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Mise à jour sur la pliométrie ! Trions les études : moins de 7% des publications sont éligibles.

​Caractéristiques méthodologiques et orientations futures de la recherche sur la pliométrie : mise à jour à travers une scoping review



Les différents enjeux des publications et de leurs utilisations deviennent fortement problématiques pour y voir clair aujourd'hui.  La réelle éligibilité d'une publication d'une part, et l'utilisation à des fins orientées des études non éligibles d'autre part perdent au final la majorité des professionnels souhaitant avancer sur les preuves factuelles. Ce flou volontairement entretenu par beaucoup, n'est malheureusement pas constructif pour nos démarches en tant que kinésithérapeute. depuis plusieurs années on vous incite à être vigilant sur ce spectre d'analyse devenu indispensable.

Dans cet esprit Kinesport vous propose une traduction de la dernière update de scoping review sur le sujet de la pliométrie, si importante en prévention, en réadaptation et en performance pour mieux comprendre ce besoin de tri des publication scientifiques.


Introduction

Les exercices incluants des actions de sauts sont une méthodologie traditionnelle d'entraînement/compétition. Dans la littérature récente, les anglo-saxons appellent ce type de travail « Plyometric Jump Training » (PJT), soit entraînement à la pliométrie en français. Plusieurs types d'exercices PJT (verticaux, horizontaux, unilatéraux, bilatéraux, latéraux) ont été appliqués à ce jour. Ces exercices ont le potentiel d'améliorer la performance physique (par exemple la vitesse de sprint, la puissance musculaire, la vitesse de changement de direction) et peut contribuer efficacement à la prévention des blessures et à la réadaptation. De plus, il a également été démontré que les exercices de PJT améliorent la densité minérale osseuse, peuvent prévenir les risques de chutes chez les personnes âgées, et peuvent éviter/limiter la perte de puissance musculaire, de force et de performance physique en microgravité et lors de période de décharge prolongée (alitement).

En raison du large éventail de paramètres dans lesquels le PJT peut être appliqué, il n'est pas surprenant que le nombre de publications ait considérablement augmenté au cours des dernières années. La nette augmentation des études du PJT semble également être déclenchée par les progrès technologiques (par exemple, les applications mobiles), qui facilitent la documentation des données de formation et donc la mise en œuvre du PJT. De plus, l’avantage du PJT est qu'il nécessite peu voire aucun équipement, il peut être mis en place dans un espace réduit et cela reste une intervention à faible coût.

L'intérêt sans cesse croissant pour la recherche liée au PJT a conduit à plusieurs examens et méta-analyses de haute qualité. Cependant, ces examens et méta-analyses se sont concentrés sur des questions de recherche spécifiques dans un domaine limité de la science de l'exercice et de la physiologie. Par exemple, des revues systématiques précédentes avec des méta-analyses ont examiné les effets du PJT sur des résultats spécifiques (par exemple, changement de direction, force et puissance musculaire, vitesse de sprint) chez les athlètes masculins et féminins ainsi que chez les personnes âgées. Pour obtenir des revues et des méta-analyses de haute qualité et éviter les résultats erronés, des critères d'inclusion / exclusion rigoureux sont a priori définis par les auteurs de revues systématiques et de méta-analyses. Par exemple, l'admissibilité aux critères d'inclusion peut n'inclure que des essais contrôlés randomisés. Par conséquent, la conception méthodologique inhérente à ces revues et méta-analyses ne permet pas d'identifier les principales lacunes et limites méthodologiques parmi les articles publiés. En ce sens, une scoping review peut améliorer la détection des principales lacunes méthodologiques associées à la recherche en PJT car elles ne prennent pas seulement en compte la recherche de haute qualité mais également les études de moyenne ou même de faible qualité méthodologique (par exemple, les études non contrôlées et non randomisées ).

Une telle scoping review semble intéresser la communauté scientifique car le nombre de publications liées à la PJT a été multiplié par 25 entre 2000 et 2017. Une précédente étude de ce type de la PJT a été récemment publiée et a déterminé qu'il y avait relativement peu d'études menées chez les femmes, les jeunes et les sports individuels, avec un rapport insuffisant sur les valeurs et la prescription d'entraînement, certaines études n’avaient pas de groupe contrôle actif / passif ni de randomisation, et la plupart des études ne duraient pas plus de 7 semaines. La stratégie de recherche était ici assez limitée et ne comprenait qu'une seule base de données (PubMed). Par conséquent, la recherche documentaire effectuée lors de l’étude de portée précédente ne couvre probablement pas de manière concluante et exhaustive la recherche en PJT. Par conséquent, une scoping review en mise à jour utilisant une stratégie de recherche plus large avec un plus large éventail de termes et de bases de données clés pour couvrir l’ensemble des données scientifiques actuelles. De plus, l'augmentation rapide du nombre d'études publiées sur le PJT appelle une mise à jour constante. Comme dans d'autres domaines de recherche à forte productivité scientifique, une mise à jour annuelle peut être utile. Cela semble également être justifié pour le domaine en pleine croissance de la recherche en PJT.

