Des colonisations aux décolonisations



 
Namibie, histoire d'un génocide peu connu

 
MEDIAPART
25 MAI 2014 |  PAR THOMAS75013
 

 
Un documentaire passé ce matin sur RFI (en deux parties) est tout à fait remarquable à plus d'un titre : historique et mémoriel (interventions de descendants de ces peuples). L'occupation de la Namibie par les colons allemands au tout début du XXème siècle ne fut pas, tant s'en faut, une partie de plaisir pour les ethnies allogènes (Hereros et Namas), certains blogs en ont déjà évoqué la cruauté ... Nous retrouvons des méthodes d'extermination de masse que le 3ème Reich mettra en place à plus grande échelle encore : les camps de concentration et d'extermination, mais aussi le travail forcé sur des cadavres afin de récupérer des os propres ! Ce "matériel" devait servir à étayer la supposée supériorité des sujets du kaiser sur ces peuples africains.
S'il n'y a pas de graduation dans l'horreur (les européens lors de leur quête de colonies n'ont de leçon d'humanité sur ce sujet à donner à personne) reconnaissons toutefois qu'en matière de crimes contre l'humanité, nos voisins allemands avaient une pratique tatillonne et bureaucratique du génocide, ce qui fait qu'ils devraient, en faisant un peu d'efforts, pouvoir rendre les crânes et les squelettes de leurs victimes aux namibiens (problème évoqué dans la deuxième partie)  http://www.rfi.fr/emission/20140524-1-namibie-allemagne-genocide-nama-herero-camp-swakopmund/#./?&_suid=1401027652042049667427458865964


"U ZINU" :

Si la France n'a pas commis de génocide aussi caractérisé, elle ne saurait être exemptée de ses propres crimes coloniaux, tant lors de la constitution de son "empire" que lors des répressions qui ont accompagné les luttes de libération nationale.
Cf.  "
Massacres coloniaux. 1944-1950 : la IVe République et la mise au pas des colonies françaises", - Yves BENOT -  Paris, La Découverte, 1994.











Tiré de :   http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Massacres_coloniaux-9782707146335.html


Note de l'éditeur :


Aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale, de Sétif (mai-juin 1945) à Madagascar (1947), d'Haiphong (1946) à la Côte-d'Ivoire (1949-1950) et à Casablanca (1947), l'armée française a massacré des dizaines de milliers d'hommes et de femmes dont le seul tort était de revendiquer pour plus de libertés ou pour l'indépendance. Ce sont ces pages sanglantes de l'histoire de France, méconnues, voire effacées, qu'Yves Benot retrace dans ce livre. Mobilisant l'ensemble des documents disponibles, il montre comment et pourquoi les gouvernements de la IVe République, bien peu soucieux du respect de la légalité républicaine, ont choisi la voie de la répression sauvage pour préserver la cohésion de l'Empire français. Et il analyse aussi les débats auxquels cette politique a donné lieu en France même, en mettant en lumière l'opposition de certains intellectuels, de ceux des clercs qui n'ont pas trahi comme Jean-Paul Sartre ou Paul Ricœur.


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Assimilation des Français musulmans : « Merci, très peu pour nous »

 

Les Français sont peut-être mieux connus, tant à leurs yeux qu’à ceux des Européens de l’Ouest et des Américains de race blanche, comme des créateurs de haute couture et des maîtres dans l’art culinaire dont le langage amoureux est particulièrement adapté à la romance.

Cependant, les Américains de race blanche, comme les Allemands et les Britanniques, ont une relation mitigée avec les Français, mais clairement faite de plus d’amour que de haine, comme en témoigne tout récemment la publication dans le New York Times d’une tribune par Marine Le Pen, leader du Front National, parti d’extrême-droite.

Mais dans le reste du monde – depuis les Antilles à l’Afrique du Nord, de l’Ouest et centrale, jusqu’au Moyen-Orient et à l’Asie du Sud-Est –, les Français sont majoritairement considérés comme des assassins et des tortionnaires chevronnés, dont la langue gracieuse et raffinée ne sert pas tant à décrire une sauce crémeuse onctueuse ou un décolleté plongeant sur une robe de soirée, et moins encore à faire la cour ou à flirter, qu’à enrober les douleurs et les souffrances indicibles qu’ils infligent à des millions d’innocents.

