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Facebook : vrai ou faux ami ?

Facebook, le réseau social le plus connu du web, est en train de conquérir la planète mais se heurte également à de vives critiques concernant son fonctionnement. Intrusion dans la vie privée des utilisateurs et système fondé sur l’hypocrisie sont les principaux reproches adressés au site. Comment alors profiter du système sans risques ?

Facebook, le plus grand service de réseau social au monde sous la critique
Depuis décembre 2009, Facebook compte plus de 350 millions de membres à travers le monde ! Dans l‘Hexagone, le site enregistre prés de 14 millions d’utilisateurs, soit environ 20 % de la population française. Au vu d’un tel succès, Facebook devrait prospérer encore quelques années... D’autant que ces chiffres, déjà très importants, ne cessent de croître. Pourtant, si ce phénomène semble avoir, en apparence, gagné la terre entière, le site ne fait pas toujours l’unanimité. En effet, le nombre de réfractaires grandit de jours en jours. Des réticences se font même sentir chez des utilisateurs actuels, qui n’hésitent pas à se désinscrire. Certaines insatisfactions du côté des membres et certaines déclarations fracassantes concernant le non-respect de la vie privée des adhérents, suscitent méfiance et rejet.

En effet, depuis sa création, Facebook fait l’objet de nombreuses critiques : plusieurs associations dénoncent la divulgation des données personnelles des utilisateurs par le site, moyennant finance. Ces informations, qui sont revendues à des entreprises, viennent alimenter des fichiers clients et permettent aux structures de mieux cibler les publicités qu’elles diffusent sur le site. Mais les insatisfactions naissent également du fonctionnement du système lui-même. Beaucoup estiment, en effet, que Facebook ne permet pas d’entretenir des rapports sincères avec ses « amis » et pensent que le site reflète l’hypocrisie de la société. Afin de décrédibiliser Facebook, certains ont pris le parti de le tourner en dérision, par le biais de sites humoristiques grinçants. « Hatebook.com », site de « réseau anti-social où l’on convie ses ennemis », que l’on pourrait apparenter au mauvais jumeau de Facebook, reste le plus connu.

Facebook, les failles du système
La vocation initiale de Facebook était de mettre en lien des personnes ayant des centres d’intérêts communs. Ce service de réseau social devait faciliter les échanges de propos, d‘informations et d’images (photos, vidéos…) entre « amis ». Les « amis » regroupant les proches et les connaissances, tous utilisateurs du système, ayant l’autorisation de visiter et d’intervenir sur les profils de chacun. A l’instar du site Internet « Copains d’avant », Facebook devait permettre aux personnes qui se sont éloignées de se retrouver. Car contrairement à la plupart des blogs, sur le site, l’utilisateur ne se cache pas derrière un pseudonyme, il décline sa véritable identité. Mais peu à peu, Facebook semble s’être détourné de son but initial et avoir perdu de son authenticité.

Les « amis » sont en réalité, pour la plupart, des relations, et le jeu qui consiste à en avoir le plus possible, mènent certains membres à accepter n’importe qui sur leur profil. Les échanges n’existent donc pas réellement et des personnes quasi-inconnues peuvent avoir accès à des informations privées dont elles n’auraient pas eu connaissance dans d’autres circonstances. Amis, famille, collègues de travail ou simples relations… tout le monde espionne tout le monde et les rumeurs vont bon train. Un groupe « Anti-Facebook » a paradoxalement vu le jour sur le réseau, pour dénoncer ce manque d’authenticité dans les rapports sur le site. A cela s’ajoute la main mise de Facebook sur les données personnelles des utilisateurs, en vue de les revendre à des entreprises ou à des employeurs peu scrupuleux. On peut donc en conclure que sur Facebook, tout le privé devient public! Et ce sont là les principaux arguments de ses détracteurs.

Un profil Facebook, c’est avant tout un choix
Rappelons tout de même que revient à chacun la décision de créer ou non un profil Facebook. Il s’agit d’une démarche personnelle et non d’une obligation. Mais il faut également reconnaître que Facebook est avant tout ce que l’on en fait. Retrouver des amis d’enfance, entretenir des complicités virtuelles, chercher un emploi, rencontrer l’amour, plaisanter, jouer, rassembler, échanger… De nombreux membres connaissent les failles du système mais savent malgré tout tirer parti de ce réseau, en évitant les écueils. L’essentiel est de garder le contrôle de sa page Facebook. En premier lieu, il convient de limiter les informations personnelles à ses nom, prénom et âge.

Ensuite, mieux vaut éviter la diffusion de photos intimes, car on ne sait jamais où peuvent finir les images publiées sur Internet… Enfin, il ne faut pas oublier que derrière chaque application ludique (Jeux, Poker, aquarium ou ferme virtuel, tests etc…) se cache une entreprise à laquelle vous donnez le droit d’accès à toutes vos données personnelles, aussitôt que vous cliquez sur « Autoriser ». En ce qui concerne la polémique sur l’abondance de pubs sur le site, sachez que Facebook n’est en aucun cas une association ou une entreprise d’utilité publique. Même si il est fondé sur la gratuité, le site doit pouvoir enregistrer des bénéfices et rémunérer les centaines de personnes qu’il emploie à travers le monde. Ce que permettent les recettes publicitaires. Si toutefois vous souhaitez mettre fin à l’aventure Facebook, sachez que le site www.seppuko.com organise, de manière humoristique, le suicide virtuel de votre profil. Ainsi, vous pourrez définitivement tourner la page (Facebook)…

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