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Le télémarketing en outre mer : un métier qui décolle

Enquête dans l'univers des Call-Center, ces centres d'appels qui emploient de la main d'oeuvre bon marché

Call-Center et métiers du télémarketing, enquête dans l'univers des centres d'appels. Enquête dans l'univers des Call-Center, ces centres d'appels qui emploie de la main d'oeuvre bon marché dans les pays en voix de développement ...

Le télémarketing ou le métier de télévendeurs connaît actuellement une évolution dans les pays en voie de développement. Un métier dont la main d’œuvre est très chère dans les pays riches, les call-centers se développent peu à peu dans les pays en voie de développement ou seulement là où le salaire est à dix fois moins cher qu’en Europe. Ouvrir un call-center en outre mer, c’est un gros investissement à risque … de faillite !

Avec un salaire moyen de 1800 euros en Europe, les actionnaires préfèrent investir à des milliers de kilomètres de chez eux, dans un pays lointain. Leur avantage, d’abord une main d’œuvre bon marché qui maîtrise la langue française (et/ou anglaise dans certains cas). Autre cas le Maroc, ou malgré l’accent toujours présent, les employés locaux donner de résultats jugé satisfaisant par bon nombre d'utilisateurs de ces call-centers.

A Madagascar, ancienne colonie française, on observe la même chose, des « call center » voient le jour par ici et par là, les Malgaches sont réputés pour leurs accents impeccables au niveau de la langue française. Pour preuve l'île Maurice, ou l'on fait appel à des Malgaches pour faire le métier. Dans la grande île, de plus en plus de jeunes sont attirés par ce métier qui est d’un côté un plaisir mais qui semble aussi d’un autre très stressant. 

Une des conditions nécessaires, la maîtrise du Français et le reste s’ensuit. Alors qu’aucune formation n’existe pour un tel emploi, les jeunes n’ont pas peur de foncer. Avec un salaire de 400 euros au Maroc et de 100 euros le mois à Madagascar pour 35 heures de travail par semaine ; prise de rendez vous, inscription gratuite, enquête en ligne, vente de produits ou services, tels sont les objectifs de nos télévendeurs.

Mais un objectif qui pèse lourd car l’objectif, c’est en réalité « les objectifs » fixés à l’avance. L’inconvénient du métier, tout le monde le fait, le téléphone sonne tous les jours, chaque seconde, il se produit même qu’on appelle la même personne trois fois dans la journée sans se rendre compte. A part la pluralité des acteurs, le cadre de travail est dans certains cas minable, mauvaise qualité de la ligne, des matériaux ou autres…

Bilan, le métier est si stressant que la pression au travail engendre le stress au travail. La peur de ne pas y arriver ou d’être remise en question persiste et normal que certains call center se vident et ne cesse de recruter ses commerciaux. Reste à savoir leur avenir dans années qui suivent. Mais admettons-le, le télémarketing promet plusieurs emplois au prix de plusieurs démissions aussi. 

Mais quoique l’on fasse, le télémarketing sera toujours un métier passionnant mais stressant si l’on ne n’atteint pas son objectif. Et si on demandait aux investisseurs de faire le travail ne serait-ce qu’une journée ? C’est là une possibilité impossible.

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