Pourtant, la culture française dominante persiste à ne vouloir se considérer qu’à travers ses propres yeux, et la plupart des Français sont scandalisés à l’idée même que quiconque dans le monde puisse seulement remettre en question l’image élogieuse et raffinée qu’ils ont d’eux-mêmes.

Barbaries coloniales

Ce contraste est à la fois dû à l’Histoire de la France et à ses politiques actuelles. Commençons par l’Histoire : un rapport sur les atrocités coloniales françaises en Indochine pour les années 1930-33, suite au déclenchement de la mutinerie de Yen Bay en février 1930, recense certaines des méthodes monstrueuses de torture chères aux officiers français. Selon la célèbre activiste française Andrée Viollis, les méthodes de torture incluaient – en plus de l’utilisation de l’électricité – la privation de nourriture, le bastinado (flagellation de la plante des pieds), les épingles introduites sous les ongles, les semi-pendaisons, la privation d’eau et l’usage de tenailles appliquées sur les tempes (pour faire jaillir les orbites), entre autres. Une méthode plus délicate comprenait l’utilisation d’ « une lame de rasoir [pour] couper la peau des jambes en longs sillons, combler la plaie avec du coton et brûler ce coton[1]. »

En 1947-48, les autorités coloniales françaises se sont déchaînées à Madagascar, tuant et violant la population et incendiant des villages entiers, en guise de châtiment suite au soulèvement nationaliste malgache. Certaines des pratiques et spécialités de torture spécifiquement françaises qui furent employées contre le peuple de Madagascar incluaient les « vols de la mort », où des indigènes étaient jetés depuis des avions militaires au milieu de la mer, se noyaient et devenaient des « disparus ».

Cette méthode meurtrière était une spécialité dont la France s’enorgueillissait tellement que les autorités coloniales françaises en Algérie continuèrent à y recourir plusieurs années plus tard, pendant la bataille d’Alger en 1956-57. Dans le cas de l’Algérie, les parachutistes Français ont décidé de perfectionner cette méthode lorsque des cadavres d’Algériens ont commencé à refaire surface, exposant cette pratique. La modification consistait à attacher des blocs de béton aux pieds des victimes pour s’assurer qu’ils coulent définitivement (les généraux argentins soutenus par les Etats-Unis trouveront cela très utile dans leurs efforts pour réprimer la résistance à leur dictature à la fin des années 1970).

 

Ce ne sont pas des méthodes de torture ad hoc que les Français ont élaborées sur place, mais des cruautés bien conçues et bien rodées. Dans l’Algérie du 19e siècle, le général Saint-Arnaud brûlait les révolutionnaires algériens dans des grottes et ses soldats violaient les femmes algériennes, comme le feront les soldats Français tout au long de la révolution algérienne, des années 1950 au début des années 1960.

Les estimations des morts causées par les Français s’élèvent à un million de Vietnamiens et un million d’Algériens. Quant à Madagascar, on estime que plus de 100 000 personnes ont été tuées par les Français. Ce ne sont là que quelques exemples de la barbarie coloniale française dans certaines colonies, et en aucun cas une liste exhaustive. Le colonialisme français, sous le titre grandiose de « mission civilisatrice », a clairement échoué à civiliser, avant tout, les Français eux-mêmes. La « mission », semblerait-il, reste inaccomplie !

Catholicisme laïque

La question de la façon dont les Français sont perçus ne se limite pas seulement à l’Histoire, mais reste pertinente dans le présent. Tandis que l’assimilation des indigènes aux coutumes du Français colonisateur a été le noyau du programme colonial français, cette philosophie est venue hanter les Français après qu’ils se soient partiellement retirés des colonies pour constater que les immigrants africains, arabes et indochinois, entre autres, n’étaient pas « assimilables » aux usages des « Français ». Il semble que seuls les immigrants allemands, russes, espagnols, italiens et certainement hongrois en France puissent être maintenant assimilés à la société française, mais pas les immigrés plus basanés et surtout non-chrétiens.

