NOW ! DIX ANS DE 10SIGN A VIVRE

10/01/2010

Tendance dix pour Now! design à vivre souffle ses 10 ans avec la nouvelle année mais aussi sur le seuil d’une nouvelle décennie avec laquelle le salon nous donne d’ores et déjà rendez-vous, avec dix designers invités et soumis à la question du maître de cérémonie, Philippe Starck : que nous manque t-il ? Tendance 10 donc, pour ce salon qui à l’aune du nouveau millénaire porta le design dans les allées de Maison&Objet.

NOW ! DIX ANS DE 10SIGN A VIVRE
En dix ans, le design a fini par s’imposer comme une évidence, se populariser, se banaliser aussi. La culture du design s’est rependue, a fait des émules. La faute peut être à ce petit salon, hier accueilli avec circonspection, aujourd’hui fréquenté avec assiduité. La faute peut être aussi à celui qui il y a dix ans, fut la bonne fée invitée au berceau de Now! Design à vivre, premier designer populaire, et à qui Maison&Objet rend hommage en le nommant créateur de l’année. Philippe Starck, énergumène atypique, créateur polymorphe, sera donc le maître de cérémonie de l’année. Quant à Now!, en cette année anniversaire ce n’est pas un mais dix designers qui seront salués. Le salon conserve son cap, tourné vers l’avenir et honore ceux qui forment et formeront le design de demain. Dix créateurs Now! design à vivre pour l’année 2010, dix talents, dix chemins d’exploration, d’imagination, dix noms dont certains échappent peut être au plus grand nombre mais dont les réalisations ont d’ores et déjà frappé durablement les esprits de leur emprunte. Les 5.5 designers, Sam Baron, Gilles Belley, Michel Charlot, Constance Guisset, Joachim Jirou Najou, Mathieu Lehanneur, Philippe Nigro, Marie Aurore Stiker, comme un passage de témoin, Philippe Starck soumet les designers à la question « que nous manque t-il ? ». Première étape, le rendez-vous de janvier donnera à chaque designer l’occasion de poser sa réflexion à travers une vidéo d’environ cinq minutes. « Véritable lieu de liberté, cet exercice se formalisera dans un premier temps par un texte, une phrase ou un dessin, et constituera le point de départ d’une exposition qui se tiendra à Paris en juin prochain dans le cadre des Designer’s Days » précise Philippe Chomat, directeur de la communication de Maison&Objet. Ultime rendez-vous, l’édition de septembre du salon de la mode maison. Bon sens, intelligence et esthétique de la forme, assurément l’année s’annonce d’ores et déjà belle, et placée sous le signe du design et de l’avenir.

MAISON&OBJET DU 22 AU 26 JANVIER 2010
www.maison-objet.com
A l’occasion des 10 ans de Now! design à vivre, un site internet a été spécialement ouvert afin de suivre les actualités, mais aussi les créateurs et les événements qui ponctueront l’année. www.now10years10designers.com

MATHIEU LEHANNEUR
Motivé par la chimie humaine, Mathieu Lehanneur donne corps à une science humaniste… Et c’est peut être en 2007 qu’il se fait remarquer du grand public. Avec David Edwards de l’Université de Harvard, il imagine Bel Air, un système de filtration de l’air employant les plantes. Un objet hybride où nature et technologie se fondent pour former un objet design. Les plantes ne sont plus seulement décoratives car depuis octobre dernier, ce prototype est commercialisé sous le nom d’Andrea. Dans le même esprit, le diffuseur minéral développé avec la marque AirMineral promet de « transformer l’air d’un espace en air aussi vertueux que si vous vous trouviez au bord de l’océan » et devrait être commercialisé en 2010. Mathieu Lehanneur porte le design en écosystème réduit, lui donne la faculté de vie et renouvèle le paysage domestique comme à l’apparition du projet Local River dont le grand aquarium est coiffé de bombonnes accueillant des plantes.

