En octobre dernier, la Commission Européenne avait publié un rapport préconisant des mesures plus sévères à l'encontre des spammeurs. Si certaines de ces mesures ont été mises en oeuvre, comme la création de l'association Signal-Spam permettant grâce à une plateforme online de signaler un spam, la France, qui en matière de lutte contre le spam est plutôt bonne élève, pêche quant à la précision de la notion de "spam" en ce qui concerne "les campagnes menées par les partis politiques, les associations ou le démarchage entre entreprises", ainsi que par le manque de moyens financiers engagés.

A l'Union Européenne de lui donner de nouvelles armes pour lutter contre le spam. Parmi elles, la nouvelle réglementation européenne sur le "paquet télécom", adoptée en novembre dernier, qui impose la notification obligatoire des violations de données à caractère personnel. De plus, les internautes devront être mieux informés sur les cookies et la finalité d'utilisation de leurs données personnelles. Quant aux fournisseurs d'accès internet, ils auront la capacité de protéger leur entreprise et leur clientèle par des actions en justice à l'encontre des spammeurs.

Espérons que ces nouvelles dispositions européennes puissent une fois encore réduire le nombre de spam que nous recevons, d'autant qu'une étude récente sur l'emailing avait démontré que le nombre de spams d'ici 2013 continuerait de progresser ( 81% des emails envoyés dans le monde en 2009 étaient du spam, 84% estimés en 2013 ). Voir le rapport de l'ENISA.

Plate-forme nationale de signalement des spams : Le projet de plate-forme nationale de signalement des spams est porté par une association de loi 1901. Elle regroupe l'ensemble des acteurs de la lutte contre le spam, qu'il s'agisse d'autorités publiques, d'organisations professionnelles ou d'entreprises privées, plus d'infos sur le site Signal-Spam.fr