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Diaspora, l'anti-Facebook

Diaspora, une voix dissidente dans le monde des réseaux sociaux

Diaspora, le Facebook, open source. Si l'ogre Facebook semble se porter comme un charme, dans son antre sourdent pourtant les grognements d'un nombre croissant de mécontents que pourraient récupérer des initiatives plus ouvertes …

Diaspora, la voix dissidente
Marc Zuckerberg peut dormir sur ses deux oreilles : son beau bébé, Facebook , se porte comme un charme avec ses cinq cents millions d’utilisateurs à travers le monde. Mais si le site ne donne aucun signe de faiblesse, le géant vacille cependant sur ses bases : un nombre croissant de membres se plaignent du traitement pour le moins cavalier des données personnelles qui lui sont confiées.

Ainsi, en mai dernier, des utilisateurs contrariés ont organisé un « quit Facebook day » ( une journée pour se désinscrire de Facebook ). Le résultat laisse perplexe : quelque 5 000 membres ont suivi le mouvement… soit 0,000001 % du total des membres.

Une mobilisation qui n'est pas à la hauteur de la grogne, comme s'en sont très vite rendu compte Ilya Zhitomirskiy, Dan Grippi, Max Salzberg et Raphael Sofaer lorsqu'ils se sont mis en tête de lancer Diaspora , une voix dissidente dans le monde très centralisé du réseau social.

Diaspora, Quatre gus dans un garage
Ilya Zhitomirskiy, Dan Grippi, Max Salzberg et Raphael Sofaer : les fondateurs du réseau social open-source, Diaspora.
Ilya Zhitomirskiy, Dan Grippi, Max Salzberg et Raphael Sofaer : les fondateurs du réseau social open-source, Diaspora.
L'histoire de Diaspora commence comme de nombreuse success stories américaines : quatre étudiants, gavés de pizzas, de zéros et de uns, ont l'idée de créer un portail communautaire qui ne centraliserait pas les données de ses membres, les laissant à leur entière discrétion.

Pour soulever les fonds nécessaires, ils se sont inscrits sur le site Kickstarter, une sorte de MyMajorCompany pour entrepreneurs innovants. Leur but : récolter dix mille dollars en un peu plus d'un mois. Douze jours plus tard, ils avaient déjà obtenu cette somme et levèrent finalement vingt fois plus. C'est dire à quel point le problème de la vie privée intéresse au plus haut point.

Diaspora, Un système décentralisé
D'après le code source livré le 15 septembre par les quatre mousquetaires du Poke (en attendant une pré-version attendue à la fin du mois), Diaspora ressemble beaucoup à son grand frère. On y retrouve sa page personnelle où l'on peut afficher des photos, lire et répondre aux commentaires et disposer de sa liste de contacts : du très classique.

Mais c'est dans son fonctionnement que Diaspora s'éloigne de Facebook. Car il s'agit en effet d'un réseau social décentralisé : aucune des données (photos, commentaires, contacts…) laissées sur le site n'est stockée par le portail lui-même. Toutes les informations de l'utilisateur sont hébergées par l'utilisateur, qui, de fait, en a l'entier contrôle.

Les « amis » communiquent donc directement entre eux, sans passer par un service tiers qui pourrait s'arroger le droit de faire ce que bon lui semble des communications qui transitent par ses serveurs. D'autant plus sûr que les communications sont entre les utilisateurs sont cryptées. Diaspora revient ainsi à l'essence même d'internet, qui est un réseau de pair à pair décentralisé et non un grand minitel en couleurs.

Diaspora, Un code Open-Source (code ouvert)
Autre point fort de Diaspora, son code source distribué librement qui permettra aux développeurs qui le souhaitent de créer des applications répondant à tous les usages possibles que l'on peut avoir d'un réseau social – un peu à la manière des applications type iPhone ou Android qui démultiplient les possibilités offertes par son téléphone.

Cet effort de transparence et de respect de la vie privée sera-t-il suffisant pour faire trembler l'ogre Facebook ? Rien n'est moins sûr, mais on peut d'ores et déjà constater un revirement de sa politique de confidentialité avec la fonctionnalité « groupes » qui vient d'être implémentée et qui permet de choisir de manière plus intuitive qui est autorisé à accéder à sa page. Sans doute le premier effet Diaspora.