Mathieu Lehanneur, photo © Fabien Thouvenin
www.mathieulehanneur.com

Andrea est un filtre à air végétal qui se sert du pouvoir de la nature pour purifier l’atmosphère intérieure. Photo © Véronique Huyghe

Jarres démographiques, l’Age du Monde est une modélisation en trois dimensions de la pyramide des âges d’un pays. Créée pour les boutiques Issey Miyake en 2009. Photo © Fathi Dafdouf

Mini-ecosystème scellé par Mathieu Lehanneur et Anthony van den Bossche, la Local River forme une unité d’élevage de poisson et de production de légumes à domicile. Photo © Véronique Huyghe

AirMineral, diffuseur minéral qui transformera l’air d’un espace en air aussi vertueux que si vous vous trouviez au bord de l’océan. Photo © Véronique Huyghe

GILLES BELLEY
Sa collaboration avec EDF R&D Design en 2004, l’expose au grand public à travers une gamme de concepts-produits visant à réduire la consommation d’énergie par la prise de conscience de l’utilisateur. Les Coupe-Veille ainsi que le Sémaphore, forment des objets révélateurs de la consommation d’électricité, chargés de nous alerter sur le niveau de consommation comme de nous inciter à utiliser au mieux l’électricité et au meilleur moment. Suite à cette collaboration, il poursuit sa réflexion sur les objets liés à l'énergie avec le développement de différentes prothèses intelligentes : la prise-patère, qui canalise nos objets électroniques vers une seule source d‘électricité et en gère le chargement ou encore la gamme de prises, d’interrupteurs et de sur-plinthes Nootan composée d’une paroi blanche minimaliste mise en lumière par un verso coloré. L’énergie se matérialise en poésie et nous alerte sur nos abus.

Gilles Belley, photo © Gilles Belley
www.gillesbelley.fr

Projet EDF Prise-témoin, le Sémaphore rend lisible le courant électrique. En fonction des plages tarifaire, il change de couleur et émet une lueur bleue pendant les heures pleines, verte pendant les heures creuses et orangée en période de pointe de la consommation locale. Photo © Véronique Huyghe

Le paysage énergétique Nootan est une gamme de prises, d’interrupteurs et de sur-plinthe développée en partenariat technique avec EDF R&D Design. Photo © Gilles Belley, Véronique Huyghe

Extraite du paysage énergétique Nootan, la sur-plinthe est chargée de canaliser les câblages comme nos élans électriques en donnant une présence à l’électricité. Photo © Gilles Belley, Véronique Huyghe

CONSTANCE GUISSET
La sagesse du trait nourrit l’évasion du mouvement. Constance Guisset est un paradoxe qui parvient à unir avec un beau succès rigueur et innocence. Elle ouvre des espaces, délimite des contours, échappe à la catégorisation par un trait nourri de diversité culturelle ; mode, danse, poésie, petits riens du quotidien… forment autant de point de départ. Elaborée avec le VIA, la Dancing Chair épouse le corps venu s’y réfugier convoquant subtilement l’image d’une crinoline du XIXe en mouvement ou la structure d’un vaisseau de marine au tangage reposant. Avec la poubelle Trie3 l’intelligence forme l’esthétique d’un objet usuel, pratique et porteur d’une belle incitation au tri sélectif. A son Duplex coiffant une cage d’un aquarium, un petit poisson, un petit oiseau peuvent échanger un regard et pourquoi pas, enfin s’aimer d’amour tendre. Carrousel aérien, la lampe Vertigo cite pour sa part les capelines des élégantes. Enfin à la frontière de l’art contemporain, elle imagine avec Grégory Cid, docteur en génie mécanique, la lampe Fiat Lux présentée en 2009. Objet mystique et stellaire, son globe s’allume à la pose de interrupteur-sphère satellite en un lieu spécifique ; la lampe et sa commande formant à leur rencontre particulière un tout lumineux.

Constance Guisset, photo © Felip Ribon
www.constanceguisset.com

Aide à projets, VIA 2009, la Dancing Chair prolonge le rocking chair d'un repose-pieds. L'assise lovée dans la structure de bois semble suspendue aux baleines d'une crinoline. Photo © DR

Trie3 est une poubelle de tri verticale. La pédale actionne le contenant du haut dont le capot se soulève pour recevoir les ordures ménagères courantes. La pédale du milieu commande le contenant du centre qui pivote sur un axe décentré et recueille les emballages. La pédale de droite actionne le contenant du bas qui pivote vers l'utilisateur pour collecter les déchets en verre. Photo © DR

Composé d’une cage surmontée d'un aquarium Duplex cherche à favoriser la rencontre visuelle entre un poisson et un oiseau. L'aquarium thermo-formé crée un espace au sein duquel la rencontre peut avoir lieu. Photo © DR

Vertigo est une lampe-cabane enveloppante qui suggère un espace d'intimité. Allumée, elle projette un motif ombré sur les murs environnants et s’anime au moindre courant d’air. Photo © DR

Derrière sa poésie éthérée, la lampe Fiat Lux repose sur une technologie complexe qui intègre un capteur et un électro-aimant. Projet développé avec une école d’ingénieurs, en collaboration avec Gregory Cid, docteur en génie mécanique travaillant sur la gravitation. Photo © DR

