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Le triangle d’or de la drogue

La drogue et ses multiples déclinaisons font l’objet d’utilisations sous diverses formes et pour divers motifs depuis la nuit des temps. Des traces d’usage par les peuples d’autres temps de produits psychotropes à des fins médicales, hédonistes ou encore lors de rituels sacrés ou religieux ont été à maintes reprises démontrées par les archéologues et historiens.

Le triangle d’or de la drogue
Le commerce de ceux-ci n’est pas nouveau non plus. Et l’échelle des transactions s’étendait déjà au-delà des Océans entre le seizième et le dix-neuvième siècle. Les politiques commerciales extérieures de certains pays, comme le Royaume-Uni avec la Chine, comportaient à l’époque des échanges dans le secteur de la drogue.

Conscients de la gravité des conséquences de la dépendance aux stupéfiants, des dirigeants de divers pays ou contrées ont pris successivement, à différentes dates de l’histoire, des mesures à l’encontre de ceux-ci, mesures dont l’étendue varie selon l’époque et le pays. Les Etats Unis font partie des premiers pays à promouvoir fortement la prohibition de la production et le commerce illicite de drogue.

Malheureusement, la consommation de drogues illégales est largement répandue dans le monde. Et le trafic y afférent s’est constitué en véritable industrie. Avec des milliards de dollars US de recettes annuelles, des dizaines de milliers de personnes ont fait fortune grâce à ce marché noir qui nourrit et soutient certaines économies de ce monde. Mêmes des hommes d’Etat y ont été impliqués !

Le triangle d’or de la drogue
Les principaux producteurs de drogue à grande échelle ont toujours été des pays en voie de développement à l’instar de ceux de l’Amérique latine. Et les premiers consommateurs les pays industrialisés. Toutefois, la production d’un genre de drogue relativement récent commence à prendre de l’essor dans ces derniers : les drogues chimiques et drogues de synthèse. Et, pareillement, la consommation en stupéfiant dans les pays pauvres est en constante augmentation. Ainsi, la production, le transit et la consommation n’est plus propre à telle ou telle région du globe. Le triangle d’or en Asie du Sud-est (entre la Birmanie, le Laos et la Thaïlande) et l’Afghanistan restent toutefois des « stars » en matière d’exportation d’héroïne.

Mais la lutte face à ce fléau, malgré la découverte régulière de nouveaux fronts de bataille, ne perd pas intensité. C’est ainsi que, par exemple, près de la moitié des transactions de cocaïne et le quart de celles d’héroïne dans le monde ont été interceptées en 2005 et 2006.

Malgré la conscience de ce danger, dans de rares endroits comme en Hollande, la drogue n’est pas considérée comme un produit nocif et dangereux pour la santé mais plutôt comme un produit dont la consommation constitue un risque potentiel. L’ « acceptabilité » du risque est quand même soumise à certaines règles. Heureusement, la pratique, certes témoignant d’une large ouverture d’esprit, n’est pas répandue à travers le monde.

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