Bien définir les espaces est la première chose à faire lorsqu’on s’installe dans un studio : ici le coin cuisine, là le coin salon, ici le coin chambre. Pour chacun, on détermine ensuite le mobilier nécessaire et on le choisit en harmonie avec les dimensions de la pièce : autrement dit, on oublie l’armoire ou le buffet de famille.

Et si l’on est sous les toits, on privilégie des meubles horizontaux et bas. On opte pour un canapé convertible, si l’on n’a pas de place pour un lit en plus d’un sofa. Mais si l’on tient absolument à avoir les deux, on choisit un lit en mezzanine, sous lequel on pourra caser un autre meuble. Pour le reste on favorise les meubles « intelligents », c’est-à-dire modulables et multifonctions. Et bien sûr, on mise sur les meubles pliants.

Le rangement est primordial dans une petite surface. On ne lésine donc pas sur les meubles et accessoires de rangement ainsi que sur les « deux- en-un », comme un banc faisant office de coffre ou un lit à tiroirs. On mise aussi sur les étagères pour ranger livres , CD, etc.

Enfin, on évite la surenchère côté objets de décoration et on limite les plantes vertes. Les studios ne disposent que très rarement de placards. Il faut donc faire preuve d’ingéniosité pour pallier ce manque. Pour suspendre ses vêtements, le portant est une bonne solution. On peut le dissimuler dans un coin derrière un paravent.

Séparer ses différents coins  - à l’aide de rideaux, de portes coulissantes, de cloisons amovibles - présente des avantages et des inconvénients. Cela peut donner l’illusion de disposer de plusieurs pièces, mais le fait de cloisonner un espace déjà restreint peut le faire paraître encore plus réduit : parfois une grande pièce ouverte, façon loft, est plus agréable qu’une succession de minuscules espaces fermés.

Le choix de cloisonner son studio dépend de deux facteurs : le nombre de mètres carrés disponibles (en dessous de 25, il est déconseillé de cloisonner), et le nombre de personnes y vivant. En effet, si deux personnes partagent le studio, elles peuvent avoir parfois besoin de s’isoler : il vaut mieux avoir délimité au moins deux espaces distincts : la pièce à vivre et la chambre.

Il existe des astuces pour faire paraître une pièce plus grande qu’elle ne l’est en réalité. Pour commencer, on choisit des couleurs claires pour les murs, les teintes foncées ayant tendance à rapetisser une pièce. De plus, les tons clairs apportent de la luminosité, ce qui n’est pas à négliger, les studios étant souvent sombres pour cause d’ouvertures limitées. Le blanc est évidemment la meilleure option, mais si vous souhaitez de la couleur, préférez les tons neutres – beige, coquille-d’oeuf – ou froids – comme le bleu ou le vert – aux tons chauds, qui ont eux aussi tendance à réduire les dimensions.

Pour les couleurs, les professionnels conseillent de suivre la règle de « une ou trois », deux ou quatre ayant un côté un peu trop symétrique Il faut aussi tirer le meilleur parti de la lumière disponible. On veille à ne pas obstruer les sources de lumière naturelle (on opte pour des rideaux fins et translucides) et on triche avec un jeu de miroirs. Enfin, on adopte une lumière pour chaque coin : des spots dans l’espace cuisine, une lampe à pied dans le coin salon et une lampe de chevet près du lit.