KINESPORT KINESPORT


   



« soyez heureux, il parait que c’est bon pour la santé.. »



« soyez heureux, il parait que c’est bon pour la santé.. »
En fin de l’année 2011, un de nos « tchios » confrères du nord de la France s’est suicidé avec sa femme.
Manière étrange me direz vous de débuter cette nouvelle année en vous évoquant ce fait  mais celui-ci me  semble suffisamment grave et caricatural d’une situation pour faire le choix de l’évoquer.

Pour rappel , notre collègue s’est donc donné la mort suite apparemment à un différent avec la sécurité sociale , celle ci  lui réclamant une somme plus que conséquente, lui reprochant d’avoir « trop » travaillé.

Ce geste fut particulièrement  marquant pour que les médias en parle…ne nous emballons pas non plus , cela n’a pas fait la une et ce n’était pas non plus assez grave pour qu’il y ait débat et que les journaux en parlent pendant trois jours…pour cela il aurait au moins   fallu que notre  pauvre confrère par exemple se suicide en sautant dans sa piscine relié a son appareil d’électrothérapie ou encore qu’il applique des ondes de chocs sur sa tete en même temps qu’un laser dans les yeux….

Alors  pourquoi évoquer cette triste nouvelle et quel est le lien entre ce geste désespéré et Kinesport ?
Je m’explique.
Il serait facile de juger l’un ou l’autre des parties : des caisses qui réalisent au quotidien une chasse aux sorcières avec une communication et une politique avant tout basée sur la répression ou  peut être un de nos collègues tombé dans les abus et les travers de l’exercice de la kinésithérapie sous convention.
Observons.

Le système actuel est pervers et  ambigu:
Au sein d’un cabinet , actuellement mais depuis longtemps, la thérapie des perturbations ostéo articulaires est rendu difficile .
C’est notre constat , mais aussi de la majorité de notre profession  , 40 promotions d’une vingtaine de stagiaires , souvent de jeunes diplomés nous permet quelques affirmations. 

La faute à qui ? Enumérons les éléments et leurs liens.

- Une formation insuffisante au cours du cursus de kinésithérapie.
- Une société du tout vite sans rien payer et en attendant surtout du thérapeute et très peu  de soi même..
- Une convention avec des honoraires un peu juste obligeant à travailler plus pour gagner plus sauf que depuis quelques temps c’est tout simplement pour garder au moins  le même niveau de rémunération.
 
 
 
Bref, sur le plan pratique cela se traduit par un parcours dangereux que nous connaissons tous ,je dis bien tous, en tout ou en parti :
Je sors des études , je suis un peu limité par mes techniques, je désespère de ne pouvoir soulager correctement, pourtant j’aime ce métier, j’ai envie de « sauver le soldat Ryan  pour chaque patient »mais ne dispose pas des outils pour cela, alors je perd quelque peu la foi , tombe dans le coté « obscur de la kinésithérapie », me dirige vers  la facilité , je suis tenté par la mécanothérapie, la thérapie main libre , la thérapie symptomatique ,je multiplie les actes et me fais « aligner » un jour par la sécurité sociale puisque la convention n’ autorise  qu’un nombre de patients par jour à ne pas dépasser..

Alors que faire ?

- Modifier les études ?
Sûrement .La kinésithérapie telle que l’a définit Georgii en 1776 est une thérapie de prise en charge de la globalité de l’individu et non pas un bricolage des effets cliniques de telle ou telle perturbation.
Mais voilà notre profession s’est fourvoyée par une approche trop symptomatique , trop « cocooning du  patient ,laissant ainsi la place par exemple  à une autre profession ,une autre démarche ,l’ostéopathie ,amenant ainsi   une opposition entre  deux professions qui ne devraient en théorie faire qu’une  , bref amenant un combat actuellement dont personne ne sortira gagnant.
Les études de kinésithérapie viennent d’être reconnue au niveau de master.
Nous nous en félicitons  mais malheureusement le contenu et la philosophie demeurent identiques.
 
- Battre le pavé avec les syndicats.
Je suis sincèrement admiratif de nos collègues qui, pour rien, prennent du temps sur leur sphère professionnelle et surtout privée afin de  défendre notre profession ,en vain la majorité du temps, mais qui persévèrent tout de même.
 
 
- Se former.
Je ne peux répondre que oui.
C’est en tout cas notre choix.

Tout simplement parce que par cette option  vous pouvez  changer les choses par vous même et pour vous même sans rien attendre d’un système qui dispose de limites.

KINESPORT à été créé  avec pour objectif d’encadrer au mieux le sportif.
Pouvoir proposer au sportif un bilan clinique précis  suivi  de gestes de thérapie simples , efficaces , reproductibles et non nocifs pour celui qui à pour particularité de vouloir son rendez vous pour hier, de désirer être guéri de son problème qui traine depuis 6 mois pour le match de dimanche , de ne pas payer , surtout sil il est professionnel et riche , ou sous la  condition d’établissement d’une facture pour se faire rembourser.

Puis finalement, c’est vous, nos stagiaires, qui nous avez affirmé que notre enseignement allait au delà de l’encadrement du sportif car les patients de tous les jours reflètent  presque les mêmes particularités tant sur le plan de la pathologie que du reste.

En résumé :

Vous avez du monde dans vos cabinets.
Vous devez être efficaces parce que :
  • Les patients sont exigeants dans l’urgence de leurs soins malgré l’état de chronicité installée, de leur désir d’être soulagé rapidement ,de la prise en charge financière de leurs soins.
  • Le nombre de séances sur les prescriptions s’est considérablement restreint.
  • La concurrence non conventionnée se développe quasiment au quotidien.
  • Il vous faut gagner votre vie et vivre à coté..surtout.
Il est pourtant possible de répondre au mieux à ces contraintes par des gestes spécifiques.
Ces gestes, expliqués physiologiquement ,nous pouvons désormais  les appliquer dans des démarches, des protocoles.
C’est ce que nous tentons de réaliser depuis toutes ces années pour le  sport et le reste.
 C’est ce que nous désirons poursuivre.
Développer notre art de la kinésithérapie telle qu’il aurait  toujours du être , optimiser nos gestes dans un maximum de cohérence, dans des protocoles précis définis précisément  dans leur contenu  et dans le temps :
 
- Savoir accueillir, écouter, diriger  un patient.
- Réaliser un bilan et poser un diagnostic de kinésithérapie.
- Soulager un patient : par les techniques de reboutement intégral spécifique.
- Maintenir un état : par l’approche posturale, le crânien, le viscéral, l’énergétique.
- Restandardiser : par les techniques de Réentrainement, Pilate , de Ki Dos , de  l’Empilement Articulaire Dynamique.
 
Voilà toute l’essence de notre démarche que  nous souhaitons continuer à développer  pour vous, pour notre profession lors de  cette nouvelle année 2012 .
2012 ..nous y voilà.

Soyez prudent, rien ne doit normalement nous conduire à toute forme de destruction, encore moins une raison professionnelle.

Pourtant personne n’est à l’abri.

Certes la vie n ‘est jamais facile mais trop belle pour cela.

Comme résolution de début d’année Voltaire affirmait : « soyez heureux, il parait que c’est bon pour la santé.. »

Alors cela ne tient qu’à nous, de  nos choix.

Je vous souhaite une excellente année 2012.


Franck SCOTTE.