Par conséquent, les objectifs de la nouvelle étude update traduite par Pierre BLASIAK, de ramirez-campillo et al. " Methodological characteristics and future directions for plyometric jump training research: A scoping review update" publiée le 8 février 2020 dans Scandinavian Journal of medicine and science in sport étaient 1) de mettre à jour une étude précédente sur les principales caractéristiques méthodologiques et les lacunes de la littérature PJT, et 2) de recommander de futures perspectives de recherche, en mettant en évidence des lacunes méthodologiques identifiées. Dans ce but, un grand nombre de caractéristiques méthodologiques telles que la conception de l'étude, le niveau de forme physique initial du participant, l'intensité du PJT, entre autres, ont été considérées comme extraites de chaque article inclus. Conformément à l'essence d'une scoping review, une question de recherche spécifique n'a pas été considérée. Cette approche méthodologique permettrait d'identifier les lacunes et les limites potentielles dans la littérature disponible, en plus des orientations futures potentielles de la recherche. Cette scoping review est probablement l'article de revue le plus compréhensible dans le domaine de la recherche en PJT.

MÉTHODES 

Stratégie de recherche

Recherche effectuée dans les bases de données électroniques PubMed (y compris MEDLINE), Web of Science et SCOPUS sans restriction de date jusqu'au 24 mai 2019.
Seuls les articles originaux rédigés en anglais ont été pris en compte. 
Tous les types d'articles disponibles dans les différentes bases de données ont été inclus lors de la recherche initiale, sans restriction pour les catégories de revues, y compris les articles de congrès (si le texte intégral était disponible). 
Aucun critère de date de publication n'a été imposé lors de la recherche initiale.


Critères d’inclusion

Aucun critère d'âge, de sexe ou de condition physique initiale n'a été imposé lors de la recherche initiale (par exemple, obèse en surpoids; sédentaire en bonne santé; athlète de haut niveau). 
Interventions avec six séances de PJT ou plus sur une période ≥ 2 semaines, y compris les exercices de PJT comme composante principale, individuellement ou intégrés dans un programme de formation plus large. 
Etudes qui incorporaient des tests avant et après l'intervention analysant la forme physique, la biomécanique, l'anthropométrie, la santé ou à un domaine connexe. 


Critère d’exclusion

Articles transversaux, articles de synthèse ou études où l’entrainement ne mettaient pas l'accent sur l'effet des exercices de PJT. 
Etudes rétrospectives, études prospectives, études dans lesquelles l'utilisation des exercices de saut n'était pas clairement décrite, les études pour lesquelles seul l'abrégé était disponible, les rapports de cas, les études avec des protocoles d'études ambigus, les études menées sur des espèces non humaines, les communications spéciales, interventions à effet répété, références répétées, lettres au rédacteur en chef, commentaires invités, errata, études sur le surentrainement ou le detraining. 


Extraction de données

Sur la base des recommandations précédentes pour améliorer la recherche dans les bases de données électroniques, des suggestions pour les recherches PJT et des avis d'experts sur les lacunes méthodologiques et les limites des études PJT, plusieurs éléments de données ont été considérés pour l'extraction. Un aperçu de chacun de ces éléments est fourni en détail dans le tableau S1. Les éléments ont été regroupés en trois grands sujets : (1) principales caractéristiques générales; (2) les caractéristiques des participants; et (3) les éléments clés du PJT.
 
Mise à jour sur la pliométrie ! Trions les études : moins de 7% des publications sont éligibles.

RÉSULTATS

420 articles sélectionnés 
Augmentation d’environ 200 articles en comparaison à l’étude de portée précédente (242 articles)
On note une augmentation exponentielle concernant le nombre d'articles publiés sur le PJT : 4 articles de 1980 à 1989, 21 articles de 1990 à 1999, 74 articles de 2000 à 2009, 128 articles de 2010 à 2014 et 193 articles de 2015 à 2019.
 


DISCUSSION

Caractéristiques générales principales

Sur les 420 articles éligibles, environ 54% n'ont pas été décrits avec suffisamment de détails, ce qui signifie que moins de 50% des études ont été suffisamment décrites pour tirer parti de leurs résultats pour la recherche et les pratiques futures. Un tel résultat (~ 54%) a été obtenu en tenant compte des principaux détails concernant les paramètres d'entraînement qui n'ont pas été correctement décrits, tels que la durée de l'entraînement, la fréquence, l'intensité, le type d'exercice et le nombre de séries et de répétitions prescrites. Il convient de noter que la liste des paramètres d’entrainement considérés pour classer un article comme « insuffisamment décrit » n'incluait pas tous les paramètres d’entrainement (par exemple, le type de surface). S'ils étaient inclus, un plus grand nombre d'articles seraient classés comme insuffisamment décrits. De plus, environ 37% des études incluses ne comportaient pas de groupe témoin en soi, et ~ 24% n'étaient pas randomisées ou ne signalaient pas clairement les informations relatives à cet élément de conception important. Il convient de noter que les articles inclus dans cette étude de portée s'étendent de 1980 à 2019. 

