Carla Bruni,  Aymeric Caron et Yann Moix ans la pétaudière de Ruquier

Isabelle Mourral,  auteur(e)  d'une « Réflexion sur les embûches et les perversions du langage »  sobrement intitulée "Le sens des mots"  aurait hier au soir  (18/09/17) chez Ruquier apprécié la controverse qui opposa les deux questionneurs/commentateurs de service et le revenant Aymeric Caron. 

Plateau fort éclectique pour ce qui est des invités,  mais je ne retiendrai que deux séquences particulières.


Bien que je sois fort éloigné de la sphère politique de son époux, j'ai été séduit par la douceur, la réserve, l’intelligence et la culture non prétentieuse de Carla Bruni, sublime en sa modestie, et remarquable de délicatesse dans l'expression publique de confidences intimes.

Mais il m'a fallu subir hélas la jactance vaniteuse du ratiocineur amphigourique et l'acrimonie  de celle que d’aucuns (dont je ne suis) se plaisent et complaisent à qualifier d’hystérique.
Soumis à la question par nos deux inquisiteurs de service, le pauvre Caron, autrefois lui-même grand inquisiteur en ces lieux, fut sommé de s’expliquer sur l’utilisation du terme de "terrorisme" qu’il aurait inconsidérément osé appliquer aux multinationales, au néo libéralisme, et aux industriels pollueurs de la planète.
Si j’en crois le petit Torquemada de lucarne, ou tout au moins selon ce que j’ai compris de sa philippique surjouée à l'encontre de Caron, le terme "terroriste" doit être désormais une sorte d’appellation contrôlée, appellation comme l'exige la "bien pensance", dûment stigmatisante. Elle doit surtout être exclusivement réservée à une catégorie d’individus bien précise, bien délimitée, bien cernée, bien identifiée. Elle ne saurait concerner les maîtres du nouveau monde, entendons par là celui du capital, du libéralisme et de la mondialisation.
Nous vîmes donc un Moix éructant et, accessoirement, une pasionaria de basse fosse s’acharner sur ce pauvre Caron qui, pour l’emploi soi-disant inapproprié d’un mot, ne put lui-même en placer un, comme eût dit ma mère-grand.
Nous fûmes en conséquence, et sans indulgence, gratifiés d’une controverse, voire d’une vocifération délirante sur le "bien nommer" et le "mal nommer", sur le bon usage des mots, et sur leur sens, leurs non-sens, leurs contre sens et leurs sens interdits.

Je terminerai en précisant que la hargne du Moix et de sa compagne en œuvre de dénigrement épargna, comme il se doit, l'innocente Carla, qui tout au contraire, fit pour sa part l'objet d'intenses flagorneries et de frétillantes adulations. Je suppose que cela fut dû en partie à ses mérites incontestés, mais aussi, Dieu me pardonne cette mauvaise pensée, au statut matrimonial de l'intéressée et au charme "diabolique" persistant qui est le sien.


 



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