Sur un plan épidémiologique, l’alcool apparaît fréquemment associé à certains cancers notamment de la bouche, de la gorge, de l’estomac et du foie. Afin d’évaluer son influence sur les tumeurs, les expériences ont démontré que l’alcool favoriserait la croissance des tumeurs malignes.

L’expérience en question consiste à injecter dans des œufs, faisant office de milieu de culture vivant, des embryons de poulet mélangés à des cellules cancéreuses humaines de fibrosarcome. Des tumeurs se sont alors rapidement développées dans ces œufs. Une moitié d’entre eux à reçu une injection de quelques centimètres cubes d’eau salée et l’autre moitié une injection équivalente d’alcool, d’une concentration comparable à celle trouvée dans le sang des alcooliques chroniques.

Résultat : après quelques jours, les cancers des œufs alcoolisés étaient deux fois plus importants en volume et surtout, le réseau vasculaire nourrissant les tumeurs était huit fois plus étendu que celui des cancers présents dans les œufs salés.

On peut établir donc que les facteurs de croissance vasculaire des œufs alcoolisés étaient spécifiquement stimulés par l’alcool. Cette expérience indique que l’alcool peut promouvoir le développement des tumeurs malignes et favoriser leur diffusion. Il recommande aux sujets à risque, par exemple aux femmes génétiquement prédisposées à celui du sein, de ne pas boire d’alcool du tout, et aux autres de boire en quantité modérée. Cette étude démontre un lien direct avec l’alcool et la croissance vasculaire, notamment celle des micros vaisseaux. Raison de plus pour commencer à diminuer sa consommation d’alcool.

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