Utilisant la technique de répartition médiane pour l'année de publication; la randomisation et la conception contrôlée ont été prises en compte dans 56% des études PJT publiées entre 1980 et 1999. Cependant, ces aspects ont été adoptés dans environ 53% des études PJT publiées entre 2000 et 2019. Cela semble indiquer que le nombre croissant d'articles publiés (25 articles de 1980 à 1999 contre 395 de 2000 à 2019) est associé à une légère baisse de la qualité de conception méthodologique des études PJT. En termes de communication des résultats, sur 8.496 variables dépendantes analysées parmi les 420 études incluses, environ 18% des changements de variables dépendantes n'étaient pas clairement décrits, souvent présentés uniquement sous forme graphique. Il s'agit d'un point important, qui doit être pris en compte dans les recherches futures, la présentation graphique doit être accompagnée de données telles que les moyennes de groupe et les écarts-types (ou intervalle de confiance).

Des valeurs de taille d'effet ont été rapportées dans environ 28% des variables dépendantes. Bien qu'il existe une certaine controverse concernant l'utilisation de la taille de l'effet et de la taille de l'échantillon pour dériver un chiffre alternatif à une valeur de p, l'inclusion des tailles d'effet aux côtés des valeurs de p aiderait les auteurs à fournir une mesure ponctuelle, conforme aux mesures de variabilité, pour au moins un résultat clé. Bien que les valeurs de p puissent prédire la fréquence d'occurrence, elles ne décrivent pas l'ampleur de l'effet (ampleur de l'effet). Cette intégration des mesures statistiques serait un aspect clé pour améliorer la qualité des études PJT. La communication de l'équation utilisée pour calculer la taille de l'effet peut également être utile. De plus, plus de 8 000 points de données ont été détectés parmi les articles éligibles, ce qui donne une moyenne de ~ 13 résultats analysés par groupe expérimental. Étant donné qu'une augmentation du nombre de variables dépendantes peut entraîner une augmentation de l'erreur de type I (résultats faux-positifs), l'inclusion de statistiques appropriées devrait être envisagée pour surmonter ce problème (par exemple P < 0,01). Par conséquent, les chercheurs sont encouragés à décider de 3 à 5 principales variables d'intérêt. Le type ou la nature des résultats étaient très hétérogènes. Bien que dépassant la portée de cet examen pour fournir une description détaillée de tous les résultats, les résultats comprenaient ceux liés à la forme physique (sprint, saut), la santé (glycémie, tension artérielle), la prévention des blessures (l'angle du genou à l'atterrissage), la composition corporelle (la masse musculaire), la physiologie musculaire (le type de fibre musculaire).

Une telle masse de résultats peut refléter une attention accrue au PJT et à ses effets positifs potentiels sur les marqueurs neuromusculaires, métaboliques et cardiovasculaires ainsi que sur la composition corporelle et les indicateurs de la condition physique de la performance athlétique quelle que soit la population étudiée (femmes et hommes, pédiatrique et gériatrique, individus sédentaires et athlètes de compétition). Cependant, pour soutenir les avantages du PJT, les lacunes et les limites identifiées par l'étude actuel le devraient être résolues dans les futures interventions de recherche de haute qualité.

Dans la recherche appliquée en sciences du sport, des aspects tels que l’aveuglement des sujets ou des entraîneurs sont difficiles à réaliser. Néanmoins, les enquêteurs devraient s'efforcer de mener des essais contrôlés randomisés, tout en étant conscients que la nature de la condition de contrôle dépendra fortement du cadre appliqué dans lequel l'étude est menée. Par exemple, les chercheurs doivent envisager l'utilisation de groupes de contrôle physiquement actifs dans un contexte sportif, tandis que les contrôles passifs sont plus appropriés dans un contexte clinique. Lorsqu'un groupe témoin n'est pas disponible, une période de « nettoyage » (≥ 6 semaines) ou une conception croisée peut servir d'alternative potentielle dans un environnement de terrain. Les études devraient inclure des tailles d'échantillon adéquates (une tendance de 10 participants par groupe a été notée dans la revue actuelle), ce qui peut maintenir des taux élevés d'usure des participants. En outre, les descriptions des méthodes utilisées doivent être détaillées afin que les études puissent être reproduites sans recours. Si nécessaire, les détails de l'étude doivent être inclus dans un dossier supplémentaire, comme la technique spécifique utilisée pour les exercices PJT. D’autre part, les auteurs peuvent fournir une brève description des caractéristiques méthodologiques générales liées à la qualité (par exemple, «selon l'échelle PEDRo, l'intervention actuelle est conforme aux éléments de qualité 1-4, 6, 8, 10 et 11»). De plus, les auteurs peuvent fournir une brève description des caractéristiques PJT spécifiques accomplies, telles que celles décrites dans le tableau S1 de l’étude de portée actuelle.