PHILIPPE NIGRO
Améliorer ce qui ne marche pas, bonifier ce qui fonctionne… Philippe Nigro prolonge par le design le bon sens qui autrefois habitait les mobiliers populaires. Mobilité, modularité, adaptabilités sont autant de vertus indissociables de son travail. Régulièrement édité par de grands noms, il prouve par l’excellence que le beau sait s’animer d’intelligence pour servir au mieux les usages, les modes et les contraintes d’une vie en évolution permanente. Et de bon sens en sens multiple, ses créations n’en manque pas, de sens : du piétement de table universel, capable d’accueillir des plateaux d’épaisseur et de largeur multiples à la gémellité astucieuse de la Twin Chair qui affine l’idée de chaises empilables et du deux en un, à l’addition d’une chaise en chêne que vient habiller sa jumelle faites de métal. Deux projets présentés en 2009 sur Meuble Paris, à l’occasion des Aides à Projet du Via. Philippe Nigro joue avec notre perception des volumes, tandis qu’à leur addition délinéarisée chauffeuses, méridienne et fauteuil forment le sofa Confluences édité par Ligne Roset, dans une expression multiple et à configuration changeante.

Philippe Nigro, Photo © Francois Coquerel
www.philippenigro.com

A l’instar des tréteaux, l’Universal Base ou piètement universel, s’adapte à différentes épaisseurs et largeurs de plateaux, mais aussi à différents matériaux pris en pince par l’ingénieux système. Photo © VIA Marie Flores

Assise juxtaposée, expression fragmentaire du siège, la collection Confluences éditée par Ligne Roset s’inscrit dans le prolongement du projet Intersection mené par Philippe Nigro en 2008, en partenariat avec le Via et les Compagnons du Devoirs. Photo © Ligne Roset

Une chaise de chêne capable de dédoublement grâce à sa peau de métal qui une fois ôtée forme une seconde assise. La Twin Chair offre un deux en un qui s’empile en toute discrétion et sans encombrement. Photo © VIA Marie Flores

MICHEL CHARLOT
L’objet nait de l’inspiration qui elle même nourrit l’objet… Accumulateur à tendance collectionneur, designer industriel formé à l’ECAL et diplômé en 2009, Michel Charlot qui continue malgré sa formation à voir le design comme un autodidacte, n’en a pas moins mené de nombreux projets de recherche pendant ses études. Titulaire de la bourse émise par la Fondation Ikea en 2007, il développe un prototype de tabouret en fonte d'aluminium. Il participe deux années de suite au Design Miami/Basel, foire d’art et de design, et présente la lampe Mold aujourd’hui produite par la marque Eternit, puis un prototype de lampe en verre ; trois projets exposés par la suite au Bon Marché et remarqués lors du festival de design organisé par la Villa Noailles à Hyères. Dans ce cadre, il est lauréat du Grand Prix Design Parade en 2008 avec son tabouret.

Michel Charlot, photo © Michel Charlot

Lampe Mold en béton, éditée par Eternit. Photo © ECAL - Millo Keller

Tabouret Three legs. Photo © Michel Charlot

5.5 DESIGNERS
Composé de Vincent Baranger, Jean-Sébastien Blanc, Anthony Lebossé et Claire Renard, le collectif des 5.5 Designers œuvre à contre courant. Moins que d’en ajouter à notre consommation ils se font porteurs d’idées qui prolongent le présent. A l’image du projet Réanim qui braqua les projecteurs sur l’atypique collectif, ils font de la réhabilitation un acte tout à la fois militant et récréatif. Réanim ou l’histoire d’un hôpital éphémère pour mobilier, une cadre médico-ludique où mobilier de tout bois venaient se refaire une santé, à renfort de prothèses pour chaises, de sutures pour buffet entre autres premiers soins d’urgence. Un schéma directeur mâtiné d’écologie, d’économie, mais avec un profond sens de la dérision et du beau. Et de faire de l’ordinaire leur matière première, ils font porte manteaux de l’addition de cintres, d’un abat-jour une baladeuse, emploient une multiprise en support de lampe, ou tapisse nos murs de jeux avec les Wallpaper Games… La simplicité est aussi un talent. Le décalage les anime, comme avec le tabouret Break créé pour la Fédération Française de Tennis et Roland Garros qui s’appuie sur la technique de cordage des raquettes. Un décalage parfois surprenant, comme avec la collection de tables à deux pieds imaginée pour Coincasa en 2009, dont le troisième pied, pièce rapportée et indispensable, est doté d’une fonction : lampe, cage ou encore porte-revues. Il se vit aussi chez Baccarat lorsque la prestigieuse maison de cristal laisse décliner le verre à pied en silhouette.

