Il est convenu de dire que la couleur obéit à des règles de savoir accorder et s’entoure de symboliques. Mais il suffit de changer de région, de pays ou de continent et de confronter nos idées reçues à d’autres cultures pour vérifier combien nos vérités sur les couleurs et leurs accords sont très relatives. A cela s’ajoute l’effet des styles et des tendances qui, se succédant, font évoluer nos goûts. Sur ce point encore, les désaccords d’hier ne se vérifient plus aujourd’hui. Les goûts et les couleurs échappent donc au conformisme et comme de toute façon nous aurons toujours le mauvais goût de quelqu’un, autant se faire plaisir ! Avec un zeste d’imagination, un peu de recherche, deux doigts de réflexion et quelques tests en situation, la vie en couleur est à portée de main.
| Ci-dessus. Dans un décor à dominante neutre, appuyé par un parquet en chêne massif gris délavé (Didier Cabuy), la couleur apparaît éclatante et dynamise à sa multiplication l’atmosphère de la pièce.

Aimer le bleu ou une autre couleur est certes un bon point de départ, mais rien n’est plus différent d’un bleu qu’un autre bleu. La couleur donne le point de départ, reste à rencontrer toute la famille ! De l’outremer à un cobalt pâle en passant par un ambigüe turquoise, ils sont nombreux à pouvoir plaire ou déplaire. Il en va de même pour le jaune, du paille au safran, pour le orange d’un vif 70’s aux tonalités plus éteintes de terre cuite en passant par les saumonés, pour le violet capable de revêtir des accents froids ou chaud selon que le bleu ou le magenta s’y trouvent majoritaires ou encore du vert qui passe de l’acidité d’un vert citronné à l’ombre d’un sapin en passant par la tendresse d’un vert pousse…
| Ci-contre. La couleur peut se faire accessoire et néanmoins remarquable, dans le coup d’éclat apporté par un tapis par exemple (Hilton McConnico pour Toulemonde Bochart).

« Il est aussi possible de travailler la couleur à travers les aspects, les touchés, les reflets, les matières. Une peinture mate, poudrée ne renverra pas la lumière de la même manière qu’une peinture brillante ou qu’une laque. C’est une autre approche de la couleur qui peut être incarnée par la peinture comme par les matériaux et les matières » souligne Delphine Caron, chargée de communication chez Tollens. Quant à la lassitude, elle est un risque, qui s’éloigne à mesure que l’on choisi la couleur pour soi et non sous l’influence d’un effet de mode. Le chocolat, le violet, le rouge, le orange… Si belles soient elles, ces couleurs ne s’accordent pas pour autant à votre goût, votre style ou à la pièce. La couleur se choisie par affinité et par élimination.

| Ci-dessus. Christian Lacroix imprime son univers coloré et son sens des harmonies enlevées, à l’Hôtel du Petit Moulin (Paris IIIe).

Procédez comme un décorateur. « Je recommande de faire un cahier de style, d’y rassembler ses idées, ses pistes, d’y travailler ses accords de couleurs et d’y intégrer les éléments existants. En plus d’être distrayant, l’exercice permet de réfléchir les yeux ouverts et de voir le projet se construire progressivement. Lorsque j’ai des projets, je découpe les cartes de teinte, que je place à coté d’une photo qui m’a inspirée, d’un échantillon de tissu, pour m’assurer que l’ambiance correspond à ce dont j’ai envie et que le résultat sera harmonieux » explique Delphine Caron. Trouvez la direction, nourrissez votre inspiration, identifiez les couleurs, les motifs, les matières, les matériaux, mais aussi les objets de déco les mobiliers dans l’esprit que vous souhaitez donner à la pièce. Laissez parler vos inclinaisons, mais accordez-vous tout de même le bénéfice de la surprise. C’est un cahier d’inspiration pas un plan de frappe militaire. La couleur peut s’appliquer aux murs, être incarnée par les matériaux, s’inviter à travers les meubles qu’ils soient issus du commerce, rénovés ou réinterprétés par votre imagination.

