Formule 1 : Qui pour piloter la seconde Renault ?
On le sait depuis plusieurs mois, Robert Kubica, ex-pilote BMW, sera le fer de lance de l'écurie Renault F1 en 2010. Reste à connaître le nom de son futur équipier, la structure Française disposant d'un certain nombre de candidats. Si plusieurs noms ont été cités avec plus ou moins de crédibilité, comme Villeneuve, Klien, Heidfeld ou encore Bourdais, le nouveau directeur de l'équipe Renault F1, Eric Boullier, vient de confirmer que trois pilotes étaient favoris : Vitaly Petrov, Romain Grosjean et Takuma Sato. Petite présentation de ces trois candidats...
Grosjean, la piste tricolore...
Pas évident pour un débutant, d'autant que son équipier de l'époque, Fernando Alonso, éprouvait lui même des difficultés à rentrer dans les points. Une monoplace difficile à mettre au point, sachant que le jeune pilote découvrait quasiment la voiture pour son premier grand-prix, les essais privés étant interdits en 2009. D'ailleurs, d'autres, plus expérimentés s'y sont cassés les dents, comme un certain Giancarlo Fisichella -réputé rapide- totalement « hors du coup » au volant de la Ferrari. Badoer et Alguersari pourront également en témoigner, la F1 moderne est devenue difficile d'accès...
Beaucoup de circonstances atténuantes pour Romain, donc, mais la F1 est cruelle !
Lorsque l'on fait confiance à un « jeune loup », c'est toujours dans l'espoir de recruter « la perle rare », ce que Grosjean n'est certainement pas... Pas une tare pour autant, ces pilotes d'exception n'étant que cinq ou six sur la grille de départ 2010... Le potentiel du Franco-Suisse demeure donc réel, reste à savoir si Renault lui donnera la possibilité de montrer « autre chose »...
Vitaly Petrov...money !
En effet, Petrov apporterait deux importants sponsors dans ses valises. Une manne financière intéressante pour Renault, même si le jeune pilote natif de Vyborg ne peut être cantonné au rôle de pilote « payant ». Après des débuts dans la coupe Lada Rally Cross, il s'est tout d'abord illustré dans des championnats moyennement prestigieux, comme la Formule Renault Italienne ou Russe.
Plus tard, c'est finalement en GP2 que Petrov a percé, remportant plusieurs victoires, puis le titre de vice-champion en 2009 (2 victoires).
Néanmoins, on ne parlera pas de « surdoué » dans le domaine, juste un bon compromis entre apport financier et qualités de pilotage. Dès lors, cet engagement pourrait s'avérer plus dangereux que celui de Grosjean, la possibilité d'une déception sur la piste étant envisageable. A ce titre, le troisième pilote Renault F1 pourrait avoir une seconde chance en 2010 en cas de mauvais résultats de Petrov. Ceci étant, ce dernier reste le favoris, selon plusieurs sources. Affaire à suivre...
Takuma Sato : Le choix de la sécurité
Une période difficile, qui lui permettra d'acquérir ce qui lui faisait défaut jusque là, la fiabilité.
Après la disparition prématurée de son équipe, Sato revient en fin d'année pour un test privé avec l'écurie Toro Rosso. Il infligera, durant cette session, une sévère correction au controversé, Sébastien Bourdais. A l'époque, les ingénieurs de la petite structure Italienne avouent être surpris par l'excellent retour technique du pilote Nippon, mais la question de l'apport financier lui interdira d'obtenir ce volant.
Plus récemment, Lotus l'avait retenu parmi les trois pilotes en lice pour intégration dans l'équipe, mais une fois encore, le Japonais fût recalé très près du but, au profit de Trulli et Kovalainen. Au delà de ces qualités indispensables pour former une « paire homogène » avec le Polonais Kubica, Sato apporterait également une certaine sérénité à Renault, de même qu' une attitude positive le caractérisant.
Des critères de nature à motiver une équipe, surtout dans les moments difficiles.
Travailleur, rapide, fiable,impressionnant en piste et idéal en terme d'image, un autre atout pourrait cependant se révéler important. En effet, Renault et Nissan étant associés, un tel engagement serait probablement bénéfique au constructeur Nippon, compte tenu de l'incroyable popularité de Sato au Pays du Soleil Levant. En temps de crise, ce paramètre pourrait peser dans la balance...
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