Caractéristiques des participants

Comme dans des domaines de recherche similaires, relativement peu (~ 22%) d'études PJT incluaient des femmes, ce qui reste vrai pour les études menées auprès de jeunes et celles menées auprès de femmes adultes. La plupart des études incluses ont recruté des participants avec un âge moyen d'environ 19 ans, et 37% des études incluses impliquaient des groupes de jeunes. Parmi les études de PJT qui incluaient des jeunes participants, l'état de maturité physiologique n'était généralement rapporté que dans environ 37% des études. Cette importante lacune de recherche semble commune dans d'autres domaines du spectre de la recherche sur l'entraînement en résistance. Cette limitation est aggravée par l'utilisation de différentes mesures de la maturité physiologique entre les études, ce qui rend difficile la comparaison des résultats. Cela pourrait être considéré comme une limitation critique parmi les interventions de PJT effectuées auprès des jeunes, d'autant plus que la maturité physiologique semble affecter les adaptations aux interventions de PJT auprès des jeunes hommes et femmes. Bien qu'une discussion des méthodes d'évaluation de la maturité physiologique dépasse le cadre de cette étude, les lecteurs doivent être conscients que la plupart des études de PJT ont rapporté l'état de maturité physiologique en utilisant l'âge à la vitesse de pointe maximale. Bien qu'il s'agisse d'une technique valable pour l'évaluation de la maturité physiologique dans certains groupes de sujets, dans la mesure du possible, les chercheurs doivent inclure le gold standard établit (c'est-à-dire l'âge du squelette) pour une telle évaluation. De même, seulement 15 groupes d'étude avec un âge moyen ≥45 ans ont été identifiés. Cela est préoccupant étant donné que les exercices de saut modifiés pour les adultes d'âge moyen et plus âgés peuvent être une bonne alternative, aux sauts conventionnels en ce qui concerne l'amélioration des principales tâches de performance fonctionnelle physique (par exemple la vitesse de marche, l’équilibre).

De plus, compte tenu du nombre croissant d'athlètes participant à des épreuves sportives de niveau master et senior, il est urgent de mener davantage de recherches en PJT afin de fournir des interventions efficaces et sûres dans cette fraction de la population. En ce qui concerne les données anthropométriques, la plupart des études ont été menées auprès de participants de « poids sain » (c'est-à-dire avec un indice de masse corporelle <24,9). Il convient de noter que certaines études ont inclus des participants en surpoids et obèses, tandis que d'autres ont signalé des changements dans la composition corporelle des participants ou des adaptations anatomiques liées à une réduction du risque de blessure (par exemple, hypertrophie tendineuse). Bien que généralement considéré comme une méthode d’entrainement pour induire des adaptations liées aux neurones, PJT mérite un examen plus approfondi en tant que stratégie d’entrainement pour induire des adaptations au niveau musculo-squelettiques ainsi que sur la composition corporelle si elle est appliquée sur des périodes plus longues.
Seulement 14% des études incluses ont été menées auprès de participants ayant un niveau élevé de forme physique ou de niveau sportif. Cela peut être dû à la réticence des entraîneurs professionnels ou des athlètes d'élite à modifier leurs horaires d'entraînement. De même, bien que le PJT puisse avoir une pertinence potentielle en tant que thérapie de réadaptation, seulement 10% des études incluses ont été menées avec des participants blessés ou avec un faible niveau de forme physique / niveau sportif. De plus, dans plusieurs études, les auteurs n'ont pas fourni de description claire (quantitative) du niveau de forme physique des participants, ce qui peut être considéré comme une limitation compte tenu du rôle potentiel d'intervenant du niveau de forme physique des sujets sur les résultats étudiés. En ce sens, les études futures devraient viser une description détaillée de la forme physique / du niveau sportif des participants, telle que la définition fournie dans l’étude de portée actuelle (tableau S1; voir le matériel électronique supplémentaire). De plus, l'effet modérateur de la pratique sportive est relativement incertain parmi les sports individuels, car seulement 7% des études incluses ont été menées auprès d'athlètes engagés dans de telles activités. Néanmoins, il semble que PJT offre des adaptations bénéfiques aux participants de différents niveaux sportifs et dans diverses disciplines sportives. En ce qui concerne l'expérience antérieure au PJT, les résultats sont controversés.

Alors que certaines critiques et méta-analyses n'ont signalé aucun effet de l'expérience antérieure au PJT sur la vitesse de sprint, la force maximale, le saut vertical et les adaptations d'agilité, l'inverse a également été signalé. De plus, jusqu'à présent, aucune recherche comparative contrôlée a été menée, et ~ 42% des études incluses n'ont pas clairement répondue à cette question. Cependant, il parait raisonnable de s'attendre à ce que l'expérience antérieure avec l'entraînement au saut (ou la charge habituelle liée au saut spécifique au sport) puisse affecter le degré d'adaptation chez les athlètes de haut niveau car leur seuil d'adaptation pourrait être plus bas, comme lorsque les joueurs de football sont comparés aux joueurs de volley-ball, ou les premiers sont comparés aux cyclistes ou aux nageurs. Dans le but de contrôler les effets potentiels de la pratique sportive antérieure / actuelle, en dehors d'une répartition égale des athlètes de différents sports / niveaux à travers les groupes (contrôle et expérimental), il est possible pour les chercheurs effectuant des interventions PJT d’etre conscients de la charge d'entraînement habituelle des athlètes en utilisant des outils d'évaluation tels que RPE, en plus de contrôler d'autres facteurs potentiels (heures de cours hebdomadaires d'éducation physique chez les jeunes athlètes, années de pratique sportive antérieure).