| Ci-contre. Assembler, croiser, c’est à faire se rencontrer les couleurs, les matières, que progressivement l’harmonie de la pièce se construit. (Atelier Heytens)

Coté murs, la couleur se joue en solo, mais de plus en plus souvent elle s’ose en duo et pour les plus hardis en trio. Trouvez votre point de départ, un élément avec lequel réagir. Une atmosphère ou un style auxquels vous êtes particulièrement sensible, les briques d’une cheminée, le détail d’un tableau, un cendrier dont le vert vous avait attiré, le rouge d’un meuble peint, les couleurs d’un papier peint, les nuances des fibres d’une moquette, les motifs d’un tapis, les couleurs bigarrées d’un plaid d’inspiration gitane, l’indigo du bogolan rapporté d’Afrique, l’opaline orange d’une lampe, le rose fané d’un fauteuil chiné que vous ne vous résignez pas à retapisser, les accords d’un fauteuil ou d’un meubles contemporains, épousez les codes Gustavien de votre appartement, prenez le style Haussmannien sur un contre pied vitaminé ou inspirez-vous d’un héritage régional, culturel… Le voyage de la couleur offre de très nombreux points de départ, à vous de trouver le vôtre.

| Ci-contre. Unir les expressions primaires et secondaires de la couleur, ponctuer l’espace à la diversité de la couleur en naviguant dans une même famille d’intensité (vifs, neutres, pastels…). Poufs presse, Philippe Hurel.

A la variété des styles, les couleurs trouvent de nombreux accords. Mais sur le sujet, le livre de Kevin McCloud apporte une source précieuse d’inspiration et de réflexion. Avec La couleur en décoration, Kevin McCloud nous permet d’appréhender les nombreux caractères de la couleur. Par l’intermédiaire de sept cent cinquante couleurs soumises à la composition d’une soixantaine de nuanciers, l’auteur exprime des styles variés, mis en illustration à travers de nombreux intérieurs. Parcours d’ambiances colorées et sensorielles, l’ouvrage permet de tester sa sensibilité à différentes harmonies et styles, et offre également de nombreuses idées d’association. Au gré des couleurs pures et historiques, au gré des nuanciers de couleurs naturelles, simples, complexes ou intenses, Kevin McCloud nous fait voyager sur différents accords. Couleurs classiques, des années 20, 50, 60, couleurs du New York des années 40, nuanciers nordique, de paysage maritime, couleurs industrielles, couleurs perdues du Kalahari, les dons de l’Orient, tonalité archéologique, duo de vert et rouge exprimé en vert de course, en chintz anglais, en punch à l’italienne ou en rose de France… L’ouvrage nous met des accords en tête sur tous les tons.

| Ci-dessus. Des pixels au derme précieux, Cuir au Carré colonise nos murs dans une mosaïque animée de couleurs et de textures variées.

| Ci-contre. Les lambris participent également à l’assemblage décoratif de nos intérieurs. Qu’ils s’expriment au naturel ou en coloris proposés, ils apportent leur texture et leur influence à l’atmosphère de la pièce.

Peinture, papier peint, tissus, revêtements de sol qui aujourd’hui aussi se laissent généreusement gagner par la couleur, dans tous les cas les échantillons seront des alliés précieux de votre ambition décorative. Des alliés d’autant plus importants que le budget n’est souvent pas anodin. Ne vous fiez pas à votre première impression, confrontez là. Si les plaquettes des éditeurs de couleurs fournissent de bonnes indications, dans la plupart des cas, les photos en situation qui les illustrent sont coloriées par retouche photo, et rares sont ceux qui prennent les pinceaux. Dans tous les cas, ces documents sont imprimés et même si les éditeurs de couleurs veillent à ce que les teintes soient au plus proche de la réalité, il y a toujours une petite marge d’interprétation entre l’encre et la peinture. Enfin, comme il est peu probable que vos murs, fassent trois centimètres sur cinq, une fois appliquée à la dimension de vos murs, la couleur se révélera plus forte (foncée, vive…). Il en va de même pour les moquettes, les rideaux et plus généralement tout support qui exprime la couleur en grand format.

