumentaire malhonnête. En effet, il part de l'hypothèse de 100 femmes. On en déduit corrélativement un nombre égal de 100 hommes. Si un seul d'entre eux féconde 100 femmes, alors les 99 restants sont alors inutiles… Dès lors la puissance des hommes reste subordonnée aux capacités des femmes. Les femmes rendent donc l'homme impuissant…

Pour Schopenhauer, l'homme est par définition un être rationnel et intelligent. Acceptons alors négligemment un tel principe. Deux contradictions surviennent encore :
- Première contradiction : "elles excitent constamment ce qu'il y a de moins noble en nous ; elles sont faites pour commercer avec notre faiblesse, notre folie, mais avec notre raison". Pourquoi l'homme si rationnel, n'arrive-t-il pas à maîtriser ses pulsions ? D'ailleurs, ne serait-ce pas quelques peu idéaliste, cartésien de dissocier le corps de la raison ? Il ose en plus énoncer qu'il "faut aux femmes sans cesse un tuteur". Mais, c'est l'homme l'incapable ! C'est lui qui n'a aucun pouvoir sur ses désirs. C'est donc lui qui a besoin d'être protégé par un tuteur contre lui-même. Schopenhauer, oserait-il imputer la faute aux femmes lorsqu'elles sont violées ?

- Seconde contradiction… "L'homme rationnel est victime de son éducation". Remarquons la mauvaise foi de Schopenhauer. Lorsque la femme dissimule, c'est inné, purement biologique. Elle est assimilable à une "sépia". Par contre, lorsque les hommes dissimulent, attention, NUANCE : c'est l'œuvre de l'éducation. Oui, mais voilà, l'homme a le privilège de pouvoir choisir entre sa véritable nature et son éducation. Et pourtant il se conduit en vrai lâche. "La femme a besoin d'un maître", et l'homme est esclave de son surmoi. Nous voilà, donc bien partis, à moins que la dialectique hégélienne vienne à notre secours…

Pour un maître du désespoir, Schopenhauer ne s'est pourtant pas totalement libéré de ses illusions, telles que la polygamie, le mythe de Don Juan, Iseult, la femme fidèle… Selon lui, l'homme a besoin de changement, or nous savons aujourd'hui que seule la femmes est sujette aux variations hormonales…

Pour Arthur, la femme doit satisfaire le désir primaire de l'homme. Elle est ainsi réduite à un produit de consommation. "Le génie de l'espèce est un industriel qui ne veut que produire".
On en revient alors au mythe de Rome, fusionné avec la pensée de Hobbes : la femme est une louve pour l'homme. Elle ne cherche que la perpétuation de l'espèce à travers sa coquetterie.
En fait, Schopenhauer hait la femme, le foyer de l'existence, parce qu'il hait la vie. "L'ascète sauve de la vie des générations entières; les femmes ne l'ont pas voulu; c'est pourquoi je les hais".

L'odeur de pessimisme qui s'en dégage est assez proche de la conception fataliste de la chrétienté du moyen âge : la vie est une souffrance et la mort sa délivrance. Il fait indirectement référence au péché originel.

Il reproche à la femme de susciter l'amour. "L'amour, c'est le mal". La femme n'est pourtant pas l'unique responsable de la reproduction de l'espèce.

Schopenhauer est donc aveuglé par ses sentiments de misanthrope invétéré. Mais pourquoi n'a-t-il pas nommé comme Flaubert, ses écrits torturés de désillusion "Mémoires d'un fou"…

A sa décharge, il a quand même reconnu qu'il existait "quelques individualités, et quelques exceptions", qui se démarquaient de la femme en général. Mais, fidèle à lui-même, il rajoutera que ceci ne changerait rien… Et bien, le temps, l'évolution, lui donneront tort.

"Deviens ce que tu es" ou "Connais-toi toi-même", ne l'ont décidément par marqué. Pourtant, mieux vaut encore suicider ses aspérités de caractère, que d'enterrer les autres dans un cercueil.

Et même si les femmes étaient comparables aux fleurs du mal, comme disait Baudelaire " La sensibilité de chacun, c'est son génie". Ne méprisons donc aucune sensibilité…

Pour cela, Arthur, nous respectons ta sensibilité et tes mauvaises pensées… et ce, sans rancune!


Rédigé par Marjorie Rafécas le Samedi 3 Mars 2007 à 16:21 | Commentaires (38)

Commentaires

1.Posté par grellety le 18/03/2007 10:00
Marjorie,

Bonjour, et mes félicitations pour avoir crée ce blog, publier ton article. Félicitations, car de celles et ceux qui ont suivi, dans ma génération, et même parmi les plus jeunes, des études de philosophie, j'ai beau regardé sur Internet, je n'ai pas trouvé souvent des blogs, et si j'en ai trouvé, il s'agit souvent d'une page fixe pendant des semaines, des mois, ... Comme si celles et ceux qui ont suivi ces études, qui ont lu des livres de philosophie, n'avaient rien à dire - zéro pensée ou... ? Prendre la parole, c'est, évidemment, risquer un peu, trancher dans le vif de ce que l'on veut mettre en avant, affirmer, nier, ce que l'on veut au contraire laisser dans l'ombre, c'est, sans arrêt faire des choix et les assumer. Donc, pour tout cela, mes félicitations sont justifiées.

