Environ trois milles ans d’existence pour les Jeux Olympiques ! Sa création ? En Grèce en 776 avant Jésus-Christ, les Jeux Olympiques puisent leur histoire dans l’Antiquité. Leur nom provient d’un des lieux grecs où se sont déroulées les premières compétitions sportives : Olympie. Mais au départ, ils s’appelaient les Jeux «Panhelléniques» car ils rassemblaient les athlètes de quatre «provinces» du monde grec, à une de époque où la Grèce n’était pas encore un état. Tour à tour, les sites d’Olympie, de Delphes, d’Isthme et de Némée organisaient des compétitions. Leurs habitants, ainsi que les personnes originaires des colonies du monde grec (Italie, Afrique du Nord et Asie Mineure), venaient en masse pour y participer ou y assister. A l’époque, cette évènement donnait l'impression de faire partie d'une civilisation et d'une croyance collectives. Les "Jeux Panhelléniques" avait effectivement une importance religieuse : les jeux aidaient les habitants de la Grèce à honorer leurs Dieux.
Olympie était le lieu où les principaux jeux se déroulait, d'où l'explication qu'après des centaines d'années le nom fut gardé. Plus de 40000 personnes affluaient sur le lieux des festivités, mais nombreux étaient les personnes à s'asseoir pour assister aux spectacle. Évidement, pour prendre part aux épreuves, une sélection se faisait. 3 exigences indispensables pour participer : l’athlète devait être un citoyen masculin d’origine grec et libre. Les femmes, les étrangers et les esclaves étaient donc exclus des compétitions. Nombreux des concurrents possédaient une fortune. Un mois avant l'ouverture des jeux, un premier choix parmi les sportifs engagés était réaliser afin de garder les sportifs les plus performants.

A l’époque antique, les Jeux Olympiques duraient en moyenne cinq jours et les compétitions ne concernaient que les sports individuels. Le pentathlon regroupait cinq épreuves : le lancer de disque, le saut en longueur, le lancer du javelot, la course et la lutte. Si un athlète parvenait à remporter les trois premières compétitions (longueur, disque et javelot), il était déclaré vainqueur d’office et les deux dernières épreuves étaient annulées. Mais cela arrivait rarement. A cette époque, la lutte, le pugilat (semblable à la boxe) et le pancrace représentaient les sports de combats. Des courses hippiques, courses de quadriges (à quatre chevaux) et courses montées, étaient également organisées. Durant l’Antiquité, les Jeux Olympiques ne récompensait que le vainqueur : il n’y avait ni podium, ni médailles en argent et en bronze. Le gagnant unique se voyait remettre une couronne de feuillage en olivier sauvage et un ruban de laine rouge appelé «tænia». A cette époque, les Grecs pensaient que les Dieux décidaient seuls de donner la victoire à un athlète.
Les vainqueurs des Jeux Olympiques ne percevaient aucune rémunération mais devenaient des notables dans leur ville d’origine et ce statut leur permettait d’accéder à des fonctions politiques. Respectés de tous, ils étaient traités comme des héros jusqu’à la fin de leur vie. Il n’était pas rare que l'on fasse ériger une statue en leur honneur ou que l’on frappe des pièces de monnaie à leur effigie, car leur victoire aux Jeux Olympiques emplissait d’une grande fierté les habitants de leur cité.

Les Jeux Olympiques revues et corrigés ont été constitués en 1896 par le baron français Pierre de Coubertin. Aidé du Comité International Olympique (CIO), fondé à Paris deux ans plus tôt (1894), il réussit à rénover les Jeux Olympiques antiques. Depuis cette date, l’immense manifestation sportive mondiale telle que nous la connaissons (ou presque) a eu lieu tous les 4 ans (excepté durant la période des 2 guerres mondiales). Presque trente ans après la rénovation des Jeux, les Jeux Olympiques d’hiver sont instaurés ! Ils sont célébrés pour la première fois en 1924 à Chamonix, en France ! Par ailleurs, Pierre de Coubertin est également à l’origine du serment olympique : «Plus vite, plus haut, plus fort…» (en latin Citius, Altius, Fortius). Il est aussi l’homme qui dessina le célèbre drapeau olympique en 1913.
Le rituel de la flamme olympique a été mis en place en 1936. Lors des Jeux Olympiques, il n’est pas seulement question de sports et de performances. Cette manifestation mondiale recouvre une symbolique particulière pour les nations. Le drapeau en est une des représentations : les cinq anneaux entrelacés symbolisent en effet les cinq continents unis par l'olympisme. Tout comme à l’époque de la Grèce antique, les Jeux Olympiques permettent plus de cohésion entre les peuples. Ils sont fondés sur les valeurs de l’excellence, du respect, de l’amitié et de la tolérance. Le dépassement de soi à travers le sport implique en effet le respect des règles, le respect de soi et le respect des autres.