L’envie d’être mannequin, le mal en soi, le fait de ne pas s’apprécier son corps… des causes évidentes de l’anorexie. Par définition, l’anorexie est un régime sans fin : une fille en pleine croissance doit ingérer entre 1500 et 2000 calories par jour, alors qu’une anorexique se contente parfois d’une pomme et d’une feuille de salade quotidienne. Elle commence souvent par un régime banal qu’elle constitue ensuite indéfiniment. Alors que la plupart des femmes sont soulagées d’arrêter leur régime, l’anorexique ressent la sensation de faim comme quelque chose d’agréable. Pire, elle ne la sens plus et développe une véritable angoisse de la nourriture. Elle devient incapable de s’alimenter normalement et mange en quantité dramatiquement insuffisante pour son organisme. A savoir que l’anorexie touche 1% de la population féminine dans la tranche d’âge des 15 à 30 ans, sans distinction de classe sociale.

Conséquence, perte de cheveux, peau sèche, ongles cassants, duvet sur tout le corps, mauvaise circulation sanguine, sensation de froid, insomnie, carence grave… L’anorexie stoppe le développement pubertaire, l’adolescent n’a pas de seins, pas de hanches, pas de règles, pas de désir donc pas de sexualité et sans plaisir. Le taux de mortalité serait de 6 à 10%. La voie vers la guérison ; la première étape consiste à en parler, à se rendre compte qu’on a un problème car selon les psychologues, les jeunes filles souffrant de troubles alimentaires vivent dans les familles où l’on exprimait rarement ses sentiments. Parfois il est plus facile de parler à des étrangers qu’à la famille. Pour l’anorexique qui vit encore plus renfermée dans son univers personnel, la prose de conscience se fait souvent lors d’une alerte médicale : évanouissement, conduite aux urgence. Quoi qu’il en soit, l’assistance psychologique et médicale est plus que nécessaire pour soigner le mal dès la racine.