Les documents disponibles en grandes surfaces n’expriment qu’une synthèse des gammes, réunissant une sélection de teintes classiques de la marque, complétées de nouvelles propositions en accord avec l’air du temps. Quelques éditeurs suggèrent des harmonies qu’il est possible d’adopter sans crainte ou d’adapter à la marge. N’hésitez pas à consulter le nuancier complet auprès du point peinture de la grande surface, et à l’emprunter lorsque cela est possible. Certains éditeurs de couleurs proposent également leur nuancier à la vente (environ 16,90 € pour le nuancier Atmosphère de Tollens). Un achat qui peut être avantageux si vous aimez manier la couleur et pour réfléchir en toute tranquillité.

| Ci-dessus. Les tissus offrent un point de départ riche d’inspiration, qu’il s’agisse de mêler les imprimés d’un même esprit, d’unir des motifs bigarrés dans une même teinte ou de plonger à la palette qu’ils nous offrent pour faire entrer la couleur. De gauche à droite. Motifs de carreaux d’Écosse et de Tartan (Sequana). Dans la collection Fonteyn, la soie décline différents motifs sur un même ton (James Brindley Fabrics). Inspiré des couleurs du Maroc, le motif mêle les nuances vibrantes du magenta, de la mandarine, dont la chaleur s’équilibre d’un vert tendre (Collection Marakesh, Highland Court Fabrics).

| Ci-contre. Autre couture, Jean-Charles de Castelbajac fait œuvre de couleur et de ses motifs fétiches à la toile du linge de maison de Garnier Thiebaut. Attention Haute Couleur !

Mais à quoi bon s’en rajouter quand il est déjà si difficile de choisir sur une gamme réduite ? Simplement parce que les nuanciers développent toute l’étendue de la gamme et décline les couleurs en nuances, luminosités et saturations. « Sur les gammes de teintes il y a parfois des couleurs très proches, qui semblent avoir la même utilité. C’est souvent le cas dans les bruns, mais finalement l’un sera blanchi, les autres auront des inclinaisons de jaune, de vert, de gris, de rouge… Il ne faut pas oublier que la couleur réagit à son environnement direct. Quatre bruns d’apparence similaire réagiront différemment dans un même espace. C’est justement pour faciliter les associations de couleur et pour répondre aux différentes qualités de lumière que les gammes déploient une telle variété de nuances. Quant à choisir la bonne, il n’y a qu’à faire confiance à son œil » précise Delphine Caron. L’avantage des nuanciers est donc de pouvoir confronter les couleurs à son intérieur et d’ajuster son choix par élimination. Entre le salon d’un appartement en rez-de-chaussée éclairé par une fenêtre sur cours et le salon d’une maison profitant d’une baie vitrée ouverte sur la plaine… une même couleur ne réagira pas de la même manière.

Généralement nos doutes se réduisent vite à deux ou trois nuances d’une ou parfois de plusieurs couleurs. Sur des couleurs fortes, il est souvent économique de dépenser le prix d’un test. Et d’hésiter entre les orange Braise, Halloween ou Rouille du nuancier Dulux Valentine pour équilibrer un dégradé de verts grisés… les ambigüités se dissipent à la commande d’un échantillon, à l’achat d’un pot de peinture ou d’un pot testeur, si disponible. Trop vif, trop terne, trop dure ou parfaite… Appliquées sur un carton blanc les trois teintes qui taraudent votre imagination réagissent à la pièce, à sa lumière naturelle et artificielle, la couleur se donne à apprécier dans des proportions plus réalistes.

| Ci-contre. Mine inépuisable de réflexion et d’expression de la couleur, les éditeurs de tissus osent les rencontres fortes et le voisinage de différents motifs.

