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le marché de l’infidélité, le fruit défendu est-il devenu tendance ?

L’infidélité dans le couple n’est certainement pas récente : de tous temps, en tous lieux, il y eut des femmes et des maris volages. La grande nouveauté viendrait plutôt du fait de l’afficher et de le revendiquer sur Internet, dans la presse, comme une liberté, une quête du bonheur et de soi à travers la relation extraconjugale. Si Gleeden.com a bousculé les mentalités et les habitudes tant françaises qu’européennes en s’installant sur la Toile comme le premier site de rencontre pour femmes mariées en 2009, il semblerait bien qu’il ait ouvert une porte, qui restait mi-close jusqu’alors, sur un marché en forte expansion.

La relation extraconjugale sort de l’ombre, le précurseur, Gleeden.com, sème ses pommes rouges à travers le monde
Les précurseurs de ce nouveau marché se sont basés sur un constat simple : en 2009 il existe déjà de nombreux sites de rencontres mais aucun n’est dédié aux infidèles. Pourtant, l’homme marié ou la femme en couple mentant sur leur profil en se déclarant célibataires est monnaie courante et les géants du site de rencontres le savent bien.
Il fallait donc créer une plateforme spéciale dédiée à ce public qui représente, rappelons-le, selon un sondage Ipsos de novembre 2010, un français sur deux. Un marché énorme en perspective auquel les fondateurs de Gleeden, les frères Truchot, ont voulu prendre part en se lançant dans cette « aventure » osée puisque encore très controversée et inexistante, en particulier quand elle est axée sur l’infidélité féminine.

C’est ainsi que le pari de la « Tentation » s’avéra gagnant dès le départ puisqu'à son ouverture en décembre 2009 le site Gleeden.com comptait déjà 98 000 pré-inscriptions ! La recette du succès : un ciblage marketing fort établi par une équipe 100 % féminine qui de la réflexion à l’opérationnel participe au développement quotidien du site. Bien évidemment la publicité sera efficace et percutante : grâce à plusieurs campagnes publicitaires affichant une belle blonde souriante croquant à pleines dents dans la pomme rouge tentatrice, aux slogans évocateurs mais jamais provocateurs, diffusées dans le métro parisien puis dans les grandes villes de France, Gleeden se fait connaître et sort de l’ombre de la clandestinité adultérine vers la lumière du succès.

À cela ajoutons à cette recette parfaite, une structure économique basée sur des financements propres et des achats de crédits financés par les inscrits, ce qui assure à la société une indépendance financière se passant ainsi de revenus publicitaires. Aujourd’hui la société Gleeden affiche plus de 2 millions de membres à travers le monde et se place ainsi comme le premier site de rencontres extraconjugales pensé par des femmes. Cette réussite fracassante a donc inspiré nombre d’autres créateurs en tous genres surfant sur cette vague de l’infidélité chic et sauvegardée, décomplexée mais protégée.

L’adultère un marché tendance, rentable et créatif
Bien sûr, forts de cette nouvelle entrée propulsée par Gleeden, d’autres sites se sont engouffrés dans cette nouvelle brèche économique. Aujourd’hui on compte une dizaine de sites dédiés aux rencontres extraconjugales se heurtant au précurseur à la « pomme rouge ». Qu’importe ! Le tout étant de rivaliser d’audace et d’inventivité pour être à la hauteur du concurrent mais le géant Gleeden n’a rien à craindre sur sa position, indétrônable !

Ce marché internet étant créé, d’autres sont venus se greffer à ce filon porteur. Ainsi on trouvera désormais sur la Toile le complément nécessaire à toute relation adultère : un site créateur d’alibi ! Le service est simple et le résultat convaincant puisque vous recevrez dans votre boîte mail une formidable fausse invitation à un séminaire ou un rendez-vous professionnel… qui vous permettra de conter fleurette avec l’homme ou la femme rencontré un peu plus tôt sur le Net !

Sans compter que si l’on vous fournit désormais la possibilité et l’alibi pour votre « officiel », certaines chaînes d’hôtels ayant vu la possibilité de ce nouveau créneau vous proposent aussi des forfaits à l’heure, ce qui évitera aux « illégitimes » de dépenser le prix d’une nuit complète.
Ainsi ce nouveau business de l’infidélité semble (nous n’avons pas de chiffres exacts) extrêmement porteur, tant la créativité, l’imagination débordante et l’énergie de ses acteurs afin d’apporter de nouvelles pierres à cet édifice adultérin parait sans limite. Ce pari, audacieux à ces débuts, s’avère donc fructueux et s’affiche désormais non plus comme un tabou mais une tendance qui se porte autant sur nos grands écrans, dans nos magazines que sur nos mobiles.