​La BCE veut imposer des taux variables pour les prêts immobiliers


Rédigé le Lundi 30 Mai 2016 à 10:00 | Lu 248 commentaire(s)


La Banque centrale européenne envisage d’obliger les banques à appliquer un taux variable dans le secteur immobilier pour mettre fin à la guerre des taux qu’elles se livrent. Une décision qui pourrait s’avérer lourde de conséquences.


En France, 90 % des crédits immobiliers sont à taux fixes. Ce taux est indexé sur le marché des obligations (OAT), dont les manipulations avaient provoqué la crise des subprimes aux États-Unis. Si les OAT baissent, le taux appliqué baisse automatiquement. Le taux fixe s'appliquant durant toute la durée du prêt, cela présente un avantage pour l’emprunteur dont le tableau d’amortissement reste le même quelle que soit l'évolution du marché
 
Le taux variable
Le taux variable, ou taux révisable, est indexé sur l'Euribor 1 an et varie à la hausse comme à la baisse. Quand le prêt est non « capé », le taux appliqué par les banques est à 1,5 % moins cher que le taux fixe. En cas de hausse de l’index, cela se répercute sur le montant des mensualités de l’emprunteur.  Si le prêt est « capé », la hausse du taux appliqué sur le crédit est limitée. Par exemple, pour un taux capé +1, à 2,2 % sur 15 ans, le taux ne pourra pas dépasser 3,2 %.
 
Les conséquences du passage au taux variable
En France cela obligerait les banques à augmenter de manière significative leurs réserves d'argent (depuis la crise des subprimes de 2008 les prêts immobiliers sont examinés à la loupe afin de vérifier la solidité des banques en cas de coup dur).
De plus, pour continuer à gagner de l'argent, les établissements financiers seraient obligés d’augmenter leurs taux. Conséquence : le risque de déstabiliser la reprise du marché immobilier en réduisant mécaniquement le pouvoir d'achat des potentiels acquéreurs.



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