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La radio numérique terrestre menace-t-elle la radio libre ?

A l'aube de la Radio Numérique Terrestre, des ondes se bousculent. Certains y voient une révolution radiophonique tandis que d'autres appellent à la résistance et à la survie des bandes FM.
Histoire d'une polémique radio!

Prémices du débat
La radio analogique, vue par certain comme le dernier média accessible à tous, va être amenée à disparaître. A son instar, le numérique s’affiche comme la nouvelle voie en terme de communication radiophonique. Son lancement prévu fin 2009 est sujet à de nombreuses controverses, principalement en ce qui concerne les coûts d’adaptation souvent important pour les radios locales. Sans parler de l’investissement qui incombe au consommateur désireux de bénéficier de ce service.

Son atout ?
La radio numérique terrestre menace-t-elle la radio libre ?
Au minimum, garantir l’existence du paysage radiophonique existant et offrir un élargissement des services et programmes. L’avantage mis en avant est de pouvoir recevoir sur son récepteur de radio numérique des images ou informations complémentaires. Loin de là la révolution numérique tant espérée ! Les radios, quant à elles, devront s’équiper d’un multiplexeur, une bestiole capable de diffuser neuf programmes radios sur une même fréquence. Les radios existantes devront donc coexister pour être diffuser en formant des groupes plus ou moins homogènes. Fin de l’auto diffusion…

Y’a t-il une menace ?
La peur de l’asphyxie est bien présente. Il y a tout d’abord un risque de ne pas respecter la pluralité des programmes dans la mesure où toutes les radios ne pourrons pas recourir à cette technologie coûteuse. Certaines d’entre elles rendront l’antenne. En effet, dans la mesure où les radios devront s’associer pour bénéficier d’une place sur une fréquence numérique, il apparaît utopique de croire que toutes les radios en bénéficieront effectivement. Et ceci est d’autant plus vraie pour les radios associatives et non-commerciales qui voient leur avenir s’anéantir du fait de ces groupements et des investissements trop important non-subventionnés. Il en va de la qualité des informations communiquées de ne pas étouffer ses radios alternatives car elles participent à une dynamique locale réelle. Outre l’activité les médias de masse, l’accès à une information de qualité n’est pas mentionné dans le plan que présente aujourd’hui le CSA. Silence radio sur les ondes…