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Diaspora : comme Facebook, mais en logiciel libre
Les membres du projet Diaspora, nouveau réseau social qui se présente comme une alternative à Facebook, ont publié le code source de leur création ainsi que les premières images de l'interface. Diaspora devrait être ouvert au grand public dans les prochains mois.

Imaginé et conçu par quatre étudiants américains à New York, Diaspora est une réaction à Facebook. Les quatre collègues ont l'ambition de proposer aux internautes un réseau social moins intrusif et plus respectueux de la vie privée que le célèbre site aux 500 millions d'amis. 

Après l'ouverture du blog du projet Diaspora, l'équipe a publié le code source de ce site qui permettra aux développeurs qui le souhaitent de participer au projet. Une première version expérimentale, alpha, sera lancée en octobre.

Diaspora, Soutenu par le créateur de Facebook ?
Une présentation plus sobre que Facebook pour des principes identiques, avec en prime l'esprit du logiciel libre : c'est Diaspora, qui se veut plus respectueux de la vie privée. Mais peu après la diffusion du code source, des spécialistes ont déniché de grosses failles de sécurité, qu'ils ont obligeamment signalées aux créateurs.

Diaspora, Soutenu par le créateur de Facebook ?
D'après les premières images dévoilées par les quatre étudiants, Diaspora présente une certaine ressemblance avec Facebook, mais dans un style beaucoup plus épuré. Le principe est le même : disposer de sa propre page avec un « mur » central pour les commentaires de ses contacts, d'une galerie de photos à partager et d'un système de mise à jour de statuts. 

Côté sécurité et vie privée, l'un des points les plus décriés de Facebook, Diaspora aura un système de cryptage des informations envoyées. Cette technologie concerne d'abord le trafic de texte, mais pas encore les photos.

Enfin, les données des membres seront hébergées directement chez les utilisateurs, et non pas sur des serveurs centralisés. Un appel aux dons a permis de récolter quelque 200.000 dollars, contre 10.000 prévus initialement. Mark Zuckerberg, fondateur et dirigeant de Facebook, figure dans la liste des donateurs ... Plus d'info sur  http://www.joindiaspora.com

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Diaspora, une voix dissidente dans le monde des réseaux sociaux
Chose promise, chose faite. Né comme une simple idée au mois de mai et rapidement financé par un afflux sans précédent de dons de ses futurs utilisateurs, le projet Diaspora est désormais réalité. Mercredi soir, l'équipe de Diaspora a publié la toute première version publique du code source du réseau social à la Facebook, basé sur des logiciels libres et qui laisse surtout à l'utilisateur le contrôle de ses propres données. "A partir de maintenant, nous allons travailler étroitement avec la communauté pour améliorer et solidifier Diaspora", indiquent les promoteurs.

Comme Facebook, Diaspora permet aux utilisateurs de créer un profil, de communiquer par des "murs" de messages, ou de poster des photos et d'en partager entre amis. Mais contrairement au site de Mark Zuckerberg, Diaspora n'est pas un service en ligne centralisé où toutes les données sont hébergées à distance dans des batteries de serveurs. Ici, le service fonctionne en étoile, à la manière d'un réseau P2P, de sorte que chaque utilisateur héberge lui-même ses propres données ou celles de ses amis, soit chez lui, soit sur un serveur de son choix.

Pour le moment, le graphisme et les fonctionnalités sont bien sûr limités. Mais les possibilités s'étendront par un système d'API autour du noyau, qui constitue l'essentiel de ce qui a été développé jusqu'à présent. "Diaspora est à l'état d'embryon, mais les idées sont là", résume l'équipe du projet qui souhaite "faire un outil simple et fonctionnel pour le partage contextuel". D'après ce que l'on peut lire et voir sur les différentes captures d'écran publiées, les discussions et le partage de photos se font d'abord par la création de sortes de hubs appelés "aspects", mais il faudra tester pour bien comprendre la chose. L'ensemble des communications sont chiffrées, à l'exception des photographies qui le seront prochainement. La première version grand public sera publiée au mois d'octobre. Pour faciliter la transition, le support de Facebook sera directement intégré. Le code source peut être téléchargé sur Github, sous licence GNU AGPL 3.0.

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