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"Urgence" à Marineland : quatre mois après la fermeture précipitée du parc aquatique, les images déchirantes des orques et des dauphins abandonnés dans leur bassin


Quatre mois se sont écoulés depuis la fermeture brutale de Marineland, et pourtant, deux orques et une douzaine de dauphins restent toujours enfermés dans les bassins désertés du parc aquatique, désormais à l’arrêt. Si la plupart des autres pensionnaires — poissons, tortues, oiseaux — ont été transférés vers de nouveaux habitats adaptés en Europe ou ailleurs, ces cétacés semblent avoir été laissés pour compte.

Dans une vidéo récemment mise en ligne par l’ONG TideBreakers, les images sont poignantes : Wikie et Keijo, deux orques de 23 et 11 ans, tournent en rond dans un bassin sans vie. Les dauphins, quant à eux, évoluent dans une eau trouble, couverte d’algues vertes, révélant un manque d’entretien préoccupant.

Un imbroglio administratif

Le dossier s’est transformé en véritable casse-tête institutionnel. Dès le mois de mars, la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, avait alerté sur l’urgence de la situation et promis un transfert rapide des mammifères marins. Une échéance d’un mois avait été évoquée. Pourtant, à ce jour, aucune solution concrète n’a été mise en œuvre.

Le blocage provient d’un enchevêtrement de refus : la France oppose une fin de non-recevoir à un transfert vers le Japon, invoquant des préoccupations liées au bien-être animal. L’Espagne, de son côté, fait valoir que ses infrastructures ne sont pas adaptées à l’accueil de ces grands cétacés. Et en l’absence de sanctuaire marin prêt à les recevoir, toute solution semble temporairement inenvisageable. Ni relâchés en mer, ni réintégrés dans d’autres parcs, les animaux sont dans une impasse.

L’inquiétude grandit

"Ce qui nous préoccupe le plus, c’est la dégradation rapide de l’environnement dans lequel ces dauphins évoluent", alerte Christine Ringuet, présidente de l’association Tilikum’s Spirit. Selon elle, l’état des bassins, s’ils ne sont pas entretenus, pourrait devenir un risque sanitaire majeur.

Face à la pression croissante des associations et de l’opinion publique, la direction de Marineland plaide, elle aussi, pour une évacuation rapide des animaux. Outre les questions de bien-être, elle souligne le poids financier du maintien des orques sur place : leur entretien représenterait près de trois millions d’euros par an.

En attendant une issue, les orques et les dauphins demeurent les derniers témoins silencieux d’un parc vidé de ses visiteurs, et d’une promesse de relogement qui tarde à se concrétiser.




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