Le ras le bol des gardiens de prisons après le ras le bol des détenus. Deux boules de neige qui se rejoingnent dans la cour de prison. Les revendications des gardiens portent sur l'augmentation de postes nécessaires en rapport de l'augmentation des détenus dans des locaux qui deviennent inappropriés.Les syndicats alarmés ont eux aussi connaissance du problème qui n'est d'ailleurs inconnu de personne et demande aujourd 'hui une solution qui ne pourra se régler en claquant des doigts. La surpopulation dans les prisons est une évidence qui se traduit par la multiplication des violences des deux côtés de la barrière. La promiscuité favorise les tensions; en France 11 000 détenus sont en surnombre. 63350 détenus pour 52 535 places, comment trouver une solution rapide? La vetusté des locaux souvent dans de vieux bâtiments peu entretenus transforme considérablement les conditions de détention et de surveillance, on constate d'ailleurs une augmentation des suicides dans les deux camps depuis le début de l'année.

Malgré les récents documentaires sur la vie carcérale, peu d'actions ont apparement été menées pour considérer sérieusement ce problème qui s'amplifie jusqu'au débordement actuel fortement relaté par les médias. Parler du problème qui en découle est légitime mais cela n'était-il pas prévisible puisque la cause du problème était identifiée mais non résolue? L'usure des uns a rongé les autres.Le blocage des prisons par les encadrants de celles-ci est le résultat d'une situation d'attente trop longue. Comme à chaque débordement, la police a mené une action musclée pour remettre de l'ordre, mais les gardiens et les policiers sont censés travaillés dans le même esprit du respect de l'ordre et si les uns et les autres se querellent, le problème ne remonterait-il pas encore plus haut? Tout de même 79 établissements touchés sur 194, la grève interdite des gardiens fait de vraies ramifications dans le pays. Sans être alarmiste, le sérieux trouble doit être mis à plat sur une table et discuté avant l'émeute. C'est à ces fins que la chancellerie organise en réunion ce mardi avec les trois syndicats. Ils devraient définir ensemble un nouveau futur du mode de vie en milieu carcéral.

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