Concernant Socrate & Co, tu affirmes que le magazine a disparu, "faute d'avoir voulu rester indépendant". Mais ce fut beaucoup plus simple et triste que cela. La SARL de Presse n'avait pas les moyens de financer le magazine sur plusieurs numéros et pour plusieurs mois. Il s'agissait donc de publier le magazine et sur les résultats de trouver un ou des investisseurs. Car la presse est extrêmement coûteuse à produire, elle l'est moins aujourd'hui qu'elle ne l'était (par exemple le flashage), mais imprimer et diffuser un magazine dans le réseau presse implique un investissement, par numéro, compris entre 30000 et 150.000 euros, selon la pagination, le nombre d'exemplaires... Les investisseurs que j'ai rencontré ont pu découvrir les chiffres de la diffusion et des ventes, établies par les NMPP, donc officiels et sérieux : 16000 exemplaires vendus pour le numéro 2, sur 30000 diffusés. Les investisseurs en question, et je te parle d'une dizaine d'individus ou de groupes, ont tous reconnu que ces chiffres étaient excellents, que la demande pour un tel magazine était évidente. L'ont-ils financé ? Non, aucun. Pourquoi ? Pour plusieurs raisons : un, parce que je ne faisais pas partie du sérail social et économique qui dirige la France, il faut avoir l'honnêteté de le percevoir, de le savoir et de le dire. Aurais-je été "fils de", que le financement eut été automatique. Ensuite, il faut aussi reconnaître et dire que le magazine les emmerdait tout de même, parce que écrits par des "philosophes" (je fais court, pour ne pas avoir à dire, étudiants, professeurs de philosophie, amateurs de philosophie), et qu'ils ont trouvé dans ce magazine une indépendance d'esprit réelle, qu'ils n'ont surtout pas voulu soutenir. Imaginons un instant que Socrate & Co ait vécu, que les rédacteurs aient pu parler du 11 septembre, des élections de 2002, de la télé française, des réalités sociales et économiques, françaises et mondiales, etc... et alors, vous savez que Socrate & Co aurait été un magazine singulier, qui aurait pu avoir un écho et une influence non négligeables dans la société française. De cela, ils ne voulaient pas ET ils ne veulent pas.


2.Posté par Marjorie le 19/03/2007 20:15
Merci pour tes encouragements ! Pour Socrate & co, c'est effectivement dommage que, lorsque l'on ne fait par pas partie de "l'élite" ou de la pensée convenue, l'on ne puisse pas trouver des investisseurs... Socrate & co apportait réellement un regard innovant et intéressant sur l'actualité. Par contre, comment expliques-tu le succès de Philosophie Magazine, qui, bien qu'ayant un positionnement très différent de Socrate & co, vient de passer à une formule mensuelle ? Dans tous les cas, c'est le signe qu'il existe un public. ..Félicitations pour ton blog, qui est ultra-actif !

3.Posté par grellety le 20/03/2007 10:35
Marjorie,

L'économie est extrêmement contrôlée en France, mais moins par l'Etat, contrairement à ce que l'on raconte, que par des entreprises privés et des entrepreneurs aux très gros revenus. En général, lorsqu'ils gèrent une "poule aux oeufs d'or", il est hors de question de le partager, et ils peuvent utiliser de différentes méthodes pour empêcher l'apparition de petits nouveaux qui, sait-on jamais... Quant aux banques, qui devraient soutenir l'investissement, elles n'en font rien.

Philosophie magazine exploite une niche, dévoilée par Socrate & Co. Mais de la manière dont ils le font, je ne sais pas si cela pourra durer longtemps, car je crois qu'ils vont vite tourner en rond. Ils peuvent toujours faire évoluer leur formule. Puisqu'il y a un tel magazine, c'est qu'il y a de la place pour deux ou trois autres magazines dans la même niche, même différents. C'est ce que je nous souhaite, car étant donné les situations humaines mondiales, les enjeux vitaux actuels, on a sacrément besoin de l'activité des petites cellules grises pour sortir des petits jeux de la rhétorique...

Le blog, comme tu le sais, est un formidable espace de liberté personnelle, seulement limitée par des lois spécifiques. Pour le reste, personne ne peut me dicter ce que je dois écrire, penser, ne pas écrire, ne pas penser, c'est une véritable bulle d'oxygène, n'est-ce pas ?

4.Posté par Marjorie le 24/03/2007 16:28
Oui un blog d'oxygène ! sans bug...
En parlant du loup, j'ai fait la connaissance jeudi dernier au salon du livre du fondateur de philosophie magazine. Il est très accessible. D'ailleurs, il m'a dit qu'il te connaissait, que tu avais même collaboré à un de leurs numéros, mais que tu leur avais reproché par la suite d'être trop universitaire et pas assez proche des professeurs de lycée.... Vaste débat ! J'avoue ne pas vraiment m'être penché sur la question... Dans tous les cas, ils ont du courage et de la motivation, ce qui est très bien. Peut-être que cela va te donner de nouvelles idées...

5.Posté par grellety le 05/04/2007 09:38
Marjorie,

S'il t'a dit les choses comme cela, il faut qu'il soit atteint d'Alzheimer ou qu'il mente, ce qui est très agacant ! Je ne lui ai pas dit qu'ils étaient trop universitaires et pas assez proches des professeurs de lycée, jamais ! Par contre, je considère, à la lecture du magazine, que cette rédaction sollicite un petit monde, fermé et étroit, d'universitaires ou de gens bardés de diplômes, et qu'ils ont tort d'être aussi et déjà restrictif dans le choix des personnes qu'ils sollicitent, interrogent. Je lui ai soumis le "cas Socrate", un tailleur de pierre..., et je lui ai demandé si Philosophie Magazine interrogerait un tel individu qui n'a pas fait d'études de philosophie, qui n'a pas suivi une formation scolaire prestigieuse, etc... : pas de réponse. Ce magazine a trouvé un lectorat, mais il ne s'agit pas du grand public. Il y a des causes objectives à cela. Mais comme toutes les entreprises, ses dirigeants préfèrent les béni oui-oui qui sont toujours d'accord avec eux, et il ne faut pas les "critiquer". Je peux me le permettre, et je me le suis permis, étant indépendant d'eux.

J'ai déjà une idée très précise d'un nouveau magazine, mais je ne vois pas du tout comment trouver son financement.

