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Poupoupidou rend hommage à Marilyn Monroe

Hommage à Marilyn Monroe : la Bande Originale de Poupoupidou rend hommage à Marilyn Monroe

Poupoupidou, le film qui rend hommage à Marilyn Monroe, Poupoupidou reprend Marilyn Monroe avec talent. Poupoupidou est le 2ème long métrage du réalisateur français Gérald Hustache Mathieu, le film nous entraîne dans une road movie enneigée qui se déroule à Mouthe dans le Doubs, la ville la plus froide de France ...

Poupoupidou, une bande originale de qualité
Déjà salué par la critique particulièrement enthousiaste, Poupoupidou, le film de Gérald Hustache-Mathieu avec Jean-Paul Rouve, Sophie Quinton et Guillaume Gouix bénéficie d’une bande originale de qualité avec Kim Wilde, The Sonics, The Czars et surtout AVA, grande découverte de la BO, qui reprend Marilyn Monroe avec talent : I wanna Be Love By you (Poupoupidou). La voix androgyne de Jérémy Barlozzo fait mouche et s’avère un savant mélange entre Jeff Buckley et Cat Power. A découvrir de toute urgence, Poupoupidou !

Synopsis du Film Poupoupidou de Gérald Hustache-Mathieu avec Jean-Paul Rouve, Sophie Quinton et Guillaume Gouix : « Il est parisien et l’auteur de polars à succès. Elle est l’effigie blonde du fromage Belle de Jura, la star de toute la Franche-Comté, persuadée qu’elle était, dans une autre vie, Marilyn Monroe… Quand ils vont se rencontrer à Mouthe, la ville la plus froide de France, lui est en panne totale d’inspiration et elle déjà morte. “Suicide probable aux somnifères” conclue la gendarmerie. David Rousseau n’y croit pas. En enquêtant sur le passé de Candice Lecoeur, il est sûr de tenir l’inspiration pour un nouveau roman… »

Poupoupidou, le film qui rend hommage à Marilyn Monroe
Poupoupidou rend hommage à Marilyn Monroe
Mouthe est un village du Jura renommé pour détenir le record de la température la plus basse jamais enregistrée en France (- 36,7 °C), ce qui lui vaut le surnom de Petite Sibérie. Auteur de polars en panne d'inspiration, le dénommé David Rousseau vient se fourvoyer dans ces neiges inhospitalières après le décès d'une aïeule qui, lecture du testament faite, ne lui lègue qu'un saint-bernard empaillé. La découverte d'un cadavre le jour de son arrivée va modifier néanmoins l'humeur (mauvaise) qu'il trimbale comme une malédiction. Pourvu qu'il puisse enquêter comme il l'entend sur ce que semble cacher ce fait divers, de nature à alimenter un manuscrit dont il cherche désespérément l'argument...

C'est dans une zone interfrontalière que gisait le corps gelé de la jeune Candice Lecoeur, qui s'est apparemment suicidée aux somnifères. Son vrai nom : Martine Langevin. Elle avait été repérée un jour dans une station-service par un photographe qui en avait fait "la fille la plus câlin de la Franche-Comté". Pics de carrière : son effigie imprimée sur les boîtes du fromage Belle du Jura, puis chroniqueuse météo à la télé régionale. Mais, avec son instinct d'écrivaillon à succès, ce "James Ellroy" du pauvre qu'est David Rousseau a flairé un destin plus dramatique. De la morgue à l'appartement de la défunte, dont il revisite le passé et lit les journaux intimes, il fouine, trouve des indices, finit par reconstruire les dernières heures de la belle blonde abusée par ses amants et mal soignée par sa psychiatre.

Poupoupidou rend hommage à Marilyn Monroe
Telle est l'intrigue de ce polar (volontairement) anémié, au rythme et à l'atmosphère dignes d'un film finlandais (Kaurismäki mâtiné du Fargo des Coen), où le California Dreamin' de The Mamas & The Papas est repris en mode jazzy crépusculaire par José Feliciano, et où l'ambiance de trou perdu est égayée ici et là par des gags saugrenus - Jean-Paul Rouve n'est pas Philip Marlowe. La meilleure trouvaille de Gérald Hustache-Mathieu est d'avoir imaginé une histoire d'amour ratée entre une loque vivante et une bombe sexuelle décédée. Deux moins que rien habités par le sentiment d'imposture. Sa malice est d'avoir calqué le destin de la starlette de campagne sur celui de Marilyn Monroe. La pin-up du Jura vécut et imita Norma Jean Baker jusqu'à en mourir. Tous ces clins d'oeil sont à glaner dans ce divertissement qui n'est pas sans charme.

Cinéma d'aujourd'hui, Cinéma sans frontières (RFI/Catherine Ruelle)

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