Le 8 juin dernier, à quelques heures du coup d’envoi de la dix-neuvième Coupe du monde, le Parlement votait l’ouverture du marché des jeux d’argent et des paris, hippiques et sportifs, en ligne. Depuis quatre mois, l’Arjel, l’Autorité de régulation créée pour surveiller cet énorme gâteau, a délivré quarante licences à trente opérateurs différents. Ces derniers ont déjà dépensé plus de soixante millions d’euros en publicités, qui ont très vite envahi écrans de télévision comme ondes radio. Et le résultat ne s’est pas fait attendre : quatre millions de comptes ont été ouverts et, chaque semaine, près d’un demi-million de Français s’adonnent gaiement à la passion du jeu pour une mise moyenne de sept euros par pari. Selon l’Arjel, près d’un quart du marché illégal – estimé à un milliard d’euros – a ainsi basculé dans l’escarcelle des sites agréés, dont le nombre croît à mesure que l’Autorité examine les nouveaux dossiers qu’elle reçoit.

S’il n’y a pas eu l’explosion du marché annoncée, comme l’expliquait récemment Christophe Blanchard-Dignac – PDG de la Française des Jeux – au journal Le Monde, le joueur français, habitué à une situation de monopole, se retrouve face à une offre pléthorique. La première chose à vérifier avant d’ouvrir un compte sur un site de paris en ligne est bien évidemment son agrément. À travers un cahier des charges très strict, l’Arjel surveille avec soin les différents opérateurs qui ont le droit d’exercer et le label légal est une première garantie de sérieux, de sécurité et d’équité. Cela évite notamment de se retrouver sur un site aux mécanismes truqués ou qui utilise les données confidentielles transmises (comme les coordonnées bancaires) de manière frauduleuse. Même si certains portails non homologués proposent des conditions financières attractives (bonus à l’ouverture d’un compte, rémunération plus importante, nombre d’utilisateurs intéressant…), il est déconseillé de céder à ces sirènes.

Ensuite, pour choisir parmi les nombreux sites « légaux », il faudra prendre en compte quelques critères généraux. Le premier d’entre eux, le plus évident, est le nombre de sports sur lesquels le site propose de parier. Certaines plateformes sont en effet encore relativement restreintes. Vient ensuite l’épineux problème des cotes. La cote d’un pari est le niveau de rémunération attribué en cas de succès. Une cote de 2,80, par exemple, assure un gain de 2,8 fois la mise. Plus la cote est élevée, plus la chance de succès est faible. Les cotes sont fixées, par de savants calculs, par les sites eux-mêmes, et sont ajustées à la baisse pour que l’ensemble des gains soit inférieur à l’ensemble des mises afin d’assurer un bénéfice à l’opérateur. C’est pourquoi il existe de grandes disparités entre les plateformes.

Toutefois, le taux de retour minimal assuré aux joueurs est fixé par la loi : il est de 85 %. Aucun site ne prenant le risque de rétribuer ses joueurs au-delà du seuil légal, ce sera au parieur de déterminer quel type de cote convient le mieux à sa façon de jouer : gains importants, mais peu probables ; gains réguliers, mais plus faibles ; système de bonus… il y en a pour tous les styles. Une fois ce casse-tête résolu, il faudra prendre en compte l’interface et la facilité qu’offre le site pour naviguer entre les différents sports, ou les différents jeux. Le confort visuel (menus et statistiques clairs, par exemple) et l’intuitivité de la navigation sont primordiaux quand on passe du temps à parier en ligne.

Viennent ensuite la réactivité du service client et les conditions de dépôt et de retrait qui doivent être le plus efficace et le plus limpide possible. Sans oublier la possibilité de se faire interdire facilement l'accès au jeu, pour que ce dernier reste avant tout un plaisir (voir ci-contre).