RETOUR SUR LES ANNÉES 50 À 80

Les années 50, années de reconstruction durant lesquelles les figures de proue du modernisme jetèrent les bases du design, explorant les formes utiles et heurtant parfois le goût de leurs contemporains à une nouvelle esthétique. Décennie durant laquelle l’idée d’un art d’habiter se fait jour. Parmi les pièces emblématiques connues du grand public à la faveur de rééditions ou par une production prolongée jusqu’à nos jours, le tabouret Butterfly du Japonais Sori Yanagi, la chauffeuse Antony de Jean Prouvé, le fauteuil Œuf de Arne Jacobsen, la Lounge Chair de Charles Eames, le lampadaire Luminator de Achille Castiglioni… Pour ainsi dire ouvertes avec la Panton Chair de Verner Panton, les années 60 poursuivront l’écriture d’un art de vivre libéré de la surcharge ornementale. De nouvelles signatures s’illustrent et emploient des matériaux novateurs, de Oliver Mourgue et sa série Djinn à Pierre Paulin avec son fauteuil Tongue, le design épouse la courbe et se tapisse de tissus élastique. Avant de passer aux années 70, Henry Massonnet produira le tabouret Tam Tam et Prisunic posera en France les bases du design pour tous. Toujours présente au catalogue Ligne Roset, la collection de fauteuils en mousse Togo dessinée par Michel Ducaroy apparaît avec la nouvelle décennie ainsi que la cafetière à pression Chambord, dessinée par Carsten Jørgensen pour Bodum ou l’exubérant fauteuil Proust d’Alexssandro Mendini. Bien qu’encore présentes à notre mémoire, les années 80 seront aussi les années Via (Valorisation de l’Innovation dans l’Ameublement). Et de figurations artistiques en exercice de styles revisités sans superstition, elles offriront à leur tour quelques pièces passées au rang d’icônes, comme la lampe Tolomeo de Michele de Lucchi ou la lampe Ará de Philippe Starck. Et à voir le passé ainsi recomposé, il nous apparaît d’une modernité intemporelle. C’est donc à un voyage d’aujourd’hui peuplé de silhouettes familières ou étonnantes mais toujours exceptionnelles que nous convie la Galerie Christine Diegoni, sélection…
Galerie Christine Diegoni – 47 ter rue d’Orsel – 75018 Paris
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La suspension de Gino Sarfatti déploie l’envergure spectaculaire de sa structure de métal laqué blanc sur laquelle reposent vingt sept sphères en verre opalin. Les dimensions hors norme, avec un diamètre total de 3,5 mètres et de 30 cm pour chacune des lampes, laissent supposer que cette suspension N°2109/27 (datée de 1971) fut l’objet d’une commande spéciale faite à Gino Sarfatti. Éditée par Arteluce.
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A gauche, une lampe à poser N°583, grâce à laquelle Gino Sarfatti se vit à nouveau vu décerner en 1960 le prix italien du Compasso d’Oro. A droite, une lampe à poser N°605, création de 1969 et hommage aux premières ascensions lunaires de l’époque, astre inspirant pour Gino Sarfatti, puisque source d’illumination naturelle. En métal laqué et perspex transparent, Ø.52 x H.42 cm. Éditée par Arteluce.
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Emblématique ! Emblématique chaise longue, modèle B306. Dessinée en 1928 par Le Corbusier avec Pierre Jeanneret et Charlotte Perriand, cette chaise longue à position variable est revêtue d’une peau de poulain et de cuir pour son repose tête. Edition modifiée par Le Corbusier lui-même en 1950 pour Whonbedarf, Zürich. L.159 x H.54 cm,
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A gauche, une suspension Lampros 3 en métal peint chromé, datée de 1978 et éditée par Stilnovo. Ø.76 cm. A droite, la géométrie pure d’une lampe Dorane de 1970 également éditée par Stilnovo. P.10 x L.19,5 x H.21,5 cm.
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Équilibre esthétique porté jusqu’à 160 cm de longueur, une applique c.1950 de Tito Agnoli, en métal nickelé, métal laqué blanc ou noir pour le réflecteur et rotule en plastique. Produite par O’Luce. Et un daybed vert foncé de 1948 à structure en bois de frêne et métal dessiné par George Nelson. P.84 x L.190 x H.67 cm.
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