Le massacre des Français Algériens commis par la police française en octobre 1961, qui s’inspirait clairement de la spécialité des « vols de la mort » de l’armée française en Algérie et à Madagascar, a entraîné la mort de plus de 200 manifestants musulmans (certaines estimations vont jusqu’à 400) qui furent abattus ou jetés dans la Seine.

Il a fallu attendre 1998 pour que le gouvernement français catholique[2] reconnaisse enfin que la police a tué à peine 40 des 200 à 400 Français musulmans assassinés. Les victimes du gouvernement français catholique considèrent ces actes barbares et cruels comme une des principales caractéristiques de la culture catholique française, voire comme une définition de celle-ci. Et non seulement n’est-ce pas une vue propre aux Français musulmans (les autorités coloniales françaises ont inventé la catégorie des « Français musulmans » dans l’Algérie du 19e siècle afin d’imposer légalement aux Algériens de renoncer à la « loi islamique », y compris la polygamie, pour pouvoir accéder à la pleine citoyenneté française), mais les Français Juifs eux-mêmes ont également compris l’antisémitisme catholique français comme un élément central de la culture catholique française.

Après tout, les Français Juifs avaient été soumis par Napoléon à un « test pH » similaire – ou est-ce un test de « catholicité » ? – en 1806, visant à rassurer ses craintes au sujet des lois juives sur la polygamie et le divorce qui contredisaient les lois nationales françaises, et qui ne devaient plus être appliquées : c’était là une condition de l’émancipation juive. Bien sûr, ces lois de l’Etat étaient conformes à la monogamie catholique, mais pas à la polygamie juive. Pourtant, les Français continuent à se voir et à se présenter au monde et à eux-mêmes comme des amants sensibles et pensifs, des intellectuels engagés et des défenseurs du sécularisme ou « laïcité » !

C’est ce dernier point qui fait désormais partie intégrante des campagnes sectaires et racistes officielles et officieuses des Français catholiques, « laïques » bien sûr, contre les Français musulmans, sans parler des musulmans hors de France. C’est là-bas que les Français musulmans sont considérés comme ayant en quelque sorte leurs origines géographiques, religieuses et culturelles, hors de France, une accusation qui n’est jamais portée contre les citoyens Français d’origine immigrée italiens, allemands, russes, espagnols ou hongrois.

Si les Français catholiques ont insisté pour que les musulmans et juifs algériens deviennent Français sous l’Algérie française (les Français Juifs d’origine algérienne ont été considérés comme ayant réussi à effectuer cette transition avec succès depuis le décret Crémieux de 1870 qui les a légalement transformés en citoyens Français et non plus Algériens, un statut qui a ensuite été révoqué sous le régime collaborationniste de Vichy pendant la Seconde Guerre mondiale, révélant la fragilité de la tolérance catholique française), les mêmes Français catholiques insistent pour que les Français d’origine musulmane algérienne en France soient contraints à s’assimiler encore à une sorte de francité fantasmatique prétendument séculaire ou « laïque » et en aucun cas chrétienne.

Il est difficile de savoir si les Bretons, les Corses ou les Basques et les Alsaciens – en 2011,Nicolas Sarkozy croyait que ces derniers vivaient toujours en Allemagne – se sont déjà entièrement assimilés à cette francité présumée ou s’ils sont toujours dans l’attente de nouvelles instructions.

Les valeurs de la République

Au lendemain de l’attaque contre les bureaux du magazine Charlie Hebdo par deux Français musulmans, et l’attaque d’un supermarché juif français par un troisième (les origines géographiques des parents de ces hommes ont été immédiatement identifiées par les médias français comme significatives voire centrales dans leurs crimes), l’ancien Président Français d’origine catholique hongroise Nicolas Sarkozy (son grand-père maternel est un Juif grec qui s’est converti au catholicisme), a proposé « d’expulser toute Imam [Français musulman] qui soutient des vues qui ne respectent pas les valeurs de la République. »

On ne sait pas si Sarkozy serait d’accord avec la proposition de l’expulser en Hongrie ou en Grèce s’il venait à épouser des vues « qui ne respectent pas les valeurs de la République ». De même, il reste difficile de savoir si cela devrait aussi être le sort réservé aux prêtres Français catholiques et aux rabbins Français juifs s’ils s’avèrent manquer de respect envers ces valeurs, bien qu’en se basant sur le statut des Juifs sous Vichy, il semble que les rabbins ne seraient pas épargnés non plus.

