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Une rentrée difficile pour les TZR !

TZR : Titulaires sur Zone de Remplacement, qui sont ces enseignants pas comme les autres ?

Une rentrée difficile pour les TZR !
Si la rentrée des classes apporte chaque année son lot de joie ou de larmes, de plaisir d'avoir de nouvelles tenues et du nouveau matériel, elle suscite toujours des sentiments ambigus d'impatience et d'appréhension. Pour les TZR, elle est souvent une période d'angoisse car ils sont invariablement la note discordante cette symphonie "bien réglée". Ils sont enseignants titulaires: certifiés, agrégés, conseillers principaux d'éducation ou documentalistes. Ils ont suivi les mêmes formations, ont passé les mêmes concours que les autres et au regard de la loi, il sont des enseignants à part entière. Ils sont donc supposés avoir les mêmes emplois du temps, recevoir des salaires identiques et avoir les mêmes pratiques pédagogiques que les autres enseignants.

Comment devient-on titulaire sur zone de remplacement ?
Au mois de mai, des néo-titulaires, enseignants nouvellement titularisés ou des enseignants ayant demandé une mutation, s'entendent dire qu'ils deviennent ou demeurent titulaires sur zone de remplacement. Ce statut régi par des textes supposés protéger ces fonctionnaires n'en reste pas moins une plaie béante dans le système. En effet, ces enseignants peuvent se voir affectés selon deux procédures :

- en AFA : affectation à l'année dans l'établissement où ils effectueront leur remplacement de longue durée, auront un emploi du temps à la rentrée et pourront préparer leurs cours de manière efficace à l'avance.
- en RAD : rattachement administratif dans un établissement qui n'a pas forcément d'heures à proposer à cet enseignant. Il sera donc affecté à un moment inconnu de l'année, une ou plusieurs fois, dans un ou plusieurs établissements.

Une rentrée difficile pour les TZR !
Il n'y a pas que des inconvénients à être TZR.
Il est évident que la mobilité et l'adaptabilité sont les clés de ce statut. Il n'y a pas de doute sur le fait qu'être TZR évite la sclérose professionnelle, permet de multiplier les pratiques pédagogiques et les contacts entre enseignants. Plus prosaïquement, un TZR a moins de chance d'avoir des problèmes avec sa hiérarchie, qu'un enseignant en poste fixe.
Tous ces éléments se vérifient et sont forts apprécier des concernés dans le cas où les conditions de travail ne sont pas trop extrêmes et où l'administration rectorale n'est pas trop hostile.

Pourquoi ce statut existe-il ?
Ce système qui laisse parfois à désirer en matière de gestion rationnelle n'est pas nouveau mais tend à se pérenniser à cause de multiples facteurs dont les fermetures de postes et la "surpopulation" de certaines disciplines d'enseignement.

L'Avenir de ces enseignants.
Si l'enseignement est souvent vu comme un sacerdoce, il y a fort à parier que si les conditions de travail de ces enseignants ne s'améliorent pas, on court le risque de voir leur foi s'ébranler. Preuve est faite par la multiplication des collectifs de TZR, des blogs et des recours auprès du Tribunal Administratif.
Et ou passe l'intérêt de nos élèves dans tout cela?

+ d'info : http://www.ac-rouen.fr/rectorat/profession_prof_remplacement