Hommage à Jean-Pierre Reversat
Bernard Bouisset
Une réunion comme Jean Pierre les aimait: au soleil, autour d’une bonne table
Après des études supérieures de Lettres Classiques à l’Université de Montpellier, Jean-Pierre Reversat, originaire de Corse, entame sa carrière d’enseignant à Cervione en 1969. En 1971, nommé au lycée Clemenceau de Sartène où il s’installe, il y assure sans discontinuer l’enseignement des humanités grecques et latines.
De 1988 à 2001, il dispense aux étudiants de l’Université de Corse, dans le cadre du Centre Culturel Universitaire,
un cours de Langue etCivilisation Grecques ainsi que d’Epigraphie.
Durant cette même période, et jusqu’à sa disparition, il travaille avec M. Olivier Battistini, au LABIANA, à la traduction de Thucydide ; puis il assure la traduction du texte de Quinte-Curce dans le cadre d’ « Alexandre le Grand, » publié sous la direction de M. P. Charvet et O. Battistini, dans la collection Bouquins.
Membre fondateur de notre association en 1998, il en a été aussi l’âme. Par son enthousiasme, sa pugnacité, il a communiqué à tous le désir d’œuvrer à la sauvegarde de l’enseignement des langues grecque et latine en Corse.
Non sans avoir surmonté bien des vicissitudes et fait face à des vents contraires, l’ARELACOR, grâce à lui, ainsi qu’aux nombreuses amitiés qu’il avait suscitées, continue à se battre pour que vivent les lettres, la pensée et la philosophie de l’antiquité méditerranéenne dans une île si proche de la latinité et de l’hellénisme par la langue, la pensée et les mœurs.
Sous son impulsion, les membres de l’association, ses sympathisants et amis ont travaillé sans relâche à promouvoir, à l’Université comme au lycée, au collège comme à l’école primaire, l’apprentissage du latin et du grec, à faire connaître à un large public les œuvres littéraires et théâtrales des grands philosophes et des grands poètes : Platon, Sénèque, Euripide, Sophocle. Le réseau de bonnes volontés qu’il a tissé doit à présent s’efforcer de s’étendre et de poursuivre la tâche entreprise.
C’est le défi que nous devons relever pour poursuivre le combat qu’il a inlassablement mené, sans jamais perdre espoir, jusqu’à son dernier souffle.
Le Bureau ARELACOR