Bien qu'elles ne soient pas incluses dans la présente étude, des études transversales (c'est-à-dire de type questionnaire) ont montré que le PJT est appliqué régulièrement pendant la saison de compétition des athlètes. Son application toute l'année pourrait réduire la fréquence des blessures, notamment chez les jeunes athlètes. Cependant, sur la base de cet examen, l'identification des cas dans lesquels l'application de la PJT a été menée toute l'année s'est avérée difficile. De plus, seulement ~ 47% des études incluses appliquaient le PJT à un moment donné de la saison du participant, sans suivi à long terme afin de comparer ses effets au cours d'autres phases de la saison.


Éléments clés du PJT 

Pour évaluer les effets spécifiques du PJT dans le cadre d'un programme d’entrainement plus large, les chercheurs doivent clarifier si les interventions sont effectuées avec, sans ou à la place d'autres formes d'activité physique. Malgré cela, ~ 24% des études incluses n'ont pas indiqué si le PJT a été ajouté à un programme d’entrainement existant ou s'il a remplacé une partie d'un programme. De même, environ 35% des études incluses ont indiqué que le PJT a été ajouté à un programme. Dans ~ 24% des études, une partie de la stratégie d’entrainement habituelle des participants a été remplacée par le PJT, cependant, généralement exprimée uniquement en minutes de temps d'entrainement habituel, sans aucune clarification plus détaillée de la charge d’entrainement habituelle remplacée. De plus, ~ 50% des études incluses ont rapporté que le PJT a été ajouté en combinaison à une autre méthode d'entraînement dans le cadre d'une intervention (haltérophilie, sprint, agilité, équilibre, électrostimulation, étirement, gainage, jeu de jambes, endurance, coordination ou HIT). Compte tenu de cela, les chercheurs devraient viser à renforcer leurs approches méthodologiques en clarifiant si les effets des interventions se produisent uniquement à cause de la PJT ou sont dus à une combinaison avec une autre méthode d’entrainement. De cette façon, les chercheurs pourraient envisager de remplacer une partie de l’entraînement habituel des athlètes par un PJT, en évitant l’introduction d’autres méthodes d’entraînement pour éviter la distorsion des résultats. Bien sûr, même si les chercheurs le souhaitent, les entraîneurs ne veulent pas nécessairement que leurs joueurs le fassent. Indépendamment de ce qui précède, pour une approche méthodologiquement valable, les chercheurs devraient également être prudents à intégrer le PJT (en remplacement ou en complément) dans une approche d'entraînement holistique (c'est-à-dire à plusieurs composants) pour maximiser le succès de l'athlète à long terme.


En règle générale, les programmes de PJT sont associés à des exercices de saut qui sont effectués en utilisant le cycle d'étirement-raccourcissement, classés comme exercices à cycle de raccourcissement par étirement rapide (temps de contact court avec le sol:  < 250 ms) ou cycle de raccourcissement par étirement lent (long temps de contact avec le sol : > 250 ms). Cependant, les temps de contact avec le sol sont rarement contrôlés pendant les interventions PJT. Par conséquent, pour la scoping review actuelle, le type d’exercices de sauts a été identifié comme étant unilatéral, bilatéral, selon le plan de mouvement (par exemple, direction verticale, direction horizontale), cyclique, non cyclique et spécifique au sport (plus de détails dans le tableau S1). De plus, les auteurs ont également cherché à identifier les interventions PJT qui incorporaient un exercice spécifique appelé « drop jump », communément rapporté dans la littérature PJT. La plupart des études incluses combinaient deux types ou plus d'exercices de saut, qui, d'un point de vue pratique , est considérée comme une bonne approche pour augmenter les adaptations. Malgré cela, du point de vue de la recherche, la prescription de plusieurs types de sauts au sein d'une même intervention pourrait confondre l'effet indépendant d'un seul type de saut. En conséquence, davantage de recherches sont nécessaires pour évaluer les effets des différents types de PJT lorsqu'ils sont effectués de manière isolée. Bien que ~ 27% des études incluses aient cherché à évaluer les effets d'un seul type de saut pliométrique, ces études ont rarement comparé les effets d'un type de saut par rapport à un autre.

Lorsque des exercices de drop jump ont été introduits dans les programmes de PJT, les hauteurs de box sauté variaient de 10 à 114 cm, les hauteurs plus basses étant généralement recommandées pour les drop jump unilatéraux par rapport aux bilatéraux. Il convient de noter qu'environ 36% des études n'incorporaient pas d'exercices de drop jump, bien que certaines de ces études aient incorporé des exercices ressemblant à un drop jump (par exemple, des sauts verticaux répétés). L'utilisation de certaines formes de prescription individualisée (par exemple, des hauteurs optimales de box) a été notée dans 2% des études incluses. Cependant, une prescription non individualisée de hauteurs de saut de boxe a été notée dans environ 40% des études incluses, ce qui n'est peut-être pas la meilleure stratégie pour maximiser les améliorations des résultats de l'étude. De plus, environ 22% des études incluses n'ont pas clairement signalé la hauteur des boxes de saut qui ont été utilisées.