Contrairement à la perception qu’ont la plupart des Français catholiques d’eux-mêmes, le problème avec la culture française contemporaine dominante catholique (« laïque ») est, avant tout, son manque de raffinement. Le racisme français s’exprime souvent de la manière la plus vulgaire, sans les moindres palliatifs ou euphémismes. En cela, les Français sont différents de leurs pairs des contextes américain et britannique, où le racisme est souvent formulé dans un langage socialement plus acceptable, bien qu’il cache derrière lui la même vulgarité raciste. La vulgarité du racisme catholique français, cependant, est plus similaire à celle du racisme juif israélien, qui n’a souvent que faire des périphrases et autres produits cosmétiques linguistiques.

Les politiques et crimes actuels du gouvernement français au Mali, en Libye et en Afghanistan, pour ne citer que les trois principaux sites des interventions militaires françaises, se poursuivent. Lorsque les troupes françaises ont ouvert le feu sur une voiture civile en Afghanistan en 2011, tuant trois civils, dont une femme enceinte et un enfant, le ministre Français de la Défense Gérard Longuet a exprimé sa « profonde tristesse » pour ces morts, mais a déclaré que les soldats avaient agi en légitime défense car la voiture avait « refusé de s’arrêter en dépit des sommations répétées. »

Le soutien français actuel apporté aux djihadistes syriens, y compris l’aide de la France et de l’OTAN, sinon l’encouragement, prodigués aux Français musulmans désireux de prendre part aux combats en Syrie, démentent l’horreur officielle des Français catholiques face à la montée de l’Etat Islamique et à ses pratiques de décapitation. Peut-être que les membres Français de Daech ont trop bien assimilé la culture catholique française, surtout en ce qui concerne l’intolérance et la décapitation – car la pratique « laïque » de l’Etat français d’exécution des criminels par décapitation par la guillotine s’est poursuivie jusqu’en 1977, la dernière personne décapitée étant par coïncidence un criminel Français musulman.

Qui devrait s’assimiler ?

C’est cette France qui accuse sa population musulmane de refuser de s’assimiler à ses usages, mais ne se demande jamais pourquoi elle ne devrait pas s’assimiler à leursmanières – puisque les Français musulmans font tout autant partie de la France et de sa culture que les Français catholiques et puisque la France n’est plus la propriété exclusive des Français catholiques qui pourraient en disposer à leur guise. Peut-être que les Français catholiques (devrions-nous simplement les appeler Gaulois ?) pourraient apprendre des Français musulmans une certaine forme de tolérance.

Après tout, ce sont les Français musulmans qui ont subi et continuent du mieux qu’ils peuvent à supporter le racisme et l’intolérance des Français catholiques depuis des décennies. Les Français catholiques pourraient-ils à leur tour apprendre à supporter latolérance des Français musulmans ? Aussi choquante que cette dernière idée puisse être aux yeux des Français catholiques et des racistes sectaires (qui sont bien sûr « laïques »), ces mêmes personnes n’ont jamais considéré leurs actions choquantes lorsque, en tant que minorité coloniale, ils ont cherché à forcer la majorité des colonisés à s’assimiler à leurs usages – quels que soient leurs usages, bien sûr.

On ne sait pas vraiment si on attend des Français musulmans qu’ils adoptent la torture et les méthodes meurtrières des Français catholiques et leur intolérance « laïque » dans le cadre de leur processus d’assimilation. Si cela était effectivement requis, alors les trois seuls Français musulmans assimilés avec succès ne seraient autres que Cherif et Saïd Kouachi, les frères qui ont attaqué Charlie Hebdo, et Amedy Coulibaly, qui a attaqué le supermarché juif.

