Il y a une vie après le sport !
D’autres se risquent toutefois à un vrai changement de cap. Du côté des rugbymen, c’est la carrière d’entrepreneur qui semble avoir le plus la cote. Les affaires marchent même déjà plutôt bien pour certains. Ainsi, Claude Spanghero, capitaine de Narbonne dans les années 70, peut couler des jours tranquilles depuis qu’il est devenu le distributeur exclusif d'une semelle de chaussure anti-mal de dos. A croire que nos amis de l’Ovalie se préoccupent vraiment de notre bien-être, puisque Serge Blanco, mythique arrière du XV de France dans les années 80, non content d’avoir lancé une ligne de polos, donne aussi dans la thalassothérapie à Hendaye, où il possède un institut.
Jean-Pierre François, ancien joueur de l’A.S. Saint Etienne, n’est pas resté non plus sous le feu des projecteurs aussi longtemps qu’il l’aurait souhaité. Son tube de l’été « Je te survivrai » (1989) n’a survécu que sur le site internet « Bides et musique »… Succès bien moins éphémère en revanche pour Yannick Noah, seul Français vainqueur de Roland Garros en 1983 qui, après avoir été propulsé au top du hit parade avec son « Saga Africa », a bien confirmé dans sa nouvelle voie. Ses albums se vendent comme des petits pains (le dernier en date, « Métisse(s) », a terminé l’an passé vingt-et-unième des ventes en France, tous genres confondus), de quoi lui permettre d’épargner pour ses vieux jours.
Quant à ceux qui se découvrent une vocation politique, à l’image de l’ancien footballeur Eric Di Meco à Marseille (sur ce sujet, voir l’article « hier dieux du stade, aujourd’hui divinités politiques ? » dans la rubrique « exclusifs web » de marianne-en-ligne.fr), c’est l’art de la rhétorique qu’ils se doivent alors de maîtriser. A ce titre, l’actuel Ministre de la Jeunesse et des Sports, Jean-François Lamour, ancien champion olympique d’escrime, s’en sort assez bien. Mais espérons que la formule « Zizou président » ne devienne pas réalité…
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