Bien qu'il soit hors de portée de la présente revue de fournir une description détaillée des variables dépendantes analysées parmi les articles inclus, il convient de souligner que peu d'études ont analysé les effets des différents exercices de PJT sur les taux de blessures. De même, l'incidence des blessures n'était pas associée à la participation aux programmes de PJT. Cela est vrai pour les études qui incluaient des participants ayant un faible niveau de forme physique et pour celles qui incorporaient des drop jumps, soulignant la sécurité apparente du PJT. Cependant, généralement, les études n'ont pas rapporté de méthodes claires pour de telles variables, fournissant le plus souvent des déclarations comme «aucun événement indésirable ou blessure n'a été observé lors des séances de formation». Par conséquent, les chercheurs sont encouragés à décrire comment les données relatives aux blessures, à la douleur ou à tout autre effet indésirable potentiel ont été collectées, clarifiant les procédures, les définitions et le diagnostic par un médecin qualifié.

En ce qui concerne les temps de contact avec le sol des exercices de saut effectués pendant les programmes de PJT, cela a été rarement contrôlé parmi les études incluses, limitant l'identification ultérieure des effets de l'exécution d'exercices à cycle de raccourcissement rapide (<250 ms) et lent (≥250 ms) . De plus, très peu d'études ont signalé le type d'atterrissage utilisé (par exemple, avant-pied vs pied plat vs type d'atterrissage préféré), un modérateur potentiel des résultats des études PJT en raison de son impact sur plusieurs variables neurophysiologiques et mécaniques aiguës. En outre, le type de surface d'entraînement utilisée pour PJT peut affecter la vitesse du cycle d'étirement-raccourcissement qui est effectué (par exemple, rapide vs lent), impliquant ainsi différents effets biomécaniques et physiologiques et éventuellement différentes adaptations. Cependant, le type de surface n'a pas été clairement signalé dans environ 66% des études incluses. L'utilisation de surfaces molles a été signalée pour environ 14% des études incluses, et dans la plupart des cas, leur utilisation était liée à la nature spécifique de la surface de compétition des athlètes (par exemple, la surface de gazon pour les joueurs de football). L'utilisation d'équipements spéciaux (c'est-à-dire d'un type de surface spéciale) pour faciliter les adaptations PJT est toujours un sujet de débat, en particulier en ce qui concerne l'utilité des surfaces instables par rapport aux surfaces stables. A noter que la quantification de la dureté de la surface d'entraînement a rarement été signalée.

Il est particulièrement remarquable que les auteurs ne reconnaissent généralement pas ce facteur, qui pourrait à juste titre être considéré comme un aspect clé de la configuration du programme pliométrique, en particulier compte tenu de son influence sur les forces de réaction au sol, la rigidité, entre autres facteurs biomécaniques, affectant potentiellement les adaptations à long terme.
Différents traits de performance physiologiques et physiques (par exemple, force, capacité de changement de direction, vitesse) présentent des réponses temporelles différentes au PJT. Dans ce sens, la durée de l'entraînement devrait être ajustée au type de trait ciblé par l'entraîneur ou l'athlète. Il convient de noter que certaines études ont utilisé une approche de durée individualisée et parmi les articles examinés, la durée de l’entrainement variait de 2 à 96 semaines. Cependant, les études examinées ont appliqué une durée moyenne fixe de 8,6 semaines, avec une tendance pour les 6 semaines de planification. Par conséquent, les effets à long terme du PJT sont difficiles à caractériser sur la base des preuves tirées de la littérature disponible. De plus, le volume d'entraînement appliqué variait considérablement selon les études, en partie en raison de la durée différente des études ou du type d'exercices de saut utilisés, avec 1 646 sauts totaux comme volume moyen du programme. Ce volume correspondait à une moyenne de ~ 190 sauts par semaine et ~ 80 sauts par session. Cependant, les valeurs optimales doivent encore être déterminées, certaines interventions prescrivant le volume d'entraînement comme la durée, la distance, les répétitions ou un mélange de ces indices de volume. Bien que des recommandations de volume PJT aient été fournies pour certains traits de performance physique, un manque général de consensus pourrait expliquer en partie la grande variation de l'opinion actuelle. Le volume d'entraînement doit être soigneusement examiné à la fois pour l'amélioration des performances athlétiques et la prévention des blessures car les doses pertinentes peuvent différer. La distribution hebdomadaire de la fréquence des PJT dans les études incluses variait d'une à six séances par semaine, la plupart des études ayant appliqué deux séances d’entraînement par semaine. Certaines études ont augmenté le volume d’entrainement grâce à une augmentation de la fréquence d’entrainement, et certaines études ont comparé les effets de différentes fréquences et ont révélé que ce facteur pourrait ne pas être aussi important que le volume d’entrainement global. Cela corrobore les conclusions de certaines méta-analyses, mais est en contradiction avec d’autres.

