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Il y a une vie après le sport !
Il y a une vie après le sport !
La plupart des anciens sportifs choisissent de rester dans le domaine du sport : entraîneur (comme Bernard Laporte, sélectionneur du XV de France, ou plus récemment Didier Deschamps, qui vient de reprendre les rênes de la Juventus de Turin), consultant (à l’instar de Thierry Lacroix pour le rugby ou Laurent Jalabert pour le cyclisme) ou encore commentateur pour… des jeux vidéos (tel Stéphane Guivarc’h, champion du monde de foot en 1998)

D’autres se risquent toutefois à un vrai changement de cap. Du côté des rugbymen, c’est la carrière d’entrepreneur qui semble avoir le plus la cote. Les affaires marchent même déjà plutôt bien pour certains. Ainsi, Claude Spanghero, capitaine de Narbonne dans les années 70, peut couler des jours tranquilles depuis qu’il est devenu le distributeur exclusif d'une semelle de chaussure anti-mal de dos. A croire que nos amis de l’Ovalie se préoccupent vraiment de notre bien-être, puisque Serge Blanco, mythique arrière du XV de France dans les années 80, non content d’avoir lancé une ligne de polos, donne aussi dans la thalassothérapie à Hendaye, où il possède un institut.

Il y a une vie après le sport !
Le divertissement constitue une autre porte de sortie appréciée par les athlètes qui ne souhaitent pas quitter tout de suite le devant de la scène. Ce qui ne signifie pas pour autant qu’ils y resteront indéfiniment… Ces dernières années, les émissions de télé réalité ont bien rempli cette fonction. Pascal Olmeta, ancien gardien de but de l’équipe de France, a déjà ajouté un titre à sa nouvelle carrière en sortant vainqueur de La Ferme Célébrités. Moins de réussite pour l’ancien rugbyman Vincent Moscato, ou l’ex-champion d’Europe de taekwondo Pascal Gentil, aventuriers de l’impossible dans Première Compagnie. Ils auront au moins gagné quelques euros à mettre de côté…

Jean-Pierre François, ancien joueur de l’A.S. Saint Etienne, n’est pas resté non plus sous le feu des projecteurs aussi longtemps qu’il l’aurait souhaité. Son tube de l’été « Je te survivrai » (1989) n’a survécu que sur le site internet « Bides et musique »… Succès bien moins éphémère en revanche pour Yannick Noah, seul Français vainqueur de Roland Garros en 1983 qui, après avoir été propulsé au top du hit parade avec son « Saga Africa », a bien confirmé dans sa nouvelle voie. Ses albums se vendent comme des petits pains (le dernier en date, « Métisse(s) », a terminé l’an passé vingt-et-unième des ventes en France, tous genres confondus), de quoi lui permettre d’épargner pour ses vieux jours.

Il y a une vie après le sport !
Certains espèrent même se bâtir une vraie carrière artistique : percer dans le cinéma, comme Eric Cantona, ou encore Vincent Moscato, qui avant de jouer les recrues dans Première Compagnie, s’est essayé à la vraie comédie, en faisant quelques apparitions furtives dans des longs métrages français (Le Placard, 36 quais des Orfèvres). Ou pourquoi pas tenter de se faire une réputation en tant que peintre, à l’instar du même Cantona, ou encore de sculpteur, tel Jean-Pierre Rives. La figure emblématique du XV de France de 1975 à 1984 a d’ailleurs exposé quelques-unes de ses œuvres pendant pas moins de trois mois à Paris, au jardin du Luxembourg.

Quant à ceux qui se découvrent une vocation politique, à l’image de l’ancien footballeur Eric Di Meco à Marseille (sur ce sujet, voir l’article « hier dieux du stade, aujourd’hui divinités politiques ? » dans la rubrique « exclusifs web » de marianne-en-ligne.fr), c’est l’art de la rhétorique qu’ils se doivent alors de maîtriser. A ce titre, l’actuel Ministre de la Jeunesse et des Sports, Jean-François Lamour, ancien champion olympique d’escrime, s’en sort assez bien. Mais espérons que la formule « Zizou président » ne devienne pas réalité…

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