Le vote par correspondance, clé du scrutin ?

200 000 morts : aux Etats-Unis, la pandémie est particulièrement meurtrière. Trump se moque des mesures barrières et incite les Américains à désobéir au confinement mis en place par les gouverneurs de la plupart des Etats.
Pour éviter toute contamination dans les bureaux de vote, les Américains s’apprêtent donc à voter massivement par correspondance, méthode autorisée dans beaucoup d’Etats. Les sondages d'opinion indiquent que l'électorat de Joe Biden utilisera, beaucoup plus que l'électorat de Trump, le vote par correspondance.
Afin de contester le résultat de l’élection après le 4 novembre, Trump affirme depuis des mois que le vote par correspondance donnera lieu à une fraude massive. Le FBI dément cette affirmation en assurant qu’aucune manœuvre de fraude n’a été décelée.
On n’est jamais si bien servi que par soi-même. Pour que la fraude existe, autant la créer soi-même : pour être en mesure de contester juridiquement le résultat du vote, Trump et ses partisans tentent de saboter le vote par correspondance.
Imagine-t-on, en France un président de la République appelant publiquement les électeurs à frauder ? Ce qu’a fait Trump, dans un discours appelant ses partisans à voter deux fois : une fois par correspondance une seconde fois dans les bureaux de vote.
La ficelle est énorme : si de nombreux cas de fraude sont constatés, Trump pourra contester la régularité du scrutin et donc la probable victoire de Biden.
Le sabotage de l'US Mail
La tactique est claire : créer le chaos dans le service postal pour contester le résultat du vote par correspondance. Devant le tollé général - les Américains considèrent l'US Mail comme un joyau national - Trump a du reculer... un peu.
Les fausses "boîtes à voter" de Californie
Pour saboter le vote par correspondance, notamment à Los Angeles, les responsables du parti Républicain n'ont pas hésité à installer de fausses « boîtes à voter » dans les stations services, les parkings, les grands carrefours.
Les « boîtes à voter » officielles enregistrent le vote et l’identité du votant. Elles permettent ainsi de constituer les listes d’émargement officielles. Tout comme les ballot drop box officielles, les « boîtes à voter » sauvages du parti républicain délivrent un récépissé au votant, comme le tampon sur la carte d’électeur en France.
Mais rien ne garantit que le bulletin de vote soit officiellement comptabilisé… et ne soit pas détourné. Toute personne munie d’un récépissé « sauvage » et qui ne retrouve pas son vote sur la liste d’émargement officielle peut donc légitimement porter plainte…
Les partisans de Trump misent sur le chaos juridique que risque de créer l'usage des fausses boîtes pour contester le résultat du vote par correspondance.
Ciblés par le FBI, les terroristes de l'intérieur
Pour perturber les opérations de vote, ils promettent de se rendre, en armes, à la porte des bureaux de vote pour " surveiller " le scrutin, en fait pour intimider les partisans de Biden.
D'autres n’hésitent pas à franchir la ligne rouge du « terrorisme intérieur » avec des menaces d’attentats et de kidnapping de personnalités politiques de premier plan.
Le FBI vient de procéder à treize arrestations... ( à suivre )