En ce qui concerne l'intensité du PJT, les athlètes effectuent généralement des drop lumps à partir de hauteurs progressivement croissantes pour un stimulus d'entraînement plus intense. En effet, il a été démontré qu'il y a une plus grande activité musculaire excentrique dans les drop jump à partir d'une hauteur de box de 60 cm qu'à partir d'une hauteur de box de 30 cm ou 20 cm. Cependant, ces affirmations ne sont pas sans opposition. Compte tenu de cela, bien que l'intensité de l'entraînement soit un facteur clé à reconnaître dans la prescription d'exercice, le PJT manque de consensus sur les marqueurs optimaux d'intensité ou d'une définition claire. L’intensité du PJT n’est pas simple à définir, et différentes approches existent. Par exmple, l’approche réalisée en laboratoire a utilisé des plateformes de force pour établir de potentiels marqueurs cinématique et cinétique de l’intensité (« ground reaction force ») pour différents exercices de saut, ou encore l’électomyographie pour évaluer l’activation neuro-musculaire comme potentiel marqueur de l’intensité. Cependant, aucun consensus n’est ressorti de ces études quant à une réelle définition de l’intensité du PJT selon les différents exercices de drop jump. De même, dans l’étude actuelle, l'intensité du PJT n'était pas clairement signalée dans environ 39% des études incluses. De plus, très peu d'enquêtes ont comparé les effets de différents marqueurs potentiels d'intensités de saut (par exemple, les hauteurs de saut) ou les effets de la distribution d'intensité (par exemple, 80-20% des exercices à haute et à faible intensité), tandis que les approches d'intensité individualisées ont été décrites dans seulement ~ 3% des études incluses. De plus amples recherches devraient s'efforcer de déterminer des marqueurs d'intensité PJT valides et pratiques.


La surcharge progressive implique une augmentation progressive du stress exercé sur le corps pendant l'entraînement physique et est considérée comme l'un des principes fondamentaux de l'entraînement. Cependant, ~ 8% des études incluses n'ont pas fourni d'informations claires concernant ce facteur. Alors que ~ 32% des études incluses utilisaient une forme de surcharge unidimensionnelle (par exemple, le volume, la technique ou l'intensité), ~ 40% combinaient deux ou trois techniques de surcharge individuelles pendant le programme d’entrainement. Cependant, la différence entre les effets des différents modèles de progression adoptés dans la littérature doit encore être élucidée. Il est à noter que ~ 20% des études incluses ne comportaient pas d'élément de surcharge progressive. Bien qu'une telle approche puisse être efficace dans certains groupes de participants, les interventions à long terme devraient probablement envisager une approche de surcharge progressive. Après une période de surcharge dans différentes disciplines sportives, l'application d'un « cône ou pyramide d’entraînement » a été identifiée comme une stratégie clé. Cela consiste généralement à réduire le volume d'entraînement vers la fin d'un programme ou avant une période de compétition (ou d'évaluation). À noter que parmi les 420 études incluses dans cette étude de portée, aucune n'a comparé les effets d'un cône. Dans cette optique, ~ 16% seulement des études incluses comportaient une stratégie de réduction progressive. De plus, ~ 72% des études incluses n'ont pas appliqué de rétrécissement et ~ 12% ne l'ont pas signalé. Un rétrécissement après une intervention de PJT peut être justifié dans certains cas. Sinon, les chercheurs risquent une adaptation moindre dans les tests post-intervention. De ce fait, les effets d'un cône dans le cadre d'un protocole PJT doivent être examinés en amont.

Bien que des preuves aient été fournies sur les effets aigus du temps de repos entre les répétitions de saut plyométrique et les séries / exercices, les études qui ont directement examiné ce facteur sont rares. En effet, le temps de repos entre les répétitions et les séries / exercices n'a pas été clairement indiqué pour respectivement ~ 76% et ~ 39% des études incluses. Lorsque cette information a été communiquée, bien que des valeurs moyennes de ~ 16 et ~ 115 secondes aient été observées, il y avait de grandes variations dans les intervalles de repos utilisés. Étant donné que la période de repos requise peut dépendre de facteurs tels que la durée de l'effort, et l'âge des participants, la grande variété d'intervalles de repos utilisés parmi les études incluses peut s'expliquer par les différents types d'exercices de saut et la large tranche d'âge des participants. En ce sens, les recherches futures pourraient élucider les effets des différents rapports travail / repos appliqués pendant la PJT. Indépendamment de ce qui précède, il semblerait que des temps de repos suffisamment longs seraient nécessaires pour maximiser les adaptations induites par le PJT, en particulier chez les participants adultes plus matures. En ce qui concerne le repos entre les séances d'entraînement, la période la plus couramment utilisée était de 48 à 72 h. Même si des rapports pratiques recommandaient de ne pas effectuer de séances de PJT sur deux jours consécutifs, il y a un manque d'études expérimentales qui ont abordé cette question. Des facteurs tels que l'expérience vis à vis de ce type d’entrainement, l'habituation aux PJT, l'âge et l'intensité pourraient être pris en compte lorsque les périodes de repos entre les séances sont évaluées. Notamment, les effets des stratégies de récupération passives par rapport aux stratégies de récupération active n'ont été reconnus dans aucune des études incluses.

