L’ecstasy, ou sous son nom scientifique MDMA, est une amphétamine qui stimule le système nerveux central.L’ecstasy a été synthétisée par un allemand en 1898. La MDMA est issue de l’huile essentielle de sassafras, un arbre qui pousse en Asie, Amérique du Nord et en Amérique du Sud. En 1912, un laboratoire pharmaceutique espère l’utiliser comme coupe-faim et stimulant. Le médicament sera notamment prescrit à des troupes allemandes. Dans les années 50, les américains s’y intéressent mais leurs recherches n’aboutissent pas. C’est en 1965 qu’Alexander Shulgin travaille sur le MDMA et publie une synthèse de ses effets. L’ecstasy commence alors à se populariser et à circuler librement dans la rue.
Dans les années 80, cette amphétamine est listée comme substance psychotrope et devient prohibée dans de nombreux pays. Les inventeurs appellent cette drogue tour à tour empathogène pour le fait qu’elle génère l’empathie ou entactogène parce qu’elle facilite le contact. L'ecstasy est parfois indiquée pour déstresser un patient qui aurait subi un choc et devrait se confier à un psychanalyste. Mais cette utilisation comme médicament est vite arrêtée. A une dose supérieure à 200mg, l’ecstasy commence à procurer des effets hallucinogènes. L’ecstasy se présente sous forme de comprimés, de couleurs, de formes et de tailles variées. Même si certains comprimés portent un logo, ce n’est en aucun cas la preuve d’une bonne qualité du produit. Au contraire, ça peut être pour certains trafiquants un moyen de faire passer d’autres produits pour de l’ecstasy.

Si l'ecstasy est souvent recherchée pour procurer une sensation de bonheur et d’euphorie sur le moment, ses effets par la suite peuvent être catastrophiques. La sensation d’euphorie apparait généralement entre une demi-heure et une heure et demie après absorption. Les effets durent jusqu’à 6 heures, jusqu’à ce que le sujet soit épuisé et dépressif. Cette phase est appelée la « descente » et peut se prolonger sur plusieurs semaines. Contrairement à ce que peut laisser entendre son surnom « pilule de l’amour », l’ecstasy n’est pas un aphrodisiaque. Si elle peut permettre de désirer une autre personne, l’ecstasy n’améliore pas les performances sexuelles, bien au contraire. Cette drogue peut bloquer l’érection et l’éjaculation.
Généralement les consommateurs recherchent une sensation de bien-être. L’ecstasy stimule, donne de l’énergie, exacerbe les sens. Mais peu à peu, l’ecstasy va provoquer une accélération du rythme cardiaque, des crampes musculaires, des hallucinations, des vomissements. Elle peut aussi anesthésier des parties du corps ou même donner une sensation de force décuplée. Après quelques jours, le consommateur tombe dans une phase d’angoisse et de dépression. Puis petit à petit, il maigrit, s’affaiblit, devient anxieux, irritable et insomniaque. La mémoire est altérée voire les neurones détruits comme une expérience sur le singe a pu le montrer. Le décès suite à une prise d’ecstasy peut arriver si le consommateur souffre de déshydratation, s’il a mélangé l’ecstasy avec d’autres produits, s’il était préalablement souffrant d’hypertension, de diabète, etc., ou s’il en a tout simplement trop consommé. On parlera alors d’overdose. Néanmoins le décès par ecstasy reste rare comparé aux autres drogues.

L’ecstasy est une drogue particulièrement consommée dans les raves party car elle est propice au défoulement. L’ecstasy permet d’oublier le stress de sa vie, ses problèmes personnels pour faire place à un moment chaleureux entre amis et personnes inconnues. De plus, additionnée à une musique psychédélique au motif répétitif comme les musiques électroniques, l’ecstasy peut mettre le sujet en transe, dans un état second.
Mais, l’ecstasy qui circule lors de ses soirées est de plus en plus dangereuses. Les comprimés peuvent contenir tout et n’importe quoi. Caféine, sédatif, corticoïde mais aussi craie, talc, lessive ont été recensés dans certains comprimés. La MDMA peut être coupée avec n’importe quoi ce qui rend sa consommation encore plus dangereuse qu’à l’ordinaire. Selon une étude sur une saisie effectuée à Québec, 35% des pilules contenaient 2 à 7 substances différentes. Lors de certaines raves en Suisse, il est désormais possible de faire tester son produit auprès d’une association ou même d’un laboratoire spécialisé. Ainsi, il vaut mieux parfois contrôler et prévenir plutôt interdire et obliger le consommateur à absorber un produit mortel. Le danger de l’ecstasy est donc plus que jamais bien présent. Comme la plupart des drogues, la MDMA crée une sensation de dépendance dont il est presque impossible de se défaire sans aide médicale. Le meilleur secret pour ne pas tomber dedans est peut-être celui-là : ne jamais commencer.