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Plante alimentaire : igname de 300 kilos

A chaque grande région naturelle est associé un produit du sol, dattes, riez ou le mil… La forêt elle a donné naissance à une plante étonnante, l’igname, dont les différentes variétés ont nourri les hommes depuis des temps immémoriaux.

Un igname de 300 kilos
L’igname est répandue sur tous les continents, en Afrique, on récoltait déjà l’igname sauvage 35 000 ans avant notre ère. On a en effet découvert, dans la région des grands lacs, les pics et des houes de pierre qui ont servi à creuser le sol. Sur le continent africain et asiatique, sa domestication serait antérieure à celle des céréales et se situe il y a 12 000 ans.

Son nom d’abord igname viendrait du terme africain nyam qui signifie manger. Les Anglais l’appellent yam, pour les scientifiques, l’igname est une dioscorea et appartient à la famille des dioscoréacées. Il est avant tout un gros tubercule dont la forme peut être différente, il y a des ignames qui atteignent le poids impressionnant de 300 kilos et mesure 2 mètres de hauteur comme l’igname éléphant ! Cependant toutes les ignames ne sont pas comestibles, c’est la cuisson qui élimine les toxiques chez certaines espèces.

Généralement, on plante l’igname à l’arrivée des pluies elle est réputée pour sa bonne conservation. Alors que le tubercule de manioc, une fois arrachés, ne se conserve guère que huit jours, l’igname peut rester parfaitement comestible pendant plusieurs mois. Pendant toute sa croissance et sa conservation, l’igname devra être surveillée et protégée contre les animaux et les insectes.

L’igname est toxique quand elle est mangée crue, elle contient un poison violent, la dioscorine, qui tire son nom de celui de la dioscorea. Manger une centaine de gramme d’igname crue peut provoquer une paralysie très grave du système nerveux. Les chasseurs traditionnels ont d’ailleurs tiré profit de cette particularité pour fabriquer des poisons pour enduire leurs pointes de flèches.

Au Nigeria, on connaît depuis longtemps la farine d’igname, cette fabrication a tendance à se développer et à se moderniser. La farine est moins volumineuse et plus facile à manipuler que le tubercule lui-même ; elle peut être associée à la farine de blé dans la pâtisserie et la boulangerie.

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