6.Posté par Marjorie le 06/04/2007 10:34
Salut Jean-Christophe,

Pour ce qui est du côté "fermé" de Philosophie Magazine, je n'irais pas aussi loin, mais je suis d'accord avec toi qu'il reste un côté un peu trop universitaire, surtout dans le style rédactionnel ! Il manque quelque peu de fraîcheur et de spontanéité. La dernière fois, je suis allée sur un forum de philo, et des jeunes lycéens disaient qu'ils préféraient largement le magazine littéraire à philosophie magazine, parce que d'après eux Philo mag fait trop dans la philosophie "de comptoir". Ce que je ne trouve pas ! Je pense qu'il y a une confusion sur leur positionnement : pour les non initités, ce magazine peut paraître difficile d'accès et pour les initiés, ils trouvent qu'ils jouent trop le côté people, avec la dernière entrevue entre Michel Onfray et Nicolas Sarkozy. Comme dirait une certaine émission, "on ne peut pas plaire à tout le monde !"... Et quelle donc ta nouvelle idée de Magazine ? Tu peux peut-être déjà le lancer sur internet. Car tu peux avoir aussi des annonceurs sur le net.

7.Posté par K-TIN le 09/07/2007 04:14
Bonsoir,
Au sujet de votre...X (je ne trouve pas de mon non vulgaire) sur Schopenhauer et sa vision des femmes, j'ai noté quelques éléments.

"En bref, sa finalité est de briser l'image du deuxième sexe. Cependant, la fin peut-elle justifier les moyens ? "
En rien sa finalité n'est celle-çi, il cherche uniquement à mon SA vision qu'il considère comme objective visà vis des femmes.

"La "dame en Europe" n'est en fait qu'inspirée du portrait hypocrite et égoïste de sa mère. "
Avez-vous vraiment lu les écrits de Schopenhauer ou juste quelques pages tirés d'un livre ?
Il serait faux de dire qu'il n'a pas été blessé par sa mère, mais cependant, il s'efforçe de parler de la Femme, et non de sa mère. Il parle des bases communes aux femmes et en rien de sa mère.
ll le prouve en de très nombreux exemples...mais peut-être le nombre de pages à lire pour le voir vous a fait peur...

"Selon lui, tous les défauts des femmes sont innés et toutes ses qualités inventées par la société."
Il ne parle pas en ses termes uniquement des femmes...c'est chez l'être humain qu'il voit des bases malsaines et égoïstes, et c'est la société qui inventent les qualités de l'être humain. les BASES...

"Pourquoi l'homme si rationnel, n'arrive-t-il pas à maîtriser ses pulsions ? D'ailleurs, ne serait-ce pas quelques peu idéaliste, cartésien de dissocier le corps de la raison ? "
Schopenhauer parlait de VOLONTE...il suffit de lire n'importe quel passage de n'importe quel de ses livres pour le voir.
Je rappelle que ses pensées sont proches du bouddhisme, qui considère 3 corps distinct chez un être humain. Mais évidemment...on ne critique pas le bouddhisme... Schopenhauer ne fait preuve d'aucune retenue dans ses propos, et celà vous fait probablement peur.

"Mais, c'est l'homme l'incapable !"
"C'est lui qui n'a aucun pouvoir sur ses désirs. Et pourtant il se conduit en vrai lâche."
WAOUW...fantastique...il n'y a rien de philosophique à celà...on croirait entendre une petite collégienne que son enfoiré de petit-ami a largué pour une autre....
Excellent...qui parlait de ne pas introduire sa vie personnelle dans sa philosophie ?
Ah ah...c'est vraiment pitoyable. Evoluez un peu s'il vous plait...on ne peut décemment pas vouloir resté petite fille toute sa vie.

"Pour un maître du désespoir, Schopenhauer ne s'est pourtant pas totalement libéré de ses illusions, telles que la polygamie, le mythe de Don Juan, Iseult, la femme fidèle…"
Et non...bravo...vous avez réussi à déduire des éléments que des milliers (millions?) ont réussis à trouver eux aussi...
Seulement, je ne suis pas sur que tout est illusion dans tout vos exemples, la plupart existent. (Sauf la femme fidèle vous en conviendrez si vous avez plus de 15ans).

"Pour Arthur, la femme doit satisfaire le désir primaire de l'homme. Elle est ainsi réduite à un produit de consommation. "
"Elle ne cherche que la perpétuation de l'espèce à travers sa coquetterie."
Oui...mais même si ces propos ne vous plaisent pas, convenez que d'autres pensent différemments.
Pour le produit de consomation, vous y allez trop fort. Vous extrapoler complètement ses propos.

"la vie est une souffrance et la mort sa délivrance."
Relisez ses propos sur la mort...

"A sa décharge, il a quand même reconnu qu'il existait "quelques individualités, et quelques exceptions", qui se démarquaient de la femme en général. Mais, fidèle à lui-même, il rajoutera que ceci ne changerait rien… Et bien, le temps, l'évolution, lui donneront tort. "
N'ayez pas peur de montrer des exemples....allez....

En définitive, je pense que tout ce que vous avez écrit est un vague torchon. Je ne sais pas si vous l'avez écrit après un rendez-vous qui s'est mal terminé avec votre compagnon, mais l'image qu'il en ressort, c'est un écrit comme on peut en lire tellement sur les blogs des gamines prépubaires.
Non...tout ceci n'est qu'un arnaque.
Seulement pour que VOUS ayez un avis objectif, je crois qu'il est nécessaire que vous soyez dépressive (et surtout pas à cause d'un "amour").

Et je termine par une question.. Êtes-vous lesbienne ?

Cordialement, K-TIN

8.Posté par marjorie le 10/07/2007 00:01
Tout d'abord merci pour votre commentaire, car au moins mon article a atteint son but : susciter des réactions. Bien entendu, cet article a été écrit dans un style volontairement caricatural et léger… Car, la lourdeur académique ne sied pas toujours aux communs des mortels…

Ce n'est pas parce que je ne partage pas le point de vue de Schopenhauer sur les femmes (et d'ailleurs sur la vie), que je trouve ce philosophe inintéressant. Je n'ai peut-être pas lu autant de livres que vous sur lui (puisque d'après vous, j'ai PEUR de lire!...), mais je trouve ses théories originales, voire drôles, tant elles sont empreintes de cynisme.

