Sous prétextes de travail, de loisirs multimédias, de jeu ou par goût, l’objet informatique s’est fait une place dans la maison avec son addition d’esthétiques approximatives et de câblages que l’on pourrait croire hermaphrodite, face à leur capacité de multiplication. Certes, Apple en tête, les constructeurs de machine en tique ont fait des efforts pour rendre l’objet au mieux désirable au pire supportable. Un fois encore c’est Apple qui innove, faisant disparaître l’encombrante unité centrale dans un écran au dessin soigné. Mais l’informatique entame une autre forme de dématérialisation, elle disparaît à la vue. Car pour obsessionnelle que soit la réflexion, un ordinateur n’est condamné ni à la laideur, ni à demeurer une machine. En témoigne l’initiative de Convivial Side, dont le fondateur s’est mis en tête de domestiquer la machine… Heureuse idée ! Jusqu’ici affaire de techniciens, l’informatique s’adresse désormais au grand public pour qui la technique est certes importante en ce qu’elle permet mais pas au prix d’une verrue dans son salon.

La technologie existe, il ne restait qu’à en civiliser l’apparence pour la rendre fréquentable. Mais pas seulement. Composants standards, système d’exploitation rodé (Microsoft Windows 7), les organes vitaux de la machine restent en terrain connu. Toutefois, Marc Riobe adopte un bon sens artisan, et repense la conception de la machine. Ce n’est pas parce que c’est déjà fait qu’il ne faut rien faire, ni répéter indéfiniment. Brièvement, l’ordinateur est décomposé en trois sous-systèmes indépendants : traitement (processeur, carte mère, alimentation, etc.), données (disques durs) et thermie (ventilateurs, radiateurs). L’isolement des traitements rend à nouveau possible l’évolution de l’ordinateur, comme le remplacement de composants. Au delà de l’avantage qu’il y a à reprendre la main sur la machine, le bénéfice écologique n’est pas neutre : réparation, optimisation de composants, contre mise au rebu de la machine complète ; usage raisonnable des ressources, le changement d’un composant est toujours moins consommateur que celui d’une machine et il en va de même chez les recycleurs. Une capacité d’évolution et de remplacement partiel bien anachronique face à une industrie qui a le goût de l’obsolescence et cultive le jetable. Dissociées, les informations personnelles sont préservées en cas d’échange du système de traitement. Mais la capacité de stockage peut à nouveau évoluer simplement. Enfin le regroupement de la thermie permet de gagner en taille comme en discrétion sonore.

Aussi intelligente que soit la technologie et sa conception, elle se devait d’être belle. Pari gagné ou presque. Le résultat n’est ni beau, ni laid. La machine n’est plus, elle s’est muée en un boitier discret qui cache son jeu et son objet derrière une esthétique aussi soignée que discrète. L’informatique domestiquée est libérée de ses attaches : plus de câbles, alimentation mise à part. « L’esthétique est la clé de voute. La fonction ne suffit plus, il faut que l’objet soit beau et corresponde à nos critères de beauté » précise le communiqué de presse. L’entreprise a donc développé à cette fin un boitier complété d’un système d’habillage, permettant de changer à loisir et avec la facilité d’un jeu d’enfant, les plaques qui habillent l’ordinateur. Métal, essences de bois nobles, fibres tressées… avec plus de trente matières et plus de possibilités encore offertes par les finitions, l’ordinateur sait désormais se fondre dans le décor ou se faire remarquer par son esthétique plus par sa fonction. Coté câbles, c’est l’option sans fil qui est logiquement retenue (Bluetooth pour les périphériques et HDMI pour les transmissions audio et vidéo). Coté usages… le boitier cumule : ordinateur personnel, station multimédia et serveur domestique, et accueille filmothèque, vidéothèque, audiothèque, photothèque, ainsi qu’un lecteur Bluray des modules radio et TV (analogique et numérique).

Reste le prix de ce petit concentré de technologie et d’esthétique de 6 kg, pour 20 cm de coté et 18 cm de hauteur. À 6 000 € (quel que soit le revêtement choisi) les modèles de la gamme Classique ont le geek sélectif. Mais plus que le prix, en adéquation avec le positionnement haut de gamme de l’esprit comme de la réalisation - les produits sont fabriqués et assemblés en France, toutes les pièces destinées à l’habillage sont découpées, usinées et assemblées à la main afin d’en garantir la qualité - en passant par la longévité et l’intervention sur site en cas de problème, c’est peut être la vente en ligne qui paraît incongrue. Certes, il n’est pas simple pour une jeune entreprise de mettre en place un réseau de distribution, toutefois le canal internet apparaît peu propice relativement au prix comme au choix des matériaux nobles dont s’habille le boitier.
Toutefois, les décorateurs et architectes d’intérieur trouveront certainement avec Convivial Side le moyen de satisfaire avec élégance les envies multimédias de leur clients. Au nombre des matières de la gamme Classique, démultiplié par les finitions proposées, s’ajoutent les modèles édités en série limitée de la gamme Couture, la possibilité de camoufler le boitier en lampe ou en socle dans une version Vénus de Milo, et l’oreille attentive que sait offrir l’entreprise aux demandes particulières des professionnels.

Plus d’informations sur www.convivial-side.com