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Combats meurtriers entre l'armée nigérienne et la rébellion Touareg

Déterminée à mater la rébellion touareg active depuis début 2007, l'armée nigérienne s'est lancée dans des offensives d'envergure depuis deux mois et affirme avoir tué jeudi 11 rebelles touareg dans le nord. La rébellion à travers le Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ) affirme avoir abattu une quinzaine de militaires.

Depuis le début de l'année, le pouvoir central semble vouloir mettre fin au conflit armé débuté dans le Nord Niger depuis 2007. Le ministère nigérien de la défense a annoncé vendredi que ses troupes avaient lancé la veille une offensive contre des bases du MNJ, et que les opérations de ratissage se poursuivaient. Les combats se déroulent dans la zone d'Iférouane. Le ministère de la Défense nigérien a annoncé la mort de 11 rebelles du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ), et la saisie d'importantes quantités d'armes et des mines antichars. Ce bilan a été démenti par le MNJ. Ces opérations se concentrent dans le nord du pays, riche en uranium. Cette opération d'envergure est la deuxième après celle de mars dernier durant laquelle 11 rebelles et 5 soldats ont été tués, selon un bilan officiel. Ce regain d'activité intervient alors que des combats ont eu lieu au Mali. Comme au Niger, la situation s'est gravement détériorée dans le nord où des affrontements entre l'armée et des rebelles touareg ont fait 32 morts mercredi, le bilan le plus lourd depuis plusieurs années dans cette région frontalière de l'Algérie où Bamako peine à imposer son autorité. C'est la deuxième opération d'envergure après celle de mars durant laquelle onze rebelles et cinq soldats ont été tués, dont trois par une mine, selon un bilan officiel. Toujours décidée à en découdre avec les rebelles, l'armée nigérienne a renforcé ses effectifs dans le nord avec de nouveaux armements, notamment des blindés achetés en Chine ainsi que des engins démineurs. Le président Mamadou Tandja, qui refuse toute négociation avec le MNJ, dont les chefs sont qualifiés de "bandits" et de "trafiquants de drogue", a d'ailleurs reconduit vendredi pour trois mois la mesure qui renforce les pouvoirs de l'armée dans la zone. L'interdiction faite aux journalistes de se rendre dans le nord depuis août 2007 rend très difficile toute vérification. Il est en revanche avéré que les populations des zones de conflit sont confrontées à des pénuries alimentaires et que les déplacements sont dangereux du fait de mines antichar. Les cultures maraîchères sont paralysées, les écoles tournent au ralenti tandis que les ONG internationales ont cessé toute activité. Début mai 2008, le MNJ affirme sur son blog avoir d'infligé des pertes à l'armée du pouvoir de Niamey. « Les combats ont débuté aux environs de 12h et ont continué jusqu'aux alentours de 17h. Le bilan serait de 15 soldats morts et de quatre véhicules détruits.




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