Il est vrai que j'ai écrit cet article à 19 ans, donc à un âge plus ou moins prépubère (pour reprendre votre expression), ce qui peut expliquer une certaine spontanéité. Mais vous, vos critiques ne sont pas forcément celles d'un ADULTE… Je n'ai jamais écrit cet article sous l'impulsion d'un chagrin d'amour ! Ce n'est parce que l'on défend les femmes que l'on est dégoûté des hommes ! Bien au contraire.

Quant à votre affirmation, que sa mère n'a pas joué un rôle prépondérant dans sa vision de la "dame d'Europe", quels éléments biographiques avez-vous pour l'affirmer ? Si vous en avez, n'hésitez pas à me les envoyer, cela m'intéresse !

Et quant à vos autres critiques (voire vos invectives), je dirai à chacun ses opinions… Loin de moi l'ambition de prétendre à l'universalité.

Enfin, sur vos suppositions, que je serais éventuellement dépressive, une adolescente prépubère de 15 ans, ou encore lesbienne… Je vous rassure : AUCUN des trois. Je vais d'ailleurs me marier dans quelques mois avec un homme (un vrai) et suis parfaitement heureuse. Mais peut-être, qu'en tant que fidèle admirateur de Schopenhauer, ce genre de vie à première vue conventionnelle, vous répugne.

Désolée, personne n'est parfait !

Merci quand même pour votre commentaire. J'espère que le prochain sera plus chaleureux.

Cordialement,

Marjorie.

9.Posté par K-TIN le 10/07/2007 22:56
Je suis certes quelqu'un d'impulsif...et je paraîs froid, égocentrique et dépressif...mais je vous rassure, cela eu été pire si je vous l'avais dis en face.

"Ce n'est parce que l'on défend les femmes que l'on est dégoûté des hommes ! Bien au contraire. "
Je n'ai jamais prétendu cela, mais votre MANIERE de critiquer si fermement Schopenhauer tend à montrer que vous êtes dégouté des hommes. Peut-être n'était-ce pas votre intention, en tout cas j'ai eu cette impression.

Pour ce qui est de sa mère, en fait il n'y a qu'a lire son "Essai sur les femmes" qu'on peut retrouver dans "le monde comme volonté et comme représentation" ou dans "Douleur du monde" (plus petit, donc plus facile à retrouver). Il parle de trop de chose pour que TOUT soit née de sa ... haine de sa mère (c'est preque en ces termes que vous en avez parlé).
Oui, elle a joué un rôle prépondérant comme vous dites, mais est-il conçevable pour vous, qu'un philosophe tel que Schopenhauer (qu'on l'aime ou non) soit tombé si bas qu'il a jugé la Femme avec l'unique exemple de sa mère ?
Ca me paraît un peu gros à croire.

Plus jeune...oui, ce syle de vie me répugnait, la volonté d'être différent et en dehors de la masse comme tout le monde l'a ressenti.
Mais non, ce style de vie ne me répugne pas, car ce n'est pas parce que l'on est marié qu'on doit s'interdire toute évolution intelectuelle.
Peut-on juger objectivement une situation si on ne l'a pas vécu? Evidemment, il sera nécessaire de prendre du recul.
Mais un hermitte exilé sans forêt depuis son adolescence ne pourra jamais réfléchir correctement.
La réflexion née de l'expérience je pense.

Je vous souhaite bien du bonheur Marjorie.

Cordialement,
K-TIN

10.Posté par marjorie le 14/07/2007 18:37
Merci pour votre message, en effet plus chaleureux ! Et je suis tout à fait d'accord avec vous sur l'utilité de l'expérience.

Cordialement,

marjorie

11.Posté par D- ferry le 22/01/2008 09:23
Mme Rafécas ,

Pourquoi ne pas admettre que vous n ' avez pas compris grand chose à la philosophie et à la vie de Schopenhauer ? Vous avez d ' ailleurs la fausseté du ton du phrasé pseudo-intellectuel . La vérité est que vous vous êtes sentie offensée par la brillante et réaliste pensée d 'un vrai philosophe . Si cela vous touche à ce point , il existe de très bons psychanalystes .

12.Posté par vincent le 22/02/2009 19:31
bonjour, ce sera simple et je ne souhaite pas rentrer dans les details mon étude de schopenhauer n'etant pas approfondie.
Simplement ce philosophe a été une revelation pour moi par le realisme de sa pensée.
Il aurait mieux fallut ne pas vivre: je sui étonné que beaucoup de personnes avec qui j'ai eu des discussions à ce propos ne soient pas d'accord.
La procréation est la perpétuation de la souffrance.(J'ai un enfant par ailleurs et je culpabilise parfois d'avoir été inconsciement probablement si egoiste en faisant venir a la vie quelq'un qui aurait put echapper a tant de souffrance) l'homme par peur de de rien laisser derriere lui, pour etre heureux sans savoir pourquoi d'ailleurs procré alors que si il n'y avait plus de procréassion l'homme disparaitrait et la nature retrouverait son cours(certains repondent qu'il n'y aurait plus de bonheur non plus mais il n'ya de bonheur que pour une conscience or il n'y aurait plus de conscience.
La vie est absurde, tout sens que l'homme donne à la vie est totalement inutile et si il pensé ne serait ce qu'un minimum aux autres hommes et à leur bonheur il ne ferait plus d'enfant et il briderait sa volonté de vivre.
La vie c'est perdre des proches c'est souffrir inutilement, c'est detruire la pureté de la nature, c'est un combat de tout instant contre d'autres volontés.
Il aurait mieux fallut que l'homme reste un animal qui ne pense pas ce n'est pas le cas et de ce fait il faut supprimer l'espece humaine simplement en ne procréant plus meme si c'est dans la douleur vous eviterez aux generations qui doivent venir de rester dans le neant, dans le non etre. La vie est simplement un detour du neant vers le neant mais l'interet aveugle qu'on lui donne n'est pas justifié ...
Désolé de m'etre un peu éloigné mais je me devais pour le bien de tous cette intervention aussi inutile que la vie elle-meme, je m'emporte, j'arrete la.

