LE CANICHE ET SON MAÎTRE
Le petit marquis Fabius, droit dans ses escarpins face à l'Iran jusqu'à ce que la diplomatie américaine change d'attitude et de comportement envers ce pays, s'en est allé  à Canossa/Téhéran, chaussé de babouches commandées à la hâte chez quelque bazari.

Nous le vîmes pourtant récemment se prosterner devant le très sunnite roi d'Arabie, l'assurant, de concert avec Hollande, de sa parfaite loyauté et de sa solidarité face aux "menées chiites" au Yémen.
Les Iraniens ne sauraient oublier son obstination passée à durcir les conditions d'un accord sur le nucléaire, non plus que ses récentes génuflexions devant les monarques golfiques.
Il lui faudra sans doute faire acte de vive repentance et multiplier les courbettes, voire les "aplatissements".
C'est un exercice qui requiert une certaine souplesse de corps et d’esprit, que de passer brusquement de la position verticale du donneur de leçons hautain et intransigeant, maniant un verbe autoritaire et menaçant à la position horizontale et plate du quémandeur couché. Mais cela s'effectue sur un tapis persan. La gymnastique devrait être moins pénible.
 
Voici Fabius, contraint de manger de nouveau son chapeau à plumes et d'aller à Damas en babouches.
Après avoir l'avoir vu mener une politique de gribouille et l'avoir entendu clamer, pour complaire à qui l'on sait, qu'il fallait abattre le régime du "boucher de Damas", voir désormais Fabius préconiser une alliance avec l'armée de Bachar El Assad permet de le taxer soit de cynisme soit d'inconséquence.
- Certes, la fameuse "armée syrienne libre", pure création des officines occidentales, armée qui a guerroyé au demeurant davantage dans les médias que sur le champ de bataille, n'est plus.
- Certes, les islamistes un instant "modérés", tant chantés et loués par le même Fabius ont prestement fait allégeance à ceux d'Al Qaeda.
Mais un tel retournement est proprement ahurissant.


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