Le site de Porticcio, dans le golfe d’Ajaccio, fait l’objet d’études depuis octobre 2001 sous la direction d’Hervé Alfonsi [i]. Il révèle l'existence de fragments d’amphores africaines de type I et II, orientales de type Kapitan I et II et à fond plat, Dressel 30.
La présence de céramique africaine confirme la cohérence du gisement ainsi que la période de circulation aux alentours du 3ème siècle après Jésus-Christ pour ce navire de commerce.
La présence de céramique africaine confirme la cohérence du gisement ainsi que la période de circulation aux alentours du 3ème siècle après Jésus-Christ pour ce navire de commerce.
Mais l’originalité du gisement réside dans la découverte de fragments de verre à vitre et de vaisselle de verre, répartis sur tout le site. Il est intéressant de noter qu'à six siècles d'intervalle deux transporteurs de verre ont naufragé dans le golfe d'Ajaccio.
Le premier, au 3ème siècle avant Jésus-Christ transportait le verre sous forme de lingots bruts trouvés sur l'épave Sanguinaires A. Le second, au 3ème siècle après Jésus-Christ est chargé de produits en verre manufacturés tels que vitres et vaisselles
L'existence de cette épave du 3ème siècle après Jésus-Christ non loin de l’abri de Porticcio, est aussi à mettre en relation avec le site Bas Empire découvert dans le port de l’Amirauté à Ajaccio, sous l’épave du vaisseau du 18ème siècle.
L'identification de deux épaves du 3ème siècle après Jésus-Christ dans le même secteur géographique ainsi que les découvertes terrestres relatives à cette période laissent supposer une activité économique certaine dans la région qu'il est important de situer dans l’histoire locale ainsi que dans les courants commerciaux de ce siècle.