Outre plusieurs points forts (par exemple, le nombre d'études analysées, le large éventail de résultats des caractéristiques méthodologiques extraits des études incluses), cette étude n'est pas sans limites. Des facteurs tels que le volume de sauts pliométriques effectués en tant qu'échauffement, la conformité des sujets à la formation et le ratio entraîneur / stagiaire pendant les interventions n'étaient souvent pas rapportés dans les études incluses et n'étaient donc pas considérés comme des critères d'examen. De plus, d'autres variables PJT telles que la durée des sessions n'étaient pas enregistrées. De plus, en ce qui concerne l’expérience systématique des participants en PJT avant l’intervention, un identifiant de caractérisation de dichotomie a été utilisé comme oui ou non, sans tenir compte de l’étendue de l’expérience. Enfin, les examinateurs n'étaient pas aveuglés par les auteurs. Cependant, compte tenu de la nature de l'examen de la portée actuel et de ses objectifs, ce problème a probablement été minimisé, car des études avec différents niveaux de qualité étaient éligibles.

En conclusion : 

Sur 6 128 articles potentiellement pertinents, 420 étaient éligibles pour l'extraction de données, soit moins de 7%, avec 26 variables pour chacun. Cela a permis de caractériser 10 920 éléments. À notre connaissance, il s'agit de l'examen de portée le plus complet réalisé sur « Plyometric Jump Training » PJT. Dans l'ensemble, grâce à cette mise à jour de l’étude de portée, plusieurs lacunes méthodologiques ont été reconnues et devraient être corrigées dans les études futures. Cela nous montre à nouveau qu'il faut prendre beaucoup de recul sur les publications et leur niveau d'égibilité, souvent mal utilisée ou de manière orientée pour manipuler en partie les notion d'EBP.

FUTURES PERSPECTIVES 

Il existe un besoin constant d'études de haute qualité qui

1) décrivent les protocoles PJT plus en détail (par exemple, les périodes de repos, la technique d'exécution des sauts, le volume total des sauts pliométriques), pour parvenir à un consensus sur les méthodes (par exemple, l'unité de mesure de l'intensité de la formation) ) ;

2) mener des expériences comparatives concernant les effets des paramètres communs (type de surface; volume total) utilisés dans les études PJT, généralement appuyés uniquement sur la pratique empirique ;

3) incorporer des rapports sur la taille de l’effet (en plus des rapports sur la valeur de p) ;

4) mener davantage de recherches sur les femmes et les jeunes, notamment sur les effets du cycle menstruel et de la maturité physiologique. De plus, des recherches supplémentaires sont nécessaires chez les personnes âgées et les athlètes de haut niveau, compte tenu des effets bénéfiques que l'entraînement de la force musculaire pourrait offrir à cette population.  En outre, davantage d'études devraient être menées auprès de participants ayant des performances athlétiques élevées (par exemple, des athlètes professionnels), ainsi que des participants ayant des performances athlétiques faibles (par exemple, des études en milieu de réadaptation), et avec des athlètes de sport individuels, et des études comparant les effets de entraînement pliométrique sur différents types de sports ;

5) se concentrer sur l'effet de l'expérience d’entrainement pliométrique antérieur sur les résultats des adaptations, impliquant des interventions de longue durée et tout au long de la saison ;

6) utiliser une méthodologie adéquate afin d'élucider les effets de l'entraînement au saut pliométrique en tant que charge indépendante (non ajoutée);

7) se concentrer sur l'atteinte d'un consensus international concernant la quantification et la prescription de l'intensité pour le PJT, y compris des études pour clarifier les effets de l'intensité sur les mesures de la performance physique, les facteurs liés à la santé et les variables physiologiques ;

8) se concentrer sur les effets du PJT intégré aux approches d’entrainement à plusieurs composantes. Ce domaine de recherche mérite d'être approfondi, en particulier compte tenu du fait que le PJT est généralement l'un des nombreux éléments d'entraînement nécessaires pour maximiser l'amélioration de la condition physique et de la performance athlétique, dans les programmes d'interventions sur de longues périodes. L'étude des effets interactifs du PJT avec d'autres méthodes d'entraînement au cours de programmes d'entraînement est d'une importance capitale dans les études futures, y compris la comparaison de son interaction avec différents types de méthodes d'entraînement en résistance dans différents groupes selon l'âge, le sexe, le type de sport pratiqué ;

9) stimuler la recherche de haute qualité. Comme indiqué dans le tableau 1, les résultats des 26 variables analysées restent presque les mêmes dans l’étude de portée actuelle par rapport à la précedente. Il semble que ce ne soit pas une constatation rare. De telles constatations réaffirment la nécessité de révisions de la portée dans le domaine des PJT, afin de stimuler la recherche de haute qualité.

L'article :

Methodological Characteristics and Future Directions for Plyometric Jump Training Research: A Scoping Review Update
Rodrigo Ramirez-Campillo, Jason Moran, Helmi Chaabene, Urs Granacher, David G Behm, Antonio García-Hermoso, Mikel Izquierdo. Scand J Med Sci Sports.
DOI: 10.1111/sms.13633