www.cinqcinqdesigners.com

Double Jeu, série de petits meubles imaginés pour Coincasa. Photo © DR

Tabouret Break, issu du projet « 3 sets » imaginé pour Roland Garros et conçu en collaboration avec le cordeur officiel du tournoi français, Laurent Lucas. Photo © DR

Apparat, verres de la série silhouette pour Baccarat. Photo © DR

Wallpaper Labyrinthe ou le jeu déroulé en lé pour une interaction avec son mur à heure perdue. Editions Lutèce. Photo © DR

Prothèse d’assise extraite du projet Reanim. Photo © DR

SAM BARON
Faire pour faire n’a pas de sens. Faire pour l’utile, trouver l’esthétique de l’usage sont les chemins sur lesquels Sam Baron aime à chercher la forme, les valeurs, les usages des nouveaux objets. Comme dernièrement avec sa série de mobiliers Marie-Antoinette Pop pour Casamania, il explore l’objet, ses histoires passées, et lui donne une nouvelle lecture dans une langue de formes et d’usages actuels. L’ornementation florale ou faunesque trouve son chemin jusqu’à nos jours, démaniérée, désalourdie, offrant des souplesses et une grâce inattendue à la modernité, comme avec les plats et les coupes imaginés pour Secondome. Luxe de la simplicité absolue, il imagine un banc de paille sur un piétement de style pour La Fabrica, et fait naitre une sophistication de la sobriété. Et s’il aime à sublimer l’imperfection comme la perfection dans ses réalisations, il a le blanc pour fil rouge et signature. Le blanc couleur sur laquelle le temps semble n’avoir pas de prise, le blanc dont il unifia les icônes old-school de l’installation Home Entertainment imaginée pour Colette, ou la cocotte minute réalisée pour Bosa,

Sam Baron, photo © Sabastian Scattolin, La Fabrica
www.sambaron.fr

Cocotte Céramique, édition spéciale Good Food réalisée pour Bosa, à l’occasion de la Biennale de Saint Etienne 2007. Photo © DR

Pallwood imaginé pour La Fabrica, l’absolue simplicité se mêle au style. Photo © La Fabrica

Utiles and Futiles, collection de verres, carafes, coupes et plats créée pour Secondome. Photo © Secondome

Sam Baron, photo © Sabastian Scattolin, La Fabrica
www.sambaron.fr

Cocotte Céramique, édition spéciale Good Food réalisée pour Bosa, à l’occasion de la Biennale de Saint Etienne 2007. Photo © DR

Pallwood imaginé pour La Fabrica, l’absolue simplicité se mêle au style. Photo © La Fabrica

Utiles and Futiles, collection de verres, carafes, coupes et plats créée pour Secondome. Photo © Secondome

JOACHIM JIROU NAJOU
Joachim Jirou Najou rapporte l’objet, le meuble à l’espace qui les abrite comme au corps qui les occupe. Il tisse un lien, parfois indéfectible et indispensable au mobilier pour entrer dans sa fonction. Tel est particulièrement le cas exposé par la série Portée. Dans cette série composée de tabourets, de chaises, d’étagères et de rangements, tous les éléments en acier laqué n’existent qu’une fois qu’ils sont positionnés au mur. Une complicité du meuble et de l’architecture qui figure aujourd’hui dans les collections du Fonds National d’Art Contemporain. Dans le cadre des Aides à Projet du VIA (2008), Joachim Jirou-Najou présentait Around, un meuble de rangement en bois massif et acier laqué enveloppé d’un habillage textile. L’accès au rangement s’aventure sur un genre nouveau qui offre une dimension fonctionnelle au tissu.

Joachim Jirou Najou, photo © Joachim Jirou Najou
www.joachimjirounajou.com

Série Portée, mobilier mural en acier laqué, Edition Gilles Peyroulet & Cie. Photo © Baptiste Heller

Around, élément de rangement structure en bois et acier laqué à enveloppe textile. Photo © Baptiste Heller