De manière assez surprenante, le gouvernement français a refusé de reconnaître à quel point les frères Kouachi étaient des Français bien assimilés, et il a demandé au gouvernement algérien de les faire enterrer en Algérie, un pays où ils n’avaient jamais mis les pieds, plutôt qu’en France où ils se seraient assimilés d’une manière exemplaire. Le gouvernement algérien a dûment refusé d’autoriser l’inhumation des deux Français sur son sol. La France a obtenu la même réponse du gouvernement du Mali, qui a rejeté une demande du gouvernement français de leur envoyer le corps du citoyen Français Coulibaly pour qu’il y soit enterré.

Malgré l’ampleur horrible des actes de ces trois hommes, leurs crimes restent numériquement modestes et pâles comparés aux bien plus cruelles monstruosités des Français catholiques et « laïques » qui ont atteint des proportions génocidaires à travers le monde. Cependant, si les frères Kouachi et Coulibaly avaient survécu, ils auraient encore eu besoin de beaucoup de leçons de cruauté et d’intolérance violente avant de pouvoir devenir entièrement assimilés à l’authentique francité catholique et laïque.

Le reste des Français musulmans continuent à résister à l’assimilation à la francité catholique et « laïque » et à refuser de suivre l’exemple de l’intolérance des Français catholiques et « laïques » racistes et de leurs quelques émulateurs musulmans. Pour la majorité des Français musulmans, la réponse à ces invitations françaises catholiques et laïques à l’assimilation est un « Non merci » explicite, ou plutôt, dans la langue raffinée des Français : « Merci, très peu pour nous ! »

 

Joseph Massad est Professeur de Sciences Politiques et d’Histoire intellectuelle du monde arabe moderne à l’Université Columbia (New York). Son dernier ouvrage est L’Islam dans le libéralisme.

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[1] Andrée Viollis, SOS Indochine, p. 13. Egalement mentionnée, « Introduire un fil de fer en tire-bouchon dans le canal urinaire et le retirer brusquement. » Et, pour des femmes de 16 à 18 ans, « viols, pendaison par les orteils, flagellation sur les cuisses et la plante des pieds, introduction de nids de fourmis dans les parties intimes, leurs bras et leurs jambes attachés, jusqu’à ce qu’elles avouent faire partie d’un groupement communiste. » [Note du traducteur]

[2] Il s’agit de la culture et de l’histoire chrétienne originelles, indépendamment de l’attachement à la foi, toute idée ou référence religieuse ayant été éradiquées avec succès par les voltairiens, malgré la résistance de Rousseau, Robespierre et Jaurès, entre autres. Aujourd’hui, les « racines judéo-chrétiennes » de la France sont néanmoins brandies par les athées les plus forcenés pour dénoncer l’Islam et les musulmans. Selon nous, les musulmans permettraient bien plutôt à la « fille aînée de l’Eglise » de renouer avec une identité, des traditions et des valeurs longuement enterrées. [Note du traducteur]



Commentaire " u zinu" :
 

La barbarie, les horreurs, les atrocités, l'immonde torture, les abominations ne sont pas une spécificité française. Ce sont là choses également partagées par toutes les tribus, tous les peuples, toutes les nations, tous les États, depuis des millénaires, et ce, à travers la planète entière.
Mais l'auteur qui, rappelons le, ne fait que traduire un texte émanant d'un Jordano-américain au demeurant chrétien, ce qui a échappé à nombre de commentateurs hâtifs, nous livre ici un propos engagé mais non dépourvu d'utilité, en ce sens qu'il nous ramène à  nos propres errements et nous invite à un examen de conscience salutaire, surtout lorsque, comme le rappelle un commentaire voisin, "quand on se trouve au même niveau que tout le monde, on ne la ramène pas, on ne se décrète pas universels dans nos valeurs humanistes […]
J'ajouterai : " et l'on ne se glorifie pas sans cesse d'être la "patrie des Droits de l'Homme" .




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