LA DÉCO A LE SENS DU DÉTAIL
08/11/2009
Bien que souvent négligés, certains accessoires contribuent à parfaire la décoration d’un lieu. Des appareils aussi indispensables que souvent oubliés dans nos préoccupations décoratives. De poignées de porte en interrupteurs, la maison regorge de ces détails qui tuent parfois ou servent habillement la décoration de nos pièces. Alors verrue disgracieuse ou accessoire révélateur ?
Qui a t-il de plus banal qu’une poignée de porte ou qu’un interrupteur ? Mais l’apparente banalité de l’usage ne doit pas faire oublier la part visible de l’auxiliaire : son esthétique. Une attention d’autant facilitée que l’offre démontre sa grande diversité, dans les styles comme dans les prix, pour peut que l’on s’attarde sur le sujet. A l’instar des accessoires de mode, poignées de porte et interrupteurs vont de la fantaisie à la haute joaillerie et figurent de nombreux styles historiques, rétros, technos, industriels, natures, cocasses, enfantins… Poignées de porte et interrupteurs répondent désormais au doigt mais aussi à l’œil, ils savent jouer d’audace et se faire remarquables ou au contraire limiter le risque à une certaine neutralité sans pour autant nous contraindre à la banalité. En un mot, il n’y a plus d’excuse pour badiner avec les détails. Mais reste à y penser.
| Ci-dessus, de gauche à droite. Interrupteur d’inspiration rétro (FR66). Poignée béquille sur rosace extraite de la collection Art Nouveau de la serrurerie d’art Fontaine. Interrupteur de la collection Mémoire avec levier goutte d’eau sur une plaque carrée à léger chanfrein (Art d’Arnould). Ensemble de poignées sur rosace Arturo de la collection Colours (Castorama).
| Ci-contre. Interrupteur sujet d’exposition et support d’expression comme en 2007 lors de l’exposition Haute Tension, où l’objet à l’addition des talents de Legrand, de la manufacture de porcelaine de Bernardaud et des 5.5 Designers, fait le lien entre la source de production et le point de consommation.
Pire que l’absence du détail négligé, une dissonance qui affuble la pièce d’une remarquable verrue. Mais l’apparence ne fait pas tout et l’usage ne doit pas à son tour passer à la trappe. Une poignée doit s’accorder avec la porte qu’elle actionne, qu’elle soit ancienne d’un style historique ou régional, comme récente aux traits modernes ou moulurés. Bouton ou béquille, fine ou massive, comme le souligne Marie-Luce Podva, fondatrice de Série Rare, « une poignée doit séduire l’œil autant que la main qui s’en saisie ». Pour sa part l’interrupteur doit être pratique et de levier en bouton, d’action mécanique en effleurement tactile libre à chacun de trouver la commande la mieux adaptée à sa main.
Ces accessoires hier ordonnés aux rayonnages des quincailleries et des grandes surfaces de bricolage, trouvent le chemin de quelques enseignes de décoration, telles que Merci ou FR66. Quelques grandes maisons ont su entretenir l’excellence de la serrurerie au fil des siècles, mêlant grand style et raffinement d’aujourd’hui, tandis que d’autres rendent fréquentables à une esthétique soignée et efficace les commandes qui se multiplient portées par l’essor de la domotique.
L’ART DE PRENDRE LA PORTE
De fantaisies en joaillerie, les portes s’accessoirisent à de multiples articulations de styles. Qu’il s’agisse de remonter le temps et de s’offrir une parure digne de la noblesse de sa porte ou de pigmenter nos ouvertures à la couleur de poignées inspirées, il n’est de belle porte sans belle poignée !
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L'ÉLECTRICITÉ AU DOIGT ET À L’ŒIL
Jour, nuit, de l’obscurité à la lumière, une action mécanique et binaire hélas souvent confiée à un accessoire d’une banalité accablante. Et pourtant à leur multiplication sur nos murs, les interrupteurs nous rappellent qu’au-delà de la fonction ils peuvent être beaux et se fondre dans notre décor avec harmonie.
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SÉRIE RARE, LA HAUTE JOAILLERIE À NOTRE PORTE
Fondée en 1992 par Marie-Luce Podva, Série Rare a des allures de haute joaillerie. Et c’est finalement sans surprise que sa fondatrice nous apprend avoir commencé par la création de bijoux, avant de porter en 1994 son goût du raffinement à l’embellissement de nos portes. Un univers de quincaillerie transcendé par Marie-Luce et Daniel Podva au dessin d’une collection qui cultive la beauté à l’état pur.
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