En revanche, les amateurs de conseils, qu’il s’agisse d’élaborer une harmonie ou de rester fidèle à un style historique… Ressource, Argile, Flamant, Emery & Cie, Farrow & Ball ou l’enseigne multimarque Mise en Teinte, les marchands de couleurs, dans un registre plus haut de gamme, se révèlent de précieux conseillés. Les plus téméraires pourront se frotter aux méthodes de Philippe Model, créateur et coloriste, inspirateur de gammes pour Ressources. Et de jouer avec les subtilités des couleurs pour compenser la manière dont la lumière module la couleur de chaque mur ou à la manière d’un peintre, jouer de superposition et de mélanges chevauchés et contrastés. Une approche de la couleur qui mérite néanmoins un certain doigté pour ne pas se réduire au barbouillage

Au-delà de l’expression des matières brutes, papier peint, moquette, tapis, tissus… offrent un choix plus simple, car relativement plus fermé dans le nombre de couleurs proposées. Pour ceux qui ont une idée précise, le prêt d’échantillons permet de la valider, quant à ceux qui sont encore en phase de recherche, là encore des nuanciers sont généralement disponibles. Unies, en fibres de teintes mélangées, rythmées de motifs ou de relief, les moquettes retrouvent le chemin de nos sols et la caresse de nos pieds même si, comme pour les murs, la couleur exprimée par de grandes surfaces mérite de confronter les échantillons à la pièce. Ne sous estimez pas non plus le rôle des rideaux dans l’apport de la couleur, comme dans la force de leur présence.

| Ci-dessus. La moquette habille à nouveau nos sols et double son esthétique de propriétés écologiques, acoustiques… De gauche à droite. Clair obscure de chaud et de froid, la moquette réunie à son motif les tonalités du verre et du bois. La couleur se fait explosive offre des contrastes tranchés de couleurs saturées (Beaulieu International).

| Ci-contre. Poudrées, profondes, noircies, chatoyantes, subtiles, Agnès Emery donne de multiple corps à la couleur qu’elle compose en mobilier, en carreau de ciment unis et animés de motifs, en zelliges, en tissus et étoffes, en peinture…

Le papier-peint confirme son grand retour et notamment par le motif. Après des années d’uniformité murale, l’effet de balancier nous ramène à plus d’expression. Mais en plus d’animer nos murs en dessins et en reliefs très travaillés, le motif fait entrer un jeu de couleurs assorties et par là même un point de départ sans risque pour qui veut travailler ses accords. Arabesques enlevées et précieuses, motifs rock adulescents, ombres chinoises végétales, rythme bayadère, graphismes psychédéliques… Le motif s’invite mais ne fait plus tapisserie. Le décor perd son effet boite. Les lés ne se déroulent plus à l’infini. « Il y a eu un moment où les gens se sont écartés du motif et dès que le papier peint est allé sur le terrain des unis ou des faux unis, chacun a pu choisir entre papiers-peints et peinture, celui avec lequel il se sentait le plus d’affinité, dans l’esthétique comme dans la mise en œuvre. L’important travail de renouvellement des papiers-peints dans le motif est très intéressant, et donne lieu à des réalisations très pointues. La décoration française du XVIIIe siècle associait le motif avec le tissus, les papiers-peints, à la peinture monochrome ou polychrome. La décoration c’est aussi ce sens de l’assemblage » explique Delphine Caron.

Certaines enseignes orchestrent l’harmonie à plusieurs supports, c’est particulièrement le cas de Heytens qui en plus de ses collections de tissus et de voilage dont elle habille nos fenêtres sur mesures, conçoit des collections de papiers-peints, de peintures, des accessoires de décoration et compose, également sur mesures, abat-jour, tête et tour de lit, housse de chaises… Farrow & Ball unit dans la couleur ses collections de peintures et de papiers-peint, tandis que Agnès Emery transporte son univers coloré en zelliges, carreaux de ciment, papiers-peints, peintures, tissus et tentures et mobiliers extraordinaires… Il est donc possible de naviguer en univers et harmonies maitrisés pour faire ses choix. La encore, le conseil et l’accompagnement se vivent un ton au dessus.

|Ci-dessus. Les papiers peints retrouvent les motifs anciens, mais surtout ils imaginent des motifs en accords avec nos aspirations, lettrages en déliés entremêlés, graphismes abstraits ou composition en frise verticale… De gauche à droite, Collection Basso & Brooke Alphabet et Collection Basso & Brooke Map de Graham&Brown. Paris London, dans la Collection Cyrene de Myrine Créations.

