Crise du logement en région Ile de France : un constat sombre en 2010
Ce lundi 1er février, la Fondation Abbé Pierre a rendu public son 15ème rapport annuel qui établit un constat chiffré de la crise du logement vécue en France, et émet plusieurs recommandations auprès des pouvoirs publics. La crise du logement, même si elle existe depuis deux décennies, s'est aggravée suite à la crise économique et est devenue un véritable problème de société auquel le gouvernement doit répondre.
Le mal logement : un véritable problème de société
Le rapport met également au jour les conséquences de cette situation sur les enfants, dont 600 000 sont victimes collatérales de cette crise et rappelle que « le logement est devenu la pierre angulaire de la pauvreté et se trouve, de ce fait, à l’origine de bon nombre d’entraves au développement et à l’autonomie future de l’enfant. ».
Réquisition des logements vacants
L’une des propositions phares du rapport met en évidence la nécessité de créer ou d’ouvrir de nouveaux logements ou places d’hébergement pour les situations d’urgence – fréquentes et quotidiennes durant les mois d’hiver – notamment par la mise à disposition, et même la réquisition, de bâtiments publics, ou encore en renforçant la taxe sur les logements vacants. Cette proposition fait écho aux revendications du collectif Jeudi Noir ( voir notre précédente publication, intitulé : Logement : Tout va bien Madame la Marquise ? ) qui occupent actuellement un immeuble sur la place des Vosges pour faire face au manque de logement, ainsi qu’aux actions menées par le collectif « les enfants de Don Quichotte », qui avaient installé des dizaines de tentes sur les quais du canal St Martin pour rassembler les sans-abri et médiatiser leur situation.
Le secrétaire d’Etat s’engage en Ile-de-France
Le délégué général de la Fondation précise que « pour que cette mesure soit efficace, il faut que les propriétaires de logements vacants soient incités à vendre », c’est pourquoi le rapport propose également d’impulser la mise en place d’un grand plan de conventionnement entre les bailleurs privés et l’État afin de favoriser l’intervention des pouvoirs publics sur la régulation des prix locatifs.
Les 10 millions de mal logés en France espèrent que les promesses de la part du secrétaire d’État n’auront pas les mêmes conséquences que celles de la Loi relative au logement opposable (DALO), votée en 2007, c’est-à-dire : aucunes !
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