C’est seulement depuis quelques années que la notion d'hyperactivité a été conçue aux États-Unis. Un enfant hyperactif se caractérise par une suractivité motrice qui peut-être désordonnée. Ces enfants ont souvent un quotient intellectuel supérieur à la moyenne mais à cause de leur hyperactivité ils risqueront de se trouver en situation d'échec scolaire par rapport à un enfant calme du même QI. Ils sont impulsifs et déconcentrés et c’est surtout leur manque d’attention qui les nuit. On estime qu’il y a environ 3 à 6 % d’enfants hyperactifs avec une majorité de garçons. 70 % des hyperactifs garderont malheureusement cette tendance à l’âge adulte. Les parents sont souvent débordés par les activités de ces enfants qui n’arrêtent pas de jouer ou de faire des bêtises, en résumé d’agir sans cesse et d’être sans arrêt en mouvement. Les parents cèdent parfois la place à d'autres comme les nourrisses ou le personnel de la crèche ou bien encore le personnel enseignant qui eux aussi ont du mal à s'en sortir quand ils ont affaire à ces enfants. Il ne faut pas diagnostiquer trop vite l'hyperactivité : votre enfant peut être simplement un peu trop turbulent. L'hyperactivité, elle, est liée à de vrais symptômes au niveau cérébral et nerveux comme nous pouvons le constater. Quels sont donc ces dysfonctionnements ?

Les problèmes cérébraux des hyperactifs proviennent en fait du système nerveux et plus particulièrement des neurotransmetteurs : c’est un trouble biochimique les concernant : il s’agit d’un manque de sérotonine et d’un excès de dopamine. Les chercheurs ont découvert récemment une anomalie au niveau cérébral (au putamen qui régit les comportements moteurs). Ils pensent également que l’hyperactivité est d’origine génétique et des recherches sont en cours. Les principaux symptômes de l’hyperactivité sont les suivants chez les tout petits enfants : pleurs plus longs, moins de sommeil, difficulté à s’alimenter. D’autres troubles viennent ensuite : incapacité à se concentrer, instabilité émotionnelle, impulsivité, difficulté à obéir de même que de légers troubles au niveau moteur : des signes neurologiques mineurs comme une incoordination motrice fine… Ces symptômes conduisent à de gros problèmes au niveau scolaire et peuvent mener au rejet des autres enfants ou à une incompatibilité avec le professeur des écoles. En effet, les enfants hyperactifs , malgré leur intelligence ont trois fois plus de risques d’être confrontés à l'échec scolaire. En revanche, ces enfants ont souvent une bonne imagination et un sens de la créativité remarquable. Il faut effectuer des examens approfondis avant d'établir le diagnostic de l'hyperactivité. Ce sont en l'occurrence : un examen physique global, une anamnèse familiale ainsi que celle de l’enfant, l’examen des capacités auditives et visuelles, un électroencéphalogramme, des tomographies axiales (scan cérébral). Votre enfant est diagnostiqué hyperactif. Que faire ?

Certains médecins préconisent des médicaments qui stimulent le système nerveux central mais ce n’est pas forcément une bonne solution. Les médicaments d’ordinaire utilisés sont à base d'amphétamines et leurs actions sont mal connues. Cela peut-être dangereux. Certains s'opposent radicalement à ces produits qui sont similaires aux stupéfiants. Certains médecins conseillent de ne pas prescrire ces médicaments avant l’âge de six ans. Soyez prudents : les enfants sont très sensibles aux médicaments étant jeunes et il vaut mieux que les enfants se dépensent en faisant du sport par exemple plutôt qu’en avalant des médicaments pour la tranquillité de leurs parents. Il y a eu des décès aux États-Unis dus aux amphétamines qui provoquent des troubles cardiaques. Essayez de canaliser l’énergie de votre enfant. Apprenez-lui à se concentrer et recherchez le calme. Des thérapies existent pour l’enfant et sa famille pour éviter de se laisser déborder par les émotions et pour réussir à se concentrer davantage. Renseignez-vous autour de vous, les enfants sont jeunes et la médication peut attendre. Soyez prudents, c’est la vie et l’avenir de votre enfant qui est en jeu. Beaucoup d’enfants hyperactifs ont un véritable potentiel, il serait dommage de nuire à ces capacités par des médicaments qui pourraient être trop forts. Si vous êtes trop fatigués par les activités de votre enfant, n’hésitez pas à le confier à des personnes de confiance pour souffler un peu. Courage !