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Tout savoir sur les énergies renouvelables

Il faut distinguer une énergie verte d’une énergie renouvelable. Une énergie verte (ou propre) est une source d’énergie dont l’exploitation ne produit pas (ou quasiment pas) de polluants en comparaison aux autres sources d’énergie.

Les différentes énergies renouvelables
La plupart des énergies renouvelables sont des énergies vertes, mais il ne faut pas confondre les deux notions. Les énergies renouvelables sont inépuisables. Leur exploitation n’engendre pas de déchets (ou très peu). Elles sont généralement fournies par le soleil, la chaleur de la terre, le vent, les chutes d’eau, la croissance des végétaux ou encore les marées. Ainsi, il existe cinq familles d’énergies renouvelables :
  • l’énergie solaire (thermique et photovoltaïque)
  • l’énergie hydroélectrique
  • l’énergie éolienne
  • la géothermie
  • la biomasse
Le gaz naturel, le pétrole, ou encore le charbon ne sont pas des énergies renouvelables puisqu’il faudra des millions d’années pour reconstituer les stocks d’énergies fossiles que nous consommons à l’heure actuelle. Il en est de même pour l’énergie nucléaire : elle ne peut pas être considérée comme une énergie renouvelable. En effet, l’énergie nucléaire est issue de la fission des atomes d’uranium, or la réserve d’uranium présente sur Terre est limitée.
 
 

La France a pour objectif de produire 23 % de son énergie à partir de source d’énergie renouvelable d’ici 2020. Cependant, au rythme actuel, il se pourrait qu’elle atteigne uniquement 17%. Durant la COP 21, la France est allée plus loin dans son engagement pour le développement durable et les énergies renouvelables en se fixant pour objectif d’ici à 2030 de produire 32 % de son énergie à partir de sources d’énergies renouvelables.
 

Comment reconnaître et quantifier les énergies renouvelables ?
Nous ne pouvons pas suivre le courant électrique de son départ du site de production au consommateur final. En effet, on ne peut pas tracer les électrons : lorsque l’électricité est injectée dans le réseau, les énergies de toutes les sources se mélangent. Ainsi, pour quantifier et tracer l’électricité verte, il existe diverses méthodes :
 
  • la traçabilité de l’énergie renouvelable peut être garantie par des contrats liant les fournisseurs et les producteurs. Les producteurs indiquent donc contractuellement que l’énergie qu’ils fournissent aux fournisseurs est d’origine renouvelable.
  • Les fournisseurs ne sont pas obligés d’acheter directement chez les producteurs : ils peuvent en effet posséder un mix énergétique varier ou encore s’approvisionner directement sur des marchés spécialisés pour l’électricité. Ainsi, lorsqu’ils ont pour mission de vendre une énergie renouvelable aux divers consommateurs, ils ont pour obligation d’acheter une quantité d’électricité verte équivalente à celle qu’ils ont vendu. Le fournisseur doit alors assurer la traçabilité de l’électricité verte vendue et bien rendre compte qu’elle n’a été vendue qu’une fois par exemple.
  • Si le fournisseur est également producteur, il peut tout simplement faire un audit de sa production. Dans le cas suivant, un auditeur indépendant vérifie la production et assure qu’en quantité, elle est supérieure à l’énergie verte vendue.
  • Enfin, le fournisseur peut également utiliser le certificat vert ou certificat RECS pour assurer la traçabilité de son énergie. Ce certificat permet d’attester la production d’électricité provenant d’une centrale utilisant uniquement des énergies renouvelables. Le certificat vaut pour une quantité d’énergie prédéfinie et donne des informations précises sur le lieu de production telle que la centrale exacte, la nature de l’électricité… Une fois que l’énergie est consommée, le certificat est détruit, ce qui permet d’éviter les risques de fraude pour double comptage.