Un billet intéressant publié sur le blog officiel de Twitter raconte combien le nombre de tweets a augmenté au cours des dernières années, diminuant ainsi le spam. De 5.000 tweets par jour en 2007 à 300.000 par jour l’année suivante, ce fut en 2009 2,5 millions de messages publiés quotidiennement. Aujourd’hui, ce sont 600 tweets à la seconde qui sont diffusés, soit près de 50 millions de messages par jour !

Bien qu’il n’existe aucun chiffre probant pour expliquer cette explosion, on se retrouve avec le sentiment que ce géant des médias sociaux est en effet une mine d’or qui ne demande qu’à être exploitée par les professionnels de l’email marketing.

Avec tous ces utilisateurs des médias sociaux (près d’un milliard), c’est une option intéressante que d’intégrer Twitter dans vos campagnes d’email marketing. En dépit de sa limitation à 140 caractères et son API ouverte, tous les éléments sont déjà en place pour permettre aux professionnels de l’email marketing de mener des campagnes efficaces.

Contrairement aux campagnes d’email marketing traditionnelles, beaucoup de marketeurs naviguent toujours dans l’obscurité quant à la marche à suivre pour intégrer des compagnes par courrier électronique dans le « Twitterdom ». Ils continuent de se creuser la tête en raison du caractère « étranger » des services sociaux par rapport aux systèmes d’emailing traditionnels.

Après tout, les systèmes de messagerie instantanée sont ici bien loin du courrier électronique traditionnel. Il y a des « tweets » courts au lieu de messages multi-paragraphes. Il y a des messages textuels plutôt que de riches communications graphiques. Les abonnements sur Twitter sont sous la forme de « followers », et surtout, les messages sont envoyés et reçus en temps réel.

La dernière caractéristique fait une différence importante dans la conduite de la campagne, car elle suppose l’évolution de l’email marketing afin d’exploiter la base immense de prospects de Twitter. La nature de la communication dans le Twitterdom est plus adaptée à la construction de la relation client car elle est active et s’effectue dans les deux sens. Les utilisateurs peuvent participer en posant des questions et il peut y avoir des feedbacks, contrairement aux emails qui sont simplement stockés dans les messageries dans l’attente de voir ce qu’il va se passer. Ainsi, les professionnels de l’email marketing doivent apprendre à « écouter » leurs clients et prospects pour offrir la campagne la mieux adaptée à leurs préférences spécifiques.

Les email marketeurs doivent se rendre dans le Twitterdom pour mener leur campagne. Il est nécessaire d’attirer les prospects avec des tweets intéressants qui sont liés à des souscriptions à des newsletters, et de fournir dans les emails des liens d’abonnement à leur compte Twitter. Voici quelques moyens d’y parvenir :

• Créez des tweets avec des liens vers des pages de contenu d’information incomplète. Dans cette page, il peut y avoir une option pour s’inscrire afin d’obtenir la version complète de l’information. Si l’information a suffisamment de valeur, les followers de Twitter peuvent immédiatement s’inscrire à votre service.

• Créez des pages Twitter pour chaque produit ou service offert, pour mieux segmenter les utilisateurs. Ce qui permettra d’améliorer la délivrabilité de votre campagne et sera également mieux ciblée en fonction de vos consommateurs.

• Dédiez un compte pour le service client et maintenez-le avec du personnel qualifié pour traiter les questions des clients, les demandes et les feedbacks.

• Promouvez votre compte Twitter sur les autres canaux marketing, par exemple sous forme de signature dans vos emails, dans le footer de vos newsletters, un lien sur votre site, ou en citant des tweets de vos clients dans d’autres médiaux sociaux.

Ce caractère unique de temps réel commun à beaucoup de réseaux sociaux comme Twitter peut permettre aux professionnels de l’email marketing de repenser leur façon de travailler et leurs perspectives afin de proposer des campagnes de marketing multi-canaux. Ne pas le faire constitue à l’heure actuelle un grand manque à gagner pour l’entreprise et signifie un refus de puiser dans une clientèle qui est suffisamment mûre pour interagir avec vous via les réseaux sociaux.

Article original de Debbie A Everson, traduit par Christophe Da Silva, publié sous l'entière responsabilité de son auteur, représenté en la personne de Christophe Da Silva. Christophe Da Silva consultant formateur indépendant. Christophe Da Silva participe au déploiement des stratégies de visibilité des entreprises et à la formation de leurs équipes.