AOL, qui s'est récemment détaché de Time Warner, vient d'annoncer hier à ses employés qu'il recherchait activement un repreneur à son réseau social Bebo, pourtant très apprécié des Britanniques et Australiens.

Trop loin derrière Facebook, son président démissionnaire, le coup est trop dur pour AOL qui ne peut plus subvenir au maintient du réseau social. "Bebo, malheureusement, a besoin de trop d'investissements pour pouvoir se maintenir sur le marché très concurrentiel des réseaux sociaux. AOL n'est pas en mesure actuellement de fournir les fonds nécessaires", stipulait le mémo fournit aux employés.

L'échéance de la fermeture, si AOL ne trouve pas de preneur pour Bebo, est prévue le 31 mai prochain. Pour le moment, aucune rumeur ne circule quant à un éventuel acheteur.

AOL se détache peu à peu de la vente d'accès Internet pour se focaliser davantage sur le marché des revenus publicitaires, et dans cette stratégie, Bebo n'y a pas sa place : "Vous devez avoir un grand nombre de pages vues pour générer de la publicité, or Bebo n'est pas en mesure de retenir son audience", explique Augie Ray de Forrester Research. "La décision pour AOL était relativement simple à prendre".

Bebo n'a attiré que 12,8 millions de visiteurs en février 2010 (462 millions pour Facebook), soit une chute de près de 45% comparé à février 2009.

Si Bebo fermait, ce serait un précédent, car jamais aucun réseau social n'a encore fermé ses portes à ce jour. Même Twitter, qui n'a pas un modèle économique viable, est toujours présent.