13.Posté par vincent le 22/02/2009 19:41
(Précédent comentaire à supprimer celui-ci est corrigé en partie.)
Bonjour, ce sera simple et je ne souhaite pas rentrer dans les details mon étude de schopenhauer n'étant pas approfondie.
Simplement ce philosophe a été une révélation pour moi par le realisme de sa pensée.
Il aurait mieux fallut ne pas vivre: je sui étonné que beaucoup de personnes avec qui j'ai eu des discussions à ce propos ne soient pas d'accord.
La procréation est la perpétuation de la souffrance.(J'ai un enfant par ailleurs et je culpabilise parfois d'avoir été inconsciement probablement si egoiste en faisant venir à la vie quelq'un qui aurait put échapper à tant de souffrance) l'homme par peur de de rien laisser derrière lui, pour être heureux sans savoir pourquoi d'ailleurs procré alors que si il n'y avait plus de procréassion l'homme disparaitrait et la nature retrouverait son cours(certains repondent qu'il n'y aurait plus de bonheur non plus mais il n'ya de bonheur que pour une conscience or il n'y aurait plus de conscience. )
La vie est absurde, tout sens que l'homme donne à la vie est totalement inutile et si il pensait ne serait-ce qu'un minimum aux autres hommes et à leur bonheur il ne ferait plus d'enfant et il briderait sa volonté de vivre.
La vie c'est perdre des proches c'est souffrir inutilement, c'est detruire la pureté de la nature, c'est un combat de tout instant contre d'autres volontés.
Il aurait mieux fallut que l'homme reste un animal qui ne pense pas ce n'est pas le cas et de ce fait il faut supprimer l'espece humaine simplement en ne procréant plus même si c'est dans la douleur vous eviterez aux générations qui doivent venir de soufrir en vivant et leur permettrez de rester dans le néant, dans le non être et son inocence.
La vie est simplement un detour du neant vers le neant mais l'interet aveugle qu'on lui donne qui n'est pas justifié tant à ce que la souffrance se perpétue ...


14.Posté par marjorie le 06/03/2009 07:54
En fait, pour être en accord avec Schopenhauer, il faut partir du postulat que la vie est une souffrance. Or cette idée est loin d'être partagée par tous. Pour certains philosophes, le mal permet de mieux faire ressortir le bien. Plus que la souffrance, la vie est paradoxale. Et tant que l'on ne dépasse pas cette contradiction, on risque en effet de sombrer dans le néant. Dans tous les cas, merci pour ce commentaire, qui pour une fois, n'était pas du tout agressif, mais constructif.

15.Posté par Dominique le 08/05/2009 12:39
Schopenhauer connaissait manifestement bien les femmes et toutes les femmes (dont 95% sont des narcissiques et des égocentriques ayant un grand complexe de supériorité) devraient le lire.

16.Posté par Schopenhauer le 23/05/2009 23:29
Non mais elle est bien bonne celle là !
Comment peux-tu mépriser un aussi grand génie que Schopenhauer ?
Ne dit rien, j’ai déjà deviné !
Tu te sens concerné lorsqu’il définie l’homme grégaire et les ratée dans ton genre, voilà pourquoi tu parles ainsi.

En plus tu parles de lui comme s’il était encore vivant, allume ! Il est mort depuis plus de 100 ans !
Et n’oublie surtout pas que ce philosophe vient d’un autre époque, un époque à lequel tout était plus dure et difficile, surtout en Allemagne du 19 siècles.

En ce qui concerne les femmes, ils ne les détestaient pas, selon moi, mais quand tu es quelqu’un de très brillant, ça devient difficile de rencontrer des gens comme toi. Tant qu’à rencontrer que des simples d’esprit, il vaut bien mieux rester seul et mépriser la race inférieur comme la tienne. Cette base race qui ne sait pas lire un œuvre aussi primordial. Toi et ceux de ta race avez amené ce dégringolement planétaire.

Je dirais même comme Nietzsche: “les faibles et les ratés doivent périr et il faut même les y aider !”
Tu vois ça, ça te concerne ! Tu dois être loin d’avoir compris Nietzsche toi alors ?

Suit donc mon conseil, retourne donc lire tes bandes dessinés au lieu de tout interpréter de travers, vaut rien !

Toi tu dois être le genre à te dépersonnaliser pour plaire aux femmes ? Un vrai de vrai super singe !
La mode, la morale, le pop, le christianisme et les choses tendances doivent te concerné pour de vrai toi hum !

Pédale de judéo-chrétien !

17.Posté par vin'c le 23/05/2009 23:38
Comment oses tu pretendre defendre Schopenhauer ainsi, il aurait mieux fallut ne pas etre en effet mais c'est comme l'égalité, certains auraient mieux faits de ne pas etres plus que d'autres et tu fais partie de ceux la! La prétention d'etre au dessus des autres et le méprit d'autrui n'est jamais de mise chez les personnes de grand esprit!

18.Posté par marjorie le 24/05/2009 20:39
D'habitude je prends la peine de répondre, même lorsque les commentaires sont vulgaires. Mais cette fois-ci, je pense que le commentaire posté par le pseudo "Schopenhauer" ne mérite aucune réponse. Une seule remarque ci-étant : parfois, il vaut mieux avoir des ennemis de poids que des admirateurs légers... Pauvre Schopenhauer.

19.Posté par Olivier Duval le 07/12/2009 13:16
Je suis assez d'accord avec les propos de K-TIN.

Cela étant posé, dire que Schopenhauer est un vulgaire écrivain de torchon frustré, c'est d'une, n'avoir rien compris à ses propos, deux allez dans la totale exagération.