La matière elle aussi se fait pourvoyeuse de couleur et muse de certains éditeurs de couleurs comme Argile. Rien n’interdit d’incarner le orange désiré par un parement de briques. Au naturel, à travers toutes les nuances du bois, de la pierre, des argiles, du végétal, du cuir et des peaux, mais aussi à travers les teintes et les nuances qu’elles peuvent endosser. Si le bois et notamment les lambris, s’expriment généralement en couleurs ou en teintes proposées, certains toutefois se plaisent à endosser nos couleurs à travers les peintures ou les lasures. Le cuir renouvèle le mur à son derme, et à l’assemblage des pixels précieux imaginés par Cuir au Carré, la matière permet d’habiller porte, mur, tête de lit… en couleurs précieuses, texturées et variées.

| Ci-contre. La nature inspire la couleur ou l’incarne à sa matière. Et parce-ce que la décoration est art d’assemblage c’est de coussin et tapis, de rideau en peinture, de tapisserie en abat-jour, de papier-peint en embrasse, qu’apparaît l’ambiance désirée. Collection accessoires Heytens.

Maintenant que vous avez identifié vos couleurs, vos matières, il vous reste à jouer avec. Ici un papier-peint théâtralisant l’espace du canapé en arabesques et feuilles d’acanthes enlevées, à moins qu’un papier peint bayadère rompe la longueur monotone d’un mur encadré d’un fuchsia et d’un vert tendre prélevés à ses rayures. Là un mur réchauffé à la pose d’un lambris, comme pour équilibrer la note minérale d’une cheminée ardoise, un mur vert Amazonie met un accent aigu dans la blancheur d’un salon habité de meubles aux couleurs bigarrées mais assorties. Et de naviguer en matières, en couleurs neutres, demi-teintes, et couleurs fortes, l’ambiance se matérialise.

Au jeu du design, la couleur vibre en harmonies travaillées. Canapé composé, commode asymétrique, classiques polychromes, sont autant de points de départ et d’incarnation de la couleur. Mais si la multiplication des couleurs est alléchante, il convient de ne pas s’emballer. Comme en toute chose les couleurs ont besoin d’équilibre, de proportions. Définir une couleur dominante et lui associer une ou deux couleurs secondaires, définir un fond et multiplier les couleurs par touches, multiplier les imprimes sur un même ton chromatique… De la bonbonnière anglaise à l’épure d’une galerie qui ferait œuvre de la couleur, en passant par un kitch faussement anarchique, l’électro-Pop, un voyage indien, un nomadisme gipsy, une expression graphique ou simplement le gout de la couleur, si vous avez une idée de la destination, courez l’aventure de la couleur !

LA COULEUR EN DÉCORATION
Les conseils pour réussir son intérieur
De Kevin McCloud
Aux éditions Ouest-France

• A3P | Association pour la Promotion du Papier Peint – www.le-papier-peint.com
• Argile - www.argile-peinture.com
• Beaulieu International - www.beaulieu.be
• Christian Lacroix - www.christian-lacroix.fr
• Cuir au Carré - www.cuiraucarre.com
• Didier Cabuy - www.cabuydidier.com
• Dulux Valentine - www.duluxvalentine.com
• Emery&Cie - www.emeryetcie.com
• Farrow & Ball - www.farrow-ball.com
• Flamant - www.flamant.com
• Garnier Thiebaut - www.garnier-thiebaut.fr
• Graham&Brown - www.grahambrown.fr
• Heytens – www.heytens.com
• Highland Court Fabrics - www.highlandcourtfabrics.com
• Hôtel du Petit Moulin - www.paris-hotel-petitmoulin.com
• James Brindley Fabrics - www.jamesbrindley.com
• Mise en Teinte - Paris
• Myrine Créations - www.myrine-creations.com
• Philippe Hurel - www.philippe-hurel.com
• Ressource - www.ressource-peintures.com
• Sequana - www.sequana.net
• Silverwood - www.silverwood.fr
• Toulemonde Bochart - www.toulemondebochart.fr
• UFTM | Union Française des Tapis et Moquettes - www.moquette-uftm.com