Le sevrage concerne deux entités : le bébé qui doit progressivement s’habituer à d’autres goûts, une nouvelle façon de téter et d’être alimenté ; la maman qui doit, elle aussi, accepter cette nouvelle étape, souvent perçue comme une séparation. Le sevrage est une étape naturelle, mais il doit alors se faire en douceur et de manière graduelle. Il faut donc éviter de l’entamer pendant les périodes de stress ou de changement : il faut que la maman et le bébé soient psychologiquement disponibles. Bien entendu, si la maman doit reprendre son travail, il faut penser à débuter le sevrage au moins deux à trois semaine avant la reprise. La vraie difficulté d’un sevrage réside dans l’introduction du premier biberon, en raison du nouveau goût, mais aussi de la texture de la tétine. Il faut donc s’armer de patience et de persévérance car il ne faut jamais forcer bébé à boire au biberon. Commencez plutôt par présenter le lait maternisé à la petite cuillère de manière à ce qu’il s’habitue déjà au goût avant de découvrir celui de la tétine.

Si votre bébé a une sucette, choisissez une tétine de la même texture. Pendant trois ou quatre jours, ne remplacez qu’une tétée par biberon, et augmentez progressivement le nombre, en alternant téter et biberon, de manière à laisser au bébé de s’adapter. Conservez cependant les tétées du matin et du soir, l’on peut décider de maintenir ce rythme si la maman désire encore de donner le sein à son bébé : c’est le sevrage partiel. Si toutefois, elle désire un sevrage définitif, il faut commencer par remplacer d’abord les tétées du soir, et quelques jours après seulement terminer par les tétées du matin.

Au cours du sevrage, la maman subit un changement physique. En sevrant bébé, on supprime les tétées et l’organisme doit diminuer sa production de lait. Mais cette adaptation n’est pas immédiate et demandera quelques jours entre deux à quatre jours habituellement. Toutefois, en mettant de moins en moins bébé au seins, ils seront moins stimulés, et la production de lactée tarira au fil du temps. Pendant toute cette période, les seins peuvent être tendus, durs voire douloureux. Ce sont là les signes d’un engorgement mammaire qu’il faut soulager : masser les seins pour les vider ; faites des mouvements de pression de l’extérieur des seins vers l’aréole sans stimuler celle –ci. En effet, en la pressant, l’on stimule la montée du lait.