DUNLOPILLO ASSIÈGE LE SALON

17/11/2009

Dunlopillo qui nous avait habitués à soutenir notre sommeil, s’en va non pas coucher au salon, mais y siéger. Certes pour neuve l’information à un léger goût de réchauffé puisque le lancement de cette ligne de canapés et de sièges date de l’hiver dernier. Toutefois, notre intérêt pour cette ligne qui prend le risque de l’audace ne s’étant pas démenti, à notre tour de faire place à ses couleurs.

DUNLOPILLO ASSIÈGE LE SALON
Jusqu’ici Dunlopillo c’était illustré en géométrie simple et dans des couleurs somme toute limitées. Si les matelas se font porteurs d’innovation, il faut reconnaître qu’en matière de design ils offrent un terrain d’expression particulièrement restreint. Et en matière de design, qui peut le moins peut visiblement le plus, à en croire l’étonnante première collection de canapés et de fauteuils proposée par la marque de literie. Couleurs, modularité, multifonctionnalité et quelques belles signatures du design français, Dunlopillo avait visiblement l’intention de se faire remarquer. C’est chose faite et de belle manière avec une collection aux formes peu conventionnelles et variées, usant de couleurs mais juste ce qu’il faut pour rester vivable, répondant à des modes de vie qui changent, mais aussi avec l’idée presque militante de proposer une gamme au design soigné, à des prix accessibles et fabriquée en France. Et la distribution est savoureuse Matali Crasset, Eric Gizard et… Marc Vaidis dont l’ingénieuse chauffeuse Relax éditée par Prisunic en 1971 a fait l’objet d’une réédition et poursuit sont aventure dans une nouvelle édition adaptée aux morphologies d’aujourd’hui avec la chauffeuse méridienne Kube.
| Ci-dessus. Le canapé modulable Compo’Sit dessiné par Matali Crasset (à partir de 1399 €) et la chauffeuse Kube inspirée de celle imaginée par Marc Vaidis qui remporta en 1970 le concours international de design organisé conjointement par Shell et Prisunic (à partir de 299 €).

DUNLOPILLO ASSIÈGE LE SALON
Pour sa part du design, Matali Crasset conçoit le canapé bien nommé Compo’Sit comme un jeu de construction. Coussins et accoudoirs mobiles permettent à chacun de s’asseoir et de vivre son canapé comme bon lui semble. D’une certaine manière Matali Crasset nous transporte en première classe d’un voyage long courrier, faisant du canapé un espace de vie multifonction mêlant confort actif (sur le mode assis) et confort passif (sur le mode méridienne), entouré d’accoudoirs capables d’accueillir un plateau télé ou de se faire siège rehausseur pour les plus petits, et aménagé de rainures auxquelles confier télécommande, magazines en cours… Dans une forme faussement plus cadrée et avec une assise animée d’un mouvement de courbe, Eric Gizard compose un canapé à la complicité de méridiennes (droite ou gauche) permettant à chacun de définir un lieu de vie à géométrie variable. De grands coussins en double assise en mousse qui se dédouble pour révéler un vrai couchage avec une facilité déconcertante, le canapé Alter Ego (ci-dessus, à partir de 1399 €) se vit comme le point de ralliement d’une famille en mouvement. Plus massive avec son allure de gros édredon et comparativement aux autres canapés de cette collection, l’ensemble de canapé, chauffeuses et fauteuil Doudoune nous a tout simplement terrassés par le confort de ses rondeurs enveloppantes. Enfin de nouvelles lignes sont attendues pour la fin d’année avec Ora Ito parmi les signatures annoncées. Design à suivre.