Nous vivons à une époque où un groupe de personnes (hommes ou femmes d'ailleurs) sont dans la complète négation d'un élément principal dans la relation homme femme, la différence. L'homme et la femme sont deux êtres totalement différents, leurs psychismes, leurs cerveaux, leurs physiques et leurs sexes se développent de manière totalement différente. Cette dichotomie de personnalité, de conception du monde et des relations, du sexe, du couple, de la vie, etc... les rend complémentaires.

Les hommes (j'en fais partie) considèrent le sexe comme, effectivement, un produit de consommation plus ou moins fréquent selon les personnes et l'amour, comme la suite logique d'une relation faisant son apparition uniquement après la phase de passion. Les femmes aussi, une fois la passion estompe, laisse l'amour naître, néanmoins elles sont dans la négation de cette évolution, sommes toute normale.

Schopenhauer n'est pas un homme frustré, effectivement, comme tous les hommes, sont appréhension du monde est forgé, pour une certaine partie, selon les rapports qu'il a entretenus avec sa mère, néanmoins dans le processus de sa réflexion, cela n'a pas dû être d'une énorme influence.

L'une des citations célèbres de Schopenhauer reste celle concernant la posture de l'homme vis-à-vis des relations adultérines. Cette phrase qui déplaît tant aux féministes, n'est ni plus, ni moins que l'analyse des deux êtres, l'homme est un jouisseur, c'est dans sa nature contrairement à la femme (exception pour l'un et l'autre des parties mis à part). Dès lors, dire que l'adultère masculin est "moins" grave que celui de la femme est juste. Pour l'homme, l'unique fidélité possible, reste l'art de pratiquer l'adultère seulement par la pensée.

Les hommes et les femmes sont deux êtres évoluant dans deux mondes totalement distincts faisant de l'union un événement à célébrer (que cela soit une union sexuelle, officielle, adultérine...)

20.Posté par marjorie le 08/12/2009 08:18
Bonjour,
Pour une fois, nous avons droit à un commentaire policé, voire presque raffiné par rapport aux précédents commentaires des autres internautes. Quant au contenu du message, chacun son point de vue... Sauf que je ne vois pas pourquoi l'homme serait plus jouisseur que la femme. Et ce n'est pas une histoire de féminisme !
La prochaine fois, je diffuserai un dialogue que j'ai imaginé entre Schopenhauer et Simone de Beauvoir.
Cordialement,
Marjorie.

21.Posté par Olivier Duval le 06/01/2010 21:51
"Schopenhauer", concernant la phrase de Nietzsche que tu cites (extraite de L'Antéchrist) "périssent les faibles et les ratés ! Et il faut même les y aider", cette dernière n'est ni plus ni moins qu'une attaque directe à la morale chrétienne et à ses leçons d'abnégation, car comme le dit la Bible "Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux".

Alors à moins que l'auteur de cet article soit ecclésiastique, ce qui reste à prouver, non, cela ne lui est pas destiné.

22.Posté par biology le 03/06/2010 15:55
Bon, j'suis pas philosophe du tout, d'ailleurs j'y connais rien mais je me souviens avoir lu un texte de Schopenhauer en terminale qui m'a plu. Alors je suis allée fouinasser des citations de ce philosophe. Et je suis tombée sur des choses assez choquantes qu'il a dites concernant les femmes pour finalement atterrir sur ce blog.
L'article de Marjorie m'a paru bien argumenté d'autant plus que lire que les femmes seraient inférieures à l'homme et autres conneries de ce genre me révoltent au plus haut point. Les commentaires vulgaires et haineux de "Schopenhauer" me donnent envie de lui dire simplement que c'est un imbécile. Quant à Dominique je pense que cette personne n'a pas du connaitre beaucoup de femmes dans sa vie pour les juger ainsi et son commentaire me donne un sentiment de haine.
Je ne vais pas essayer de philosopher, chose que je ne sais pas faire mais je dirais juste que les hommes ne sont rien sans les femmes et que les femmes ne sont rien sans les hommes c'est un fait que je trouve indiscutable mais j'ajouterai qu'il est naturel d'avoir envie de se défendre face à des critiques envers les femmes comme l'a fait Marjorie. De mon point de vue de non-philosophe elle a donc tout a fait bien défendu ses idées contre celles de Schopenhauer. Pour moi, la seule infériorité chez les femmes vis à vis des hommes se trouve au niveau de leur corpulence. Au niveau de nos fonctions cognitives, nous avons rien à nous envier mutuellement, homme ou femme.
Je fait des études de biologie et au niveau physiologique on ne peut pas dire que l'homme est supérieur à la femme c'est complètement vide de sens pour ne pas dire con, nous sommes juste en quelques points différents.
Je précise aussi que dans la nature, les araignées femelles dévorent les mâles après l'accouplement et que la plupart du temps ce sont les mâles qui ont recours à des artifices pour séduire les femelles, ce ne sont ici que quelques exemples. Donc il faudrait arrêter de comparer les humains au reste du règne animal sur certains points : les femelles ne sont pas "naturellement" soumises aux mâles : Auguste Comte — "Quelque imparfaite que soit encore, à tous égards, la biologie, elle me semble déjà pouvoir solidement établir la hiérarchie des sexes, en démontrant à la fois anatomiquement et physiologiquement que, dans presque toute la série animale, et surtout chez notre espèce, le sexe femelle est constitué en une sorte d’état d’enfance radicale qui le rend essentiellement inférieur au type organique correspondant. " Lui j'sais pas où il a vu ça mais il faudrait qu'il me dise où il a étudié la biologie.
Sur ce, bon débat chers philosophes.

23.Posté par Jean-Porte le 16/08/2010 11:53
Le ton est très hautain, pétasse, et tend à justifier Schopenhauer..
L'histoire des 100 femmes souligne plutôt le fait qu'il y a de plus de concurrence chez l'homme.

