Katherine Pancol : Les Ecureuils de Central Park sont tristes le lundi
L’auteur best-seller revient avec un nouveau roman
Après Les Yeux jaunes des crocodiles et La valse lente des tortues, Katherine Pancol vient conclure les aventures de Joséphine, Zoé, Hortense mais aussi Gary, Philippe et Shirley avec son livre Les Ecureuils de Central Park sont tristes le lundi.
Les personnages phares sont toujours présents
L'auteure Katherine Pancol
Pas facile de trouver sa place. Ses deux filles grandissent en effet, Zoé a des papillons dans le ventre dès qu’elle pense à Gaëtan et Hortense est toujours aussi focalisée sur sa carrière et peut-être un peu sur Gary aussi qui, de son côté, a décidé de prendre des cours de piano pour intégrer une école de musique à… New York. Autant avouer que Shirley, sa mère, ne le prend pas extrêmement bien mais elle doit bien apprendre à laisser son fils voler de ses propres ailes. Et puis elle a rencontré quelqu’un, un certain Oliver, et il se pourrait bien qu’elle soit en train de tomber amoureuse…
De leur côté, Marcel et Josiane ont bien du mal à savoir comment éduquer Junior, leur génie de fils. A deux ans il sait déjà lire, parler latin et n’a aucune envie de s’amuser avec les bambins de son âge. Josiane, qui rêvait d’un enfant normal, d’un chérubin qu’elle regarderait grandir tout doucement, se sent complètement dépassée. Et si Marcel prend un peu mieux la nouvelle, avec son enthousiasme naturel, il a quand même quelques doutes sur ses capacités à s’occuper d’un petit surdoué.
Les héros vont devoir décider de ce qu’ils veulent vraiment…
Moins bien que les deux précédents
La couverture du roman Les Ecureuils de Central Park sont tristes le lundi, de Katherine Pancol
Shirley se débat un peu mieux de son côté, elle serait prête à démarrer sa vie maintenant que Gary est grand, si le fâcheux hasard – qu’on voit venir de loin – ne s’en mêlait pas. Et Junior ? Cet enfant en bas âge qui parle mieux que les adultes, connaît le latin et peut citer La Bruyère ? Il sort du décor et on a bien du mal à lui trouver sa place, surtout quand on le voit résoudre les problèmes des adultes…
Finalement, la partie intéressante de l’intrigue se trouve dans le couple Hortense-Gary. La jeune femme se bat toujours autant pour sa carrière mais ses sentiments pour Gary l’amènent souvent à faire des choix difficiles. Et le garçon n’aime pas être traité comme un esclave, il lui fait d’ailleurs savoir à plusieurs reprises. Ces deux-là sont les personnages phares de ce tome, ils nous donnent envie de tourner la page, de crier devant les obstacles qui les séparent et de les pousser dans les bras l’un de l’autre !
Un roman mal accueilli par la critique
La couverture du roman Les Yeux jaunes des crocodiles, de Katherine Pancol
Les critiques générales ne vont pas dans ce sens, ainsi, le Monde annonce que Les Ecureuils de Central Park sont tristes le lundi est « un livre facile à lire et facile à oublier ». Philippe Lançon, de Libération, en critiquant de l’œuvre de Pancol, parle d’une « sociologie commerciale », « comme toujours dans le roman bourgeois à balayage, la comédie infantile des doutes, des faiblesses et des modesties, ne fait que révéler ce qu’elle prétend masquer : la fascination pour le succès, l’autosatisfaction sociale, la bonne conscience des personnages repliée sur celle de l’auteur ».
Néanmoins si certains achètent, lisent et apprécient l’écriture de Pancol, c’est que la recette fonctionne. Le lecteur cherche peut-être aujourd’hui à s’évader avec un roman simple dont il connaît la fin avant de l’avoir lu, tant elle est évidente, mais qui lui fera vivre une autre vie l’espace de 850 pages.
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