NORMAL STUDIO
Si l’artiste interroge, le designer répond, apporte la solution. Duo fondateur de l’agence de création industrielle Normal Studio, Jean-François Dingjian et Eloi Chafaï excellent à la formalisation de l’usage. Faire simple sans être simpliste, chercher l’évidence pour ce qu’elle a de naturelle. En juin dernier, le Labels Via 2009 récompensait le fruit de leur collaboration avec la marque Tolix. La collection Surface composée d’unités de rangements, de tables, de tréteaux, de lampes et de bancs en tôle. Chercher l’équilibre des volumes, des proportions, ne pas compromettre la forme par une ornementation vaine… Il y a de la nudité dans leur approche. Le meuble, l’objet apparaissent sublimes dans leur chair, existent pleinement dans leur plus simple appareil, comme avec la collection de plateaux en marbre Slice imaginée pour Eno. Ils échappent au temps, l’explore, le décompose, comme avec l’installation réalisée chez Boffi lors des Designer’s Days, lorsqu’ils dévoilaient une étape créative à travers une série d’objets sélectionnés dans les productions non finalisées de la Manufacture de Sèvres et intervenaient pour apporter une fonction, comme une proposition créative, une nouvelle voie à explorer.

Jean-François Dingjian et Eloi Chafaï, Normal Studio, photo © Morgan Le Gall
www.normalstudio.fr

Collection Surfaces développée pour Tolix. Photo © Morgan Le Gall

Installation réalisée en collaboration avec la Manufacture de Sèvres, chez Boffi Paris à l'occasion des Designer's Days 2009. Photo © DR

Mobilier Greyscales édité par la ToolsGalerie en 2007. Photo © DR

Slice collection de plateau en marbre élaborée pour la maison, édité par Eno. Photo © Normal Studio

MARIE AURORE STIKER
C’est par des études de philosophie avec un intérêt particulier pour l’esthétique que Marie Aurore Stiker aborde le design. Son projet de fin d’études Techniques domestiques, explore les techniques d’assemblage des éléments qui composent le mobilier. L’idée émane du point de couture qui solidarise plusieurs éléments. A travers un fauteuil, une lanterne et un meuble de rangement, elle réalise des parois composées de textiles, rubans, cordes, sangles et boudins en mousse, et s’approprie une technique de tissage à la résistance et au confort adapté au mobilier. La main du créateur se voit, fournissant aux objets une dimension artisanale. A l’occasion du concours L’Eau à la bouche organisé par Veolia Eau dont elle fut lauréate avec Felipe Ribon, elle présentait le verre luisant, donnant à l’objet des propriétés phosphorescentes, mais aussi la capacité d’être rapidement trouvé la nuit, elle faisait également de cette apparente banalité quotidienne une source de lumière douce et rassurante. Toujours dans le cadre des Aides à Projets du Via, elle présente un prototype de chaise en tôle d’aluminium La Pliée, réalisée à partir d’un plat d’acier découpé au laser, qui tel un origami est plié, structuré et reconstruit pour faire apparaître l’assise.

Marie Aurore Stiker, photo © DR

La Pliée, chaise présentée lors de l’Aide à projet du VIA (2007) qui donnera lieu à une collection éponyme éditée en 2009 par Ligne Roset. Photos © VIA, © Ligne Roset

Verre luisant, présenté lors du concours l’Eau à la bouche, organisé par Veolia Eau. Photo © DR

PHILIPPE STARCK
A travers son concept de « design démocratique », basé sur l’augmentation de la qualité des objets pour baisser les prix et afin de donner le meilleur au plus grand nombre, Philippe Starck est apparu comme un pionnier dans une époque où le design était destiné exclusivement à une élite. Et force est de reconnaître que le designer a largement contribué à la démocratisation du design auprès du grand public, et à la massification de la culture design. Peu de domaines n’ont pas été explorés par lui : des meubles pour particuliers aux maisons en vente par correspondance, des brosses à dents aux méga yachts, et même la direction artistique de projets de voyages dans l’espace... entre autres. Les convictions écologiques de Starck étaient une évidence avant qu'elles ne deviennent populaires pour le respect de l’avenir de la planète, de la maison bois qu’il commercialisa (trop tôt) par l’intermédiaire du catalogue des 3Suisses, au concept plus récemment développé et néanmoins révolutionnaire de « l'écologie démocratique », avec pour première livraison des éoliennes personnelles à des prix accessibles, et à suivre des bateaux solaires, des véhicules à hydrogène...

Philippe Starck, photo © Jean-Baptiste Mondino
www.starck.com

Daybed dessiné pour Cassina - Collection Privé. Photo © Nicola Zocchi

Fauteuil Ring édité par Driade, dessiné par Philippe Starck et Eugeni Quitllet. Photo © DR

Lampe Bedside Gun, édité par Flos. Photo © DR

Dans la foulé historique des Louis Ghost, le designer épouse un autre héritage culturel avec la chaise Min Ming éditée par xO. Photo © DR