Et s'il a des propos pessimisme il ne s'arrête pas là.

24.Posté par Marjorie le 16/08/2010 14:19
Comme je l'avais déjà mentionné dans un commentaire précédent, il vaut mieux avoir des ennemis de poids que des admirateurs légers... Car traiter une personne de "pétasse", c'est tout sauf argumenter. Je préfère largement la rationalité scientifique du commentaire de "biology". Dans tous les cas, heureusement que l'on ne se fie pas à ce type de commentaires contre-productifs pour juger de l'intelligence des hommes...

25.Posté par biology le 16/08/2010 14:36
Je ne vois pas en quoi mon commentaire est hautain, au contraire. Je m'énerve contre Schopenhauer un point c'est tout, c'est pas être "hautain". Pétasse ?? Quel argument. C'est si absurde que je préfère me taire...

26.Posté par Olivier Duval le 21/11/2010 15:52
Et l'amour courtois dans tout cela ?

A ceux qui usent d'insulte (Jean-Porte par exemple) n'oublions pas que la civilisation (telle que nous la connaissons) et l'oeuvre magnifique d'esprit féminin et masculin, permettant de contenir la barbarie et la tentation naturelle de l'homme pour l'ordre militaire dans ce qu'il a de plus terrible (dictature hitlérienne) ainsi que de contenir la tentation extra sentimentale et lèse-majestaire (ça existe ?) féminin (anarchie des sentiments à chauds).

Pour faire simple, et Schopenhauer n'a jamais été choquer de cela, la civilisation, dans ce qu'elle a de plus beau, est née de l'amour courtois, de l'évolution, des religions (dans ce qu'elles ont de positif) afin de permettre aux sexes d'avancer d'un même pas et d'éradiquer ce que le genre humain à d'animal.

Civiliser c'est diluer l'ordre au chaos, le chaos à l'ordre.

S’en prendre à Schopenhauer en remettant en cause son caractère civilisé c’est s’attaquer à des moulins à vents. Il existe des personnes machiste et anti-second sexe (au sens bilbique) les beaufs, qui n’ont pas grands intérêt, et ceux qui intellectualisent la chose, comme ce scientifique dont je ne me rappel plus le nom (ce qui prouvent d’ailleurs que la bêtise n’est pas récompensée par l’Histoire). Ce dernier expliqué à Benoit Groult que la femme était inférieure à l’homme car resté dans son évolution à mi-chemin entre l’horizontal et la verticale. Ce dernier est, à mon sens, bien plus critiquable que Schopenhauer.

27.Posté par Dionysos le 27/12/2010 21:19
Schopenhauer décrivait la femme à sa vraie nature, Il ne disait que de la vérité, Comment osez-vous dire tout cela sur un génie comme Schopenhauer, Si vous n’êtes pas ignorants, Je veux vous dire une chose, Les femmes ne sont pas faites pour les choses trop compliqué telle que la philosophie, Parce que comme la dit le maitre ; >

28.Posté par Dionysos le 27/12/2010 21:20
>

29.Posté par Dionysos le 27/12/2010 21:20
Vous réfléchissez mais vous ne pensez pas

30.Posté par Jean-Porte le 27/12/2010 21:27
Renseignez vous sur le sens du mot pétasse.
Les "monsieur Schopenhauer" me semblent le justifier parfaitement, et désolé, dire que Schopenhauer parle de sa mère quand il parle des femmes, relève davantage de l'insulte que de l'argumentation.
Si Schopenhauer était un frustré qui sort des livres d'une unique induction, cela se saurait.

31.Posté par Florent le 11/05/2011 17:22
Je travaille en ce moment sur Schopenhauer et j'en ai vraiment marre d'entendre tout le temps à son sujet de la psychanalyse de bas étages. Dans vôtre cas c'est encore pire : lorsqu'un commentateur explique votre texte par un amour déçu (on aurait pu faire pire...), vous méprisez son argument qui est pourtant exactement du même type que le vôtre sur les relations de Schopenhauer à sa mère. "Qui vit par l'épée périra par l'épée" est-on tenté de dire ! Produisez des textes rationnels, qui répondent sur le fond aux arguments (dans le cas de la vision des femmes de Schopenhauer, ce n'est pas très difficile) et vous obtiendrez des réponses intéressantes, vous avez eu ce que vous méritiez.

32.Posté par Marjorie Rafécas le 19/05/2011 08:26
"Vous avez eu ce que vous méritiez", c'est sûr que votre commentaire est révélateur d'une rationnalité très recherchée... Si j'entretiens un blog, c'est que je suis prête à "mériter" toute sorte de commentaire, et même les moins "rationnels", qui frisent l'insulte. Après tout, cela donne un petit côté rock'n'roll et nietzschéen à la philosophie, on ne va pas s'en plaindre !

33.Posté par florent le 22/05/2011 14:16
Lorsque je dis "Vous avez eu ce que vous méritiez", c'est en conclusion d'une argumentation rationnelle : si vous aviez par exemple essayé de montrer en quoi Schopenhauer "manque de logique", vous auriez forcément obtenu des réponses plus intéressantes. Utiliser comme des arguments ses relations difficiles à sa mère ou ses oncles internés, ça n'est pas donner un côté 'rockn'roll" à la philosophie, c'est juste la ramener à un commérage stupide. Quant à se réclamer en cela de Nietzsche...sans commentaire...

34.Posté par fleurdejuin le 30/11/2016 11:36
très intéressant . Oui je pense aussi que ce n'est pas parce que Schopenhauer est un auteur et philosophe très prolixe que ses avis sur les femmes sont l'unique vérité. Pour moi elles ne sont que le reflet de ses frustrations personnelles. `Mais en quoi est ce que la "philosophie" d'un homme est-elle plus valable qu'un "commérage" de femme? Pour moi la plupart des philosophes ont tenté de justifier leur facon personnelle de voir la vie par des ratiocinations pseudo intellectuelles. Bien sur que c est intéressant de lire les pensées d un autre mais gardez les dans leur contexte! c est toujours un humain, frustré ou non , qui écrit ces textes et non un demi-dieu.

35.Posté par Enthomologie le 20/03/2017 03:35
Je ne suis pas d'accord sur tout, mais merci pour cet article. Schopenhauer a toujours été porteur d’une philosophie non seulement misogyne, mais aussi très négative et misanthrope. Après les raisons qui l’ont poussé à être ce qu’il est seront toujours discutables (quel que soit le domaine, les spécialistes sont rarement d’accord).

Je viens ici plutôt pour faire une démonstration scientifique assez ridicule.
"L’homme peut sans peine engendrer en une année plus de 100 enfants, s'il a sa disposition un nombre égal de femmes, tandis qu'une femme, même avec un pareil nombre d'hommes ne pourrait toujours mettre au monde qu'un enfant dans l'année".
Et bien prenons une situation improbable où il n’existe que 1 individu pour 100 de son sexe opposé. Si Monsieur Schopenhauer a pris cet exemple pourquoi ne pas le pousser ?

Prenons 1 homme pour 100 femmes : nous allons avoir en peu de temps beaucoup d’enfants. Malheureusement ces enfants porteront tous en eux la moitié des gênes du même individu père. Au final, dès la première génération une grande partie du potentiel génétique aura été détruit.

Prenons 1 femme pour 100 hommes. Les hommes peuvent se reproduire jusqu’à leur mort. Une femme peut avoir un enfant tous les neuf mois. La ménopause survient entre 45 et 55 ans.
Supposons que la femme a 15 ans et est sexuellement mature ; dans le meilleur des cas, elle pourra avoir 40 enfants. Ces filles pourront faire de même. Il faudra faire s’accoupler toutes les naissances féminines avec des hommes qui ne partagent pas de gênes avec elles. Il arrivera bien évidemment un moment où il faudra passer par la reproduction de jeunes ayant des gênes en commun, mais arrivé à ce stade la passation de gênes communs aura pu être largement évitée.

C’est pourquoi, certains scientifiques ont formulé l’hypothèse de l’apparition des familles (et comme toute thèse scientifique, elle est discutable). Plutôt que de parsemer leur gênes un peu partout, les individus se concentre en couple sur la survie de leurs enfants jusqu’à ce qu’ils arrivent à faire à leur tour à maturité sexuelle, car le brassage génétique n’en sera que mieux.
Au final un homme seul détruit en un coup une part de son propre potentiel génétique, une femme seule, s’il y a surveillance des accouplements, peut éviter ça. Après les véritables effets de la reproduction incestueuse restent discutables.

Les hommes et les femmes sont différents, mais nous ne savons pas quelle est la part culturelle, biologique et nous ne pouvons que faire des hypothèses sur le sujet. Mais bon nombre de spéculations sur les femmes que Schopenhauer nous offre, ne partent pas d’un raisonnement très structuré ni ayant une base solide et certaines remises en contexte sont effectivement contradictoires.
Mais ce que cet homme dont le légataire principal de ses biens est un chien veut surtout dire est : les femmes exercent une influence sur les hommes qui peinent à s’en dégager et cela entraine une perte de liberté qui est haïssable.
Sauf que le contraire est tout aussi valable…

36.Posté par Marjorie Rafécas le 20/03/2017 22:57
Merci pour cette démonstration scientifique :-) J'apprécie également votre conclusion "les femmes exercent une influence sur les hommes qui peinent à s’en dégager et cela entraîne une perte de liberté qui est haïssable."
Cela m'amuse toujours autant de voir que cet article écrit en 1996 suscite encore des réactions. Je viens de terminer le livre de Houellebecq sur Schopenhauer, je ne vais pas tarder à rédiger un article sur notre cher Arthur, qui avec le temps, me paraît touchant et attachant... Il est presque devenu mon philosophe chouchou, tant il apporte du contraste à notre société hypermoderne. Dommage qu'il ait tenu ses paroles malheureuses sur les femmes !

37.Posté par Enthomologie le 24/03/2017 03:01
Je suis heureuse que ma démonstration scientifique ait plus (bien qu’il faille la prendre avec beaucoup de recul).
Sur le même ton, on pourrait regarder la plupart des mammifères (dont nos proches cousins) et remarquer que généralement les mâles se battent entre eux et non les femelles lors de la saison des accouplements. Pourtant une partie de la société humaine apprécie dire que les femmes haïssent les autres femmes, mais que les hommes eux s’entendent bien et que c’est la nature qui les a faits ainsi.
Mais je m’éloigne de Schopenhauer ici…

Le sujet de la haine des femmes (ou même qu’est-ce qu’une femme ?) est un sujet très sensible et Schopenhauer, quoi que l’on pense de lui, reste un grand philosophe, c’est probablement pour cela que votre article est assez intemporel.

38.Posté par G. Chatillon le 07/04/2021 21:13
Bravo pour cet article. Le Monde et sa représentation "quand on s'y penche" correspond bien à ce que vous décrivez d'AS sur sa haine des femmes. De quoi en verdir de rage. Mais il était surtout d'un autre Siècle et sa méchanceté en littérature n'avait d'égale, il faut le reconnaître, que la clarté de ses écrits. Comparée à d'autres philosophes très difficiles à lire. Merci

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Marjorie Rafécas
Marjorie Rafécas
Passionnée de philosophie et des sciences humaines, je publie régulièrement des articles sur mon blog Philing Good, l'anti-burnout des idées (http://www.wmaker.net/philobalade), ainsi que sur La Cause Littéraire (https://www.lacauselitteraire.fr). Je suis également l'auteur de La revanche du cerveau droit co-écrit avec Ferial Furon (Editions du Dauphin, 2022), ainsi que d'un ouvrage très décalé Descartes n'était pas Vierge (2011), qui